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Test Outlast (PC) : 7/10 sur JeuxVideo.fr



Sortie le 04 Septembre 2013 , PC Sortie le 05 Février 2014 , Plus de tests sur PS4

Les +

  • Esthétique réussie
  • Excellente première heure
  • Un scénario qui prend bien le relai
  • Ambiance sonore du démon
  • De bonnes crises de stress !

Les -

  • Mécaniques rapidement éventées
  • Vrai/faux concept des piles
  • Objets en surbrillance
  • Très dirigiste
La note de jeuxvideo.fr
7.0
bon
La note des internautes
9.2

(180 votes)
Publiée le 09/09/2013 à 14:09, par Maxence

Test d'Outlast sur PC : quand Rec rencontre Clock Tower

Sueurs froides, quelques cris et beaucoup de sursauts : Outlast est un jeu de flippe efficace.

L’attente de la suite d’Amnesia commençait sérieusement à devenir pénible quand une petite lueur d’espoir s’est insinuée dans mes yeux bouffis par la vie. Outlast est disponible sur Steam, quelques mois avant sa sortie sur Playstation 4. La fiche fanfaronne : « Outlast contient de la violence intense, du gore, du contenu sexuel très graphique et des propos grossiers. Profitez-en bien ». On prie alors pour ne pas s’ennuyer sur un énième clone de Slender développé à la va-vite pour les teenagers abreuvés aux torture-porn merdiques. Ouf, on a évité le pire.

First Person SurvivalRetour au sommaire
Outlast
Il faut dire que les montréalais de Red Barrels sont d’anciens développeurs d’Ubisoft, de Naughty Dog ou d’EA ayant œuvré sur des gros AAA qui tachent, genre Splinter Cell, Uncharted et Army of Two. Autant dire qu’ils connaissent la musique, même si ces titres ne se distinguent pas spécialement par leur penchant horrifique. Tout l’inverse d’Outlast, qui mélange allègrement les influences ciné sous sa carapace de Survival pur et dur : on y retrouve la nemesis propre au slasher, l’ambiance des films noirs poisseux et le gore chirurgical des simili-snuffs, entre autres.

Outlast
On y incarne un journaliste venu enquêter sur un inquiétant hôpital psychiatrique nommé Mount Massive. Avec sa bite et son couteau sa caméra vidéo et son calepin pour tout arsenal, il sera rapidement confronté à l’horreur brute. Personnel exécuté jonchant les sols crasseux et patients mutilés errant dans les couloirs lui feront rapidement comprendre que la vision nocturne de son troisième œil servira plus à fuir un danger omniprésent qu’à relater son expérience une fois sorti du train fantôme.

Lancement du jeu sur PC



L’intégralité du bâtiment est effectivement plongée dans une certaine pénombre. Dans ce couloir étroit et obscur, ces douches aux lustres déglingués ou cette cave « désilluminée », caméscope au poing et souffle court, ni le héros ni le joueur ne fait le malin. En instaurant de manière permanente l’illusion de danger, Outlast ne rate pas son enjeu premier qui est de vous coller les miquettes. On sursaute beaucoup, on est tendu en permanence et il n’est pas rare que les poils de nos bras se hérissent lors d’une première heure modèle où le concept du héros démuni et victime fonctionne à plein.

Michigan : Report From Hell, mais en moins pourriRetour au sommaire
Outlast
Si l’ambiance est forte et oppressante, c’est avant tout grâce au travail combiné du level-designer, de son ami sound designer et du troisième larron en charge de l’esthétique. Un soin tout particulier a été apporté à la composition des lieux, masquant plutôt correctement l’évident dirigisme de l’aventure. L’asile de Mount Massive est un espace clos, visqueux et décrépit d’une cohérence à toute épreuve, sublimé par une direction artistique granuleuse et poisseuse dont les deux filtres (normal et vision nocturne) procurent chacun leur petit effet.

Outlast
Malgré le manque d'interactivité des décors, chaque pièce témoigne des horreurs qui se sont passées en leur sein. Un phénomène appuyé par un design sonore cohérent, qui met de côté la musique - réservée aux moments de fuite - pour se concentrer sur les bruits corporels comme le souffle ou encore les sons d'ambiance, comme les mouches qui volettent sur les cadavres, le parquet qui craque ou les râles des ennemis. Une astuce toute bête permet également à Outlast de maintenir la pression : à chaque retour de pause ou de lecture de document, trois notes de piano rappellent instantanément au joueur qu'il ne doit pas baisser sa garde. Malin et efficace.

Si le début de l'aventure est propice à l'exploration, Outlast devient rapidement un jeu d'infiltration où il s'agit d'éviter toute présence étrangère, en se cachant dans les placards ou sous les lits. On retrouve un peu le mythe Clock Tower, avec ce héros totalement dépourvu de possibilités offensives dont la fuite est l'alliée principale. C'est malheureusement à ce moment que le jeu perd un peu de son allant. Même si les adversaires sont charismatiques - le boucher, les jumeaux et le chirurgien en tout cas - nos sessions d'esquives dévoilent la face cachée d'un gameplay moins bien ficelé que l'ambiance, où les rondes des ennemies sont scriptées et donc pas réellement flippantes, surtout qu'il suffit de se cacher une fois repéré pour que la routine redémarre.

