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Test de Les Enfants du Nil : Immortal Cities
Les Enfants du Nil est un jeu de gestion dont le but est très simple : en tant que pharaon, vous devez diriger votre cité égyptienne antique pour que tout s’y passe bien, aussi bien financièrement et démographiquement que du point de vue de la sécurité. Premières observations : la version collector contient, en plus du jeu et de son manuel très bien fait, un dictionnaire égyptien. Cela nous montre déjà à quel point ce jeu peut être à la fois très amusant et très culturel !
Vous pouvez d’ailleurs vous procurer le jeu pour 45 euros. Autrement dit, la version collector incluant un dictionnaire historique de l'Egypte ne coûte pas plus cher ;-)
Commençons par le menu. Les différentes possibilités sont disposées très clairement et de petites décorations égyptiennes s’arborent sur le côté des cases représentant ces possibilités. Ceci se fond dans un décor typiquement égyptien et antique, à travers une musique magnifique et planante… On est déjà ailleurs !
Ce menu est vraiment très facile et permettra à n’importe quel débutant de s’y retrouver aisément.
Parlons du jeu, maintenant. Un conseil d’ailleurs : commencez par le didacticiel, sinon vous ne comprendrez rien ! Celui-ci est très simple, mais pourtant il vous aide considérablement avec des objectifs simples et intéressants ; vous êtes familiarisés avec le jeu en 10 minutes, si tout se passe bien.
Vous avez le choix entre 2 catégories de jeu : les campagnes, où vous devrez obéir à un seul but très précis et d’une difficulté évaluée au départ, ou un scénario, au nombre de 20 environ, tandis qu’il n’existe que 3 types de campagne. La liberté est donc nettement plus grande dans les scénarios, contrairement à ce que l’on pourrait penser.
Venons-en aux graphismes. Ils sont beaux par endroit (collines, maisons) mais peuvent se révéler très laids, comme le Nil qui est trop statique et qui avance de façon hachée et très étrange lors de ses crues. Ce côté éternellement statique se retrouve dans les palmiers qui ne bougent pas d’un poil malgré le vent. De plus, le zoom connaît des grosses difficultés lorsqu’on le pousse au maximum (la caméra passe à travers les murs, mais il permet de voir les choses de près, ce qui est bien !). Dans l’ensemble, les paysages restent beaux, les graphismes s’avèrent donc au final satisfaisants.
Cependant, la configuration demandée est exigeante, ce qui est dommage pour un jeu grand public, surtout que cela ne semble pas justifié au vu des graphismes.
La jouabilité est correcte, mais à condition de s’habituer, et vite ! Comment les habitants viennent dans ma ville ? Que faire pour les aider ? Que puis-je faire de plus ? Où faut-il placer tout le monde ? Est-ce que mon sphinx, euh mon chat, ne serait pas en train de manger mes chaussettes ? Pourquoi ai-je oublié de fermer le lavabo ? Pourquoi tant de questions sans réponse ?
Telles sont les trop nombreuses questions que l’on se pose durant longtemps, puisque l’aide fournie jour après jour par le jeu est nettement insuffisante : où se situent mes problèmes, pourquoi, que faire ? Et ces réponses, si elles existent, se trouvent dans un interminable descriptif…. De plus, comme l’on ne connaît pas très bien les pensées et besoins de nos habitants, il est difficile de savoir ce que l’on a à faire quand tout va bien…
Diriger la création de votre ville, puis laisser le jeu faire, et cela se passera bien, tel est votre raisonnement de départ ! *Fatal Error* !
Passé cet énorme défaut, la durée de vie est excellente, comme dans de nombreux jeux de gestion, car l’on peut toujours beaucoup s’améliorer dans Les Enfants du Nil (le Nil, justement, est omniprésent quelle que soit la cité que vous choisissez).
