Test Sudden Strike 3 : Arms For Victory (PC) : 0/10 sur JeuxVideo.fr

Alors que la vague des STR Seconde Guerre Mondiale s��puise enfin, Sudden Strike ne renie pas ses origines. Point de campagne sc�naris�e � proprement parler, juste 5 campagnes reprenant des suites de missions historiques. Au programme : la campagne alli�e en Europe (� partir du d�barquement), la Guerre de Crim�e, la Campagne allemande (fin de la guerre) et la bataille d�Iwo Jima qu�on pourra jouer aussi bien du c�t� Am�ricain que Japonais. Au total, 10 missions divis�es en 5 campagnes, c�est peu, et c�est surtout beaucoup moins que les 40 missions promises sur le dos de la bo�te. Et comme dans les pr�c�dents �pisodes, mis � part un briefing sommaire (r�alis� par un commentateur visiblement en mal d�inspiration), ne comptez pas sur quelques images d��poques ou une quelconque cin�matique pour se mettre dans l�ambiance, Sudden Strike 3 se veut aust�re et le restera jusqu�au bout.

Avant de rentrer dans les nouveaut�s de cet �pisode, revenons sur les bases du gameplay si particulier de la s�rie. Contrairement � nombre de ses cong�n�res, Sudden Strike ne propose pas de b�timent de production et cherche plut�t un certain r�alisme dans les combats. Le nombre d�unit� sur le terrain se compte souvent par centaines et les combats poss�dent une certaine logique dans leur d�roulement. Ne comptez pas, par exemple, �gratigner un tank avec une escouade de marines arm�s de thomson. Une autre particularit� du jeu, c�est la gestion du terrain et la vision des unit�s. Le moindre obstacle �lev� dissimulera ce qui se trouve derri�re, et, a contrario, une unit� plac�e en hauteur b�n�ficiera d�un champ de vision accru. Histoire de compl�ter le tableau, sachez que les unit�s peuvent adopter des comportements diff�rents (agressif, d�fensif et prudent) qui prolongeront, ou non, leur esp�rance de vie sur le champ de bataille. Et ces vies, ce sera justement au joueur d�y faire attention, puisqu�elles proviendront uniquement de vagues de renfort limit�es. Tout cela, ce sont les bases de la s�rie, qui, associ�es � un rythme de jeu relativement lent, font depuis le premier �pisode de la s�rie, un STR bien � part. Ces bases maintenant pos�es, quid des innovations de ce troisi�me opus ?

Les graphismes, tout d�abord, puisque c�est bien l� ce qui saute aux yeux en premier. Exit le moteur 2D tout moche des pr�c�dents �pisodes, place � la 3D moderne, celle qui fait ramer les derni�res cartes graphiques. Comme vous avez pu vous en apercevoir avec les screenshots qui ornent le test, on est tr�s loin des derni�res productions de STR. Les textures sont baveuses, les unit�s peu d�taill�es et les effets sp�ciaux ne d�crochent pas les yeux comme un World in Conflict. Un zoom, inutile, est bien disponible, mais il ne sert qu�� souligner l�indigente mod�lisation desdites unit�s. Inutile de trop s�attarder sur ce moteur 3D. D�j� d�pass�, il r�alise la prouesse d�avoir les m�mes d�fauts que les anciens moteurs graphiques 2D de la s�rie. L�infanterie, pour ne prendre qu�elle, se confond toujours autant avec les textures de l�herbe ou du sable. On passe encore des heures � scruter sa minimap pour v�rifier si l�on n�a pas oubli� des unit�s sur un coin de la carte ou � faire des carr�s de selections pour chercher des trouffions bien planqu�s. Plus grave encore, on discerne toujours aussi mal les diff�rentes unit�s. M�me apr�s des heures de jeu, il faut encore et toujours plisser les yeux pour diff�rencier un grad� d�un m�decin ou d�une simple bidasse. Un drame. L�eau, grande nouveaut� de ce Sudden Strike n��gale m�me pas celle de Act of War. On passe �galement sur les probl�mes techniques : chute de frame rate incompr�hensible et coup de freeze ont �t� l�gion durant le test.

En ce qui concerne le gameplay, il n�y a pas grand chose de bien nouveau � se mettre sous la dent. Pas d�innovation majeure, juste des petites retouches dont le but avou� et de plaire � la communaut�. Premi�re innovation, la carte strat�gique permettant d�avoir une vue d�ensemble du champ des op�rations. Surtout utile quand il faut g�rer plusieurs fronts, elle palliera en partie le manque de visibilit� du moteur graphique. Elle servira �galement de temps en temps � rep�rer les reliefs et donc les in�vitables artilleries qui les coiffent. Autre nouveaut�, les diagrammes de v�hicules qui apparaissent � droite de l��cran et qui permettent de savoir quelle partie est endommag�e, dont la cons�quence directe est le dysfonctionnement de la machine (canon enray�, moteur cass�, etc.). D�autres nouveaut�s ? non, presque pas. Les unit�s maritimes que Fireglow nous pr�sentait dans ses screenshots ne sont pas contr�lables (elles se contentent de rester au large et effectuer des bombardements sur les c�tes), quant au pathfinding et � l�IA� Rien ou presque n�a chang�.

Car, c�est bien �a qui g�ne dans ce Sudden Strike 3. Fireglow n�a absolument pris aucun risque. Rien n�est chamboul� ou presque. Les m�canismes de jeu sont identiques au premier �pisode, le rythme est le m�me, jusqu�aux d�fauts. Le pathfinding est toujours une horreur sans nom. Ce n�est d�j� pas facile de contr�ler des centaines d�unit�s sur plusieurs fronts � la fois. Mais alors, quant elles sont affubl�es d�un comportement aussi hasardeux que celui de Sudden Strike 3, on atteind le fond. On trouve en vrac des files indiennes qui se font tirer comme des lapins, des chars qu�il faut micromanager pour passer dans des passages �troits et des m�decins qui se mettent � courir au milieu du champ de bataille pour secourir un soldat agonisant � c�t� d�un char ennemi. J�exag�re � peine. Ajoutons � cela les champs de visions extr�mement restreints, marque de fabrique de la s�rie requ�rant une reconnaissance du terrain permanente, et une IA qui ne pardonne rien et l�on se retrouve avec un STR � la difficult� tout simplement monstrueuse.

Reste enfin le multi, le point le plus rat� du jeu. Trouver un serveur rel�ve de la gageure. Il faut aller sur Gamespy, relever des IP sur un papier et les tester en les entrant une par une dans l�interface. Tout cela, � la condition de bien avoir ouvert ses ports sur son modem/routeur. Dans les faits, point de salut sans passer par un forum de passionn�s qui permettent de se donner rendez-vous. Un syst�me archa�que qu�on n�esp�rait ne plus revoir depuis l�av�nement de Battlenet. Le multijoueurs en lui-m�me est peut-�tre la partie du jeu la plus int�ressante, mais il ne contient que 5 cartes en tout et pour tout. Et le titre de Fireglow ne contient aucun �diteur de carte�

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Sudden Strike 3 ne s�adresse qu�aux fans de la s�rie et uniquement � eux. Et encore, il n�est pas sur que le contenu tr�s limit� (10 missions en solo, 5 cartes multi et �diteur de carte absent) leurs fassent vraiment plaisir. Pour les autres, Sudden Strike n�est qu�un STR pas tr�s beau, horriblement dur et pratiquement injouable.