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Test Dungeon Keeper (PC) : 0/10 sur JeuxVideo.fr



Sortie le 30 Juillet 1997 , PC
Publiée le 27/09/2001 à 00:09, par Hoopy

Test de Dungeon Keeper

Le monde du jeu vidéo a une forte tendance à écraser le joueur de bon sentiment. Réfléchissez y deux secondes, combien de princesses avez vous déjà sauvé, combien de démons gluants avez vous passez de non vie à plus de trépas ? Trop longtemps le joueur s’est vu offert le statut de chevalier blanc, mais nous ne sommes pas tous aussi vertueux que Bruce Willis qui se lève sûrement une fois par semaine avec la folle envie de sauver le monde. Dungeon Keeper vous fera passer de l’autre côté de la force, le monde et beau, il est pur, et il faut que ça cesse. Relevez vos manches, il y a du pain sur la planche…

Démon immortel cherche héros pour remplir son cimetièreRetour au sommaire
Dungeon Keeper débute par une cinématique.Il fait nuit, et à travers les ténèbres avance un chevalier en armure blanche. A l’arbre pendent des hommes balayés par le vent sous une lune menaçante. Au loin se dessine un portail que l’on pourrait croire abandonné. Notre homme étincelant de bon sentiment s’enfonce dans les catacombes de la citée morte. Aucun doute ne persiste à la vue d’un gobelin, le mal hante ces corridors, et ce mal doit être exterminé. Le sang impur de la garde à la verte peau tache l’épée sur son tranchant tandis que le chevalier passe une porte étroite… Un démon attend dans la pièce, prêt au combat. N’écoutant que son courage, le brave s’élance lame au poing les dents serrées bien décidé à mettre un terme à la vie de cette abomination quand sa tête roule au sol, tranchée en fourbe par derrière.

Bienvenue dans le monde fantasque de Dungeon Keeper où les elfes se font tirer les oreilles jusqu’à la mort et où les armures naguère portées par de bons hommes servent de barbecue. Le nouveau jeu de Peter Molyneux annonce très vite la couleur, le parti pris est celui de l’humour et du démontage de clichés en série. En début de partie, le soft présente une carte verte, rayonnante et resplendissante de vie dans laquelle le joueur devra se faire une place en tant que gardien de donjon. Votre objectif à terme est de conquérir tout le territoire et de gangrener des profondeurs de la terre le bonheur de ses habitants… Etre un gardien de donjon c’est être le carambar dans la carie de l’humanité.

A proprement parler le jeu est un croisement de plusieurs genres à savoir du RTS avec de la gestion, le tout mâtiné d’un brin de RPG.Ce mélange n’est pas étonnant de la part de Molyneux qui nous a déjà habitué à un genre baptisé god's game à travers la série de Populous. Vous n’aurez aucune incarnation physique dans ce jeu à part une main (votre curseur) et le cœur de votre donjon représenté par une pierre qui assujetti vos créatures à votre volonté, sans elle la partie est perdue. Tel un promoteur immobilier du mal, la première partie de votre travail consiste à créer un donjon le plus complet et fonctionnel possible pour inciter des monstres à venir l’habiter. Une fois l’armée constituée ne reste plus qu’à, selon le scénario, écraser les héros de la région, détruire le ou les donjons qui vous font concurrence, voire même les deux à la fois. Voilà le déroulement d’une partie type, mais à cela s’ajoute des niveaux intermédiaires secrets qui permettent d’acquérir des bonus en réalisant de petites épreuves (parfois très dures).