Outlast
Outlast
Outlast
Les rencontres sont de plus en plus sympathiques


Le joueur n'est pas beaucoup pénalisé par l'échec, grâce à des checkpoints très réguliers qui le remettent dans de bonnes conditions. C'est appréciable de ne pas se farcir plusieurs fois ces objectifs prétextes (activer des vannes, remettre l'électricité etc.), mais on n'a du coup nettement moins peur de la mort une fois qu'on y a goutté. Idem pour le système de piles, seul ressource à gérer dans le jeu : ne pouvant se permettre de laisser le joueur démuni, vu qu'il s'agit du seul moyen de voir dans la pénombre, Outlast offre beaucoup de possibilités d'en ramasser dans les décors (en surbrillance qui plus est). Jamais en manque, on se rabat sur la nécessité de changer de batterie régulièrement, occasionnant quelques secondes de noir complet, et sur le fait que la consommation est accentuée en vision nocturne. Pas toujours suffisant.

La brume compte pas pour des prunesRetour au sommaire
Quand cette ambiance oppressante se transforme en lignes de code palpables, Outlast perd son public pour ne le rattraper qu’avec un « monstre qui sort du placard », comme un tuyau qui fuit, un fou qui agrippe ou un cadavre qui tombe sur le passage du héros. Comme si les développeurs avaient senti qu’à ces moments-là, la tension (et l’attention) du joueur déclinaient poliment suite à la mise au jour de ces quelques mécaniques routinières. Mais Red Barrels n’utilise heureusement pas uniquement ces subterfuges éculés – qui restent diablement efficaces – pour raviver la flamme une fois le premier quart achevé.

Outlast
Au chapitre des bonnes idées qui fonctionnent du tonnerre, il y a par exemple ce passage dans les égouts, où l’on se force à faire des détours pour éviter une rencontre hasardeuse fortement suggérée, où cette petite sortie sous la pluie dans les jardins flippants de l’asile, où la vue et l’ouïe troublées poussent le joueur à avancer à tâtons dans un univers qui s’ouvre enfin. On ne va évidemment pas dévoiler toutes les ficelles d’Outlast, puisque leur découverte constitue tout le sel de l’aventure, mais sachez que le titre de Red Barrels fait le plein de grands moments de stress et de crispation, de ceux qui nous invitent gentiment à faire un tour dehors histoire de se changer les idées.

Outlast n’est pas bien long – 4h40 en prenant le temps – et pas rejouable pour un sou, mais son rythme lancinant s'appuie sur un scénario qui gagne en épaisseur au fil des minutes. La curiosité malsaine et le besoin de sensations fortes cèdent peu à peu la place à l'envie de connaitre le fin mot de l'histoire, ce que l'on n'attendait pas forcément d'un titre au synopsis aussi léger. Avec son absence totale de HUD (hormis les infos de base de la caméra), son body awarness poussé au maximum (mains qui se colle au mur à un croisement, traces laissées par le sang sous les chaussures, bruits du corps déjà évoqués) et la nécessité de faire attention aux pièces déjà parcourues en cas de fuite soudaine et précipitée, l'immersion se maintient tout de même à un très bon niveau tout au long de l'aventure. Le minimum est donc largement assuré par Outlast.

Après son entame haletante, Outlast maintient l'intérêt du joueur grâce à une réalisation homogène (esthétique, jeux de lumière, construction, bande son) qui compense la mise au jour de mécaniques plus routinières qu'on ne l'avait présagé et un dirigisme forcené. Avec son ambiance délicieusement glauque, son cadre charismatique et son héros totalement démuni auquel on s'identifie rapidement, le titre de Red Barrels séduira sans problème toutes les flippettes du jeu vidéo à la recherche d'un survival efficace et accessible malgré un prix de départ un peu élevé et quelques chutes d'intérêt au milieu de l'aventure. Bref, Outlast est un train fantôme réussi et immersif dont il ne faudra pas trop gratter la carapace au risque d'en découvrir les grosses ficelles.

Outlast
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Les avis des internautes

Note moyenne des internautes : 9.2
1 BONNE RAISON D'Y JOUER
L'avis de : Anonyme
Très bon
Outlast Ce jeu est fait pour vous faire peur. D'autant plus que j'ai été surpris par le graphisme ce jeu apporte un gameplay facile et très intuitif. Malgré la peur qui peu vous gagnez vous ne renoncerez jamais a la curiosité de visiter les couloirs monstrueux de cet hôpital. Je vous recommande grandement de vous faire une expérience sur The Outlast, qui pour moi est un bon volet dans la séries des jeu du suite ...
1 BONNE RAISON D'Y JOUER
L'avis de : Anonyme
Très bon
Meilleur survival horror actuellement sur le marché L'immertion, .... puis la descente dans l'horreur et le maccabre, ... puis encore plus bas. Glauque et malsain, Red Barrel franchei "Enfin" les barrières du qu'en dira-t-on ou simplement la frilosité et la mesquinerie de certaines association de consomateur. Il manque selon moi deux trois petite choses, des originalités, un poil de glauque / sexe comme dans silent hil suite ...
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