Le plus dommage dans tout cela, c’est que le début du jeu est important pour la suite : en effet, votre objectif principal est de bien maîtriser votre population, qui saura elle-même bien maîtriser votre ville et vos ressources. Alors forcément, pour savoir comment se fera la disposition de votre cité par la suite, le début sera crucial. Ce côté tacticien est d’ailleurs très intéressant, on peut même se comparer à un architecte pour étudier votre structure, vos routes, vos carrefours... Une liberté totale vous est accordée sur ce point-là, ce qui est assez plaisant. Malheureusement, une fois de plus, vous devez vous débrouiller tout seul en espérant faire les bons choix d’emplacement dès le début, et donc vous rendre compte de la taille future de votre ville pour savoir où placer chaque zone et où construire les murailles. Un jeu difficile à prendre en main donc, mais passé ce stade, vous allez vous régaler de par la variété des possibilités de construction.
Passons à un point d’habitude négligé par les jeux de gestion : l’Intelligence Artificielle. Les individus se déplacent normalement, dans un but précis, sans détour et sans passer au travers des arbres. Vous pouvez en fait entièrement faire confiance à vos habitants qui se débrouillent très bien seuls, notamment les agriculteurs et les porteurs de la chaise de sa majesté le pharaon, c’est-à-dire vous.
En définitive, ce jeu, quoique très loin d’être exempt de défauts, provoque un plaisir de jouer intense, de par la montée d’adrénaline résultant de votre travail de pharaon, de l’œil duquel l’observation de l’évolution de votre cité s’avère passionnante. Ce jeu culturel est si planant qu’après avoir cliqué sur « Quitter l’Egypte », le choc du retour à la normale est assez brutal ! En effet, ce jeu vous scotche devant votre ordinateur tellement il est envoûtant sur tous les points. Si les nombreux défauts du jeu sont corrigés, une suite pourrait s’avérer absolument exceptionnelle. Un essai à transformer, mais un bon essai tout de même. Un conseil : si le concept et la thématique vous tentent, n’hésitez pas : achetez-le !
Vous pouvez d’ailleurs vous procurer le jeu pour 45 euros. Autrement dit, la version collector incluant un dictionnaire historique de l'Egypte ne coûte pas plus cher ;-)
Commençons par le menu. Les différentes possibilités sont disposées très clairement et de petites décorations égyptiennes s’arborent sur le côté des cases représentant ces possibilités. Ceci se fond dans un décor typiquement égyptien et antique, à travers une musique magnifique et planante… On est déjà ailleurs !
Ce menu est vraiment très facile et permettra à n’importe quel débutant de s’y retrouver aisément.
Parlons du jeu, maintenant. Un conseil d’ailleurs : commencez par le didacticiel, sinon vous ne comprendrez rien ! Celui-ci est très simple, mais pourtant il vous aide considérablement avec des objectifs simples et intéressants ; vous êtes familiarisés avec le jeu en 10 minutes, si tout se passe bien.
Vous avez le choix entre 2 catégories de jeu : les campagnes, où vous devrez obéir à un seul but très précis et d’une difficulté évaluée au départ, ou un scénario, au nombre de 20 environ, tandis qu’il n’existe que 3 types de campagne. La liberté est donc nettement plus grande dans les scénarios, contrairement à ce que l’on pourrait penser.
Venons-en aux graphismes. Ils sont beaux par endroit (collines, maisons) mais peuvent se révéler très laids, comme le Nil qui est trop statique et qui avance de façon hachée et très étrange lors de ses crues. Ce côté éternellement statique se retrouve dans les palmiers qui ne bougent pas d’un poil malgré le vent. De plus, le zoom connaît des grosses difficultés lorsqu’on le pousse au maximum (la caméra passe à travers les murs, mais il permet de voir les choses de près, ce qui est bien !). Dans l’ensemble, les paysages restent beaux, les graphismes s’avèrent donc au final satisfaisants.
Cependant, la configuration demandée est exigeante, ce qui est dommage pour un jeu grand public, surtout que cela ne semble pas justifié au vu des graphismes.
La jouabilité est correcte, mais