Sim-under-CityRetour au sommaire
En début de partie, un donjon comporte un cœur et quelques larbins qui seront vos ouvriers de base. A proximité se trouve une « porte » qui est en fait un lien vers le monde extérieur par laquelle pourront vous rejoindre quelques créatures maléfiques. Le jeu se situe entière sous terre, il faut donc creuser des galeries dans la roche pour créer un couloir jusqu’à ce portail. Il faut ensuite dessiner les contours d’un Antre et le paver pour que vos éventuels locataires puissent se faire un nid douillet, mais en tant qu’ôte de qualité, vous vous devez de leur offrir le couvert avec le gîte. Alors apprenez ceci : les démons et autres créatures des basses fosses se nourrissent de poulets, poulets que vous obtiendrez en bâtissant un couvoir. De nombreuses autres pièces seront mises à disposition de vos serviteurs pour atteindre un total de quatorze. Par exemple la bibliothèque apprend de nouveaux sorts à vos nécromanciens, l’atelier vous permettra de confectionner portes, pièges et autres artefacts maléfiques destinés à mettre des bâtons dans les roues de vos envahisseurs juchés sur les chars de la justice ou de la convoitise. Plus vous bâtissez de pièces plus vous serez susceptible d’attirer de nouveaux occupants car le confort est le nerf de la guerre, mais il ne faut pas oublier que vos créatures sont avant tout des mercenaires ce qui sous entend que vous leur devez également un salaire à chaque jour de paye.

Vous couloirs doivent donc déboucher le plus vite possible sur un filon d’or qui, une fois extrait de la roche par vos larbins, sera entreposé dans une salle du trésor. L’or est un élément primordial nécessaire à presque toutes les actions que ce soit bâtir une pièce, payer vos démons ou même pour les entraîner, car ceux ci à la manière d’un RPG, peuvent gagner en expérience dans une salle d’entraînement ou durant un combat. Le niveau d’une créature influe sur son salaire, sa force et sur le nombre de techniques mises à sa disposition.


Age of keepersRetour au sommaire
Si la gestion du donjon est un aspect primordial du jeu en début de partie, il est assez rapidement délaissé au profit d’une vraie activité de méchant : la guerre. Eliminer un groupe de héros est en général assez simple dans la mesure où ils se contentent de rentrer dans votre donjon. Il suffit alors grâce à votre main toute puissante d’attraper les créatures de votre choix, et de les laisser tomber en face de leurs adversaires. Un démon est par essence, un être vil qui se doit d’être exigeant, aussi si vos larbins ne nettoient pas assez vite à votre goût les couloirs des envahisseurs, sachez qu’une bonne distributions de baffe devrait accélérer notoirement leur motivation. Selon l’idéal romantique de la chose, la quête de gloire d’un héros s’accompagne d’une chasse au trésor ce qui fait qu’en tuer représente un bon moyen d’arrondir les fins de mois difficiles, d’autant plus qu’ils sont des proies faciles.

C’est lors d’un combat contre un autre gardien que Dungeon Keeper devient réellement prenant car s’introduire dans un couloir tiers c’est s’exposer à toute sorte de pièges ou d’assauts de masse. Qu’une de vos créatures s’égare en territoire ennemi et elle aura tôt fait de voir débarquer de nulle part toute une armée lâchée par le gardien adverse et aussitôt disparue après l’attaque. On peut « téléporter » ses soldats grâce à la main-curseur que sur son propre terrain ce qui favorise la défense et rend l’attaque trépidante. Les combats en territoire conquis sont donc de fait massif massifs et incertains. Il est seulement déplorable que l’IA durant les périodes de défense se contente généralement d’envoyer l’ensemble de son armée sans plus de finesse. Il s’est d’ailleurs presque toujours vérifié que gagner la première bataille, c’est gagner la guerre, car une fois l’ennemi anéanti vos larbins n’auront plus e mal à prendre possession de son donjon sans qu’il ait le temps de se refaire une santé. D’autant plus que plus vous prendrez de pièces à l’adversaire, plus votre domaine sera vaste et plus les créatures auront tendance à venir vous servir.


Gardien de donjon, une vie brève et solitaireRetour au sommaire
On touche ici à un point vital de ce soft : il est trop facile. Si au début la difficulté est parfaitement dosée durant l’excellent didacticiel de Dungeon Keeper, il est regrettable qu’elle ne décolle jamais vraiment avant la dernière ou avant dernière mission. On avance vite, très vite, trop vite à travers la vingtaine de régions à conquérir ce qui laisse un peu le joueur sur sa faim. La faute retombe une nouvelle fois sur l’IA idiote du soft qui laisse trop errer ses bêtes, et ne se donne pas la peine de construire des salles plus grandes que la taille minimale nécessaire. Le potentiel fantastique du jeu s’en trouve complètement gâché en solo, c’est à ce moment que l’on se précipite sur les options multi pour palier à ce défaut.

Si l’on peut légitimement se lamenter de la stupidité de l’intelligence artificielle, on ne peut que crier au scandale devant le mode multijoueur. Pour faire très simple dans les propos, résumons le tout en quatre mots : il ne marche pas. Alors si l’on tient compte du fait que le même coup avait été fait quelques mois plus tôt sur Theme Hospital, on peut se demander comment ils testent leurs jeux chez Bullfrog, ou tout du moins avec quels protocoles réseaux étranges ils les testent. Deuxième faute grave, carton rouge.


C’est la beauté souterraine qui compteRetour au sommaire
Tout ceci est d’autant plus dommage que le concept du jeu est on ne peut plus novateur et que l’ambiance est à la hauteur de celui ci. Les décors sombres et souterrains sont entièrement en 3D et voir ses larbins creuser la roche que votre divine volonté a désigné est un bonheur tant leur animation est fluide. Les personnages en 2D eux, frappent cognent courent tout en se fondant naturellement et avec souplesse à l’environnement. Si l’obscurité règne sur votre nécropole, l’écran est toujours clair du fait que votre main serve d’éclairage dynamique en temps réel à votre petit monde, une belle prouesse technique surtout que le soft tourne sur de modestes machines. Cette unique source de lumière donne un côté très intimistes aux scènes de tortures pratiquées par des femmes sexy toutes de cuir vêtues et armées d’un fouet. Le fait de pouvoir faire souffrir ses prisonniers, de pouvoir « recycler » ses morts au cimetière et autres actions du même genre confèrent au soft une ambiance fantastique et hilarante. Rien de plus drôle que d’entendre un elfe se faire tirer les oreilles à en mourir ou de voir une maîtresse noire hurler de plaisir en se faisant fouetter…

Il y aussi des idées dans ce soft qui ne manque pas de décevoir d’être sous exploitées comme la vue subjective qui s’avère très imprécise et donc inutile, certains sorts comme l’épidémie ne s’avèrent jamais nécessaire pour terrasser l’adversaire tant il est aisé à tuer… Il y a aussi le sort armageddon qui possédait un excellent potentiel, il permet d’invoquer toute les créatures de la carte dans le cœur de votre donjon pour régler les choses une fois pour toute, mais dans les faits, à chaque fois qu’on l’utilise (car l’IA ne le fait jamais) on peut considérer la partie comme gagnée… Ces quelques exemples ne sont pas exhaustifs mais trahissent bien un potentiel énorme entièrement gâché par le comportement des unités du PC et par l’absence de mode multijoueur.

Dungeon Keeper est un jeu au concept unique et novateur porté à bout de bras par Peter Molyneux qui s’attache à prendre le contre pied du marché en faisant incarner au joueur le côté obscur de la force. Un jeu qui mélange les genre RTS, gestion et RPG avec bonheur mais qui souffre incroyablement de la stupidité de son IA et de l’absence mode multijoueur, reste à garder espoir car avec un bon patch ce jeu deviendra un hit en puissance.

Les avis des internautes

Note moyenne des internautes : 9.0
1 BONNE RAISON D'Y JOUER
L'avis de : Mathopex
Très bon
ralala que de bons moments passés sur ce jeu .... je ne m'en lasserais jamais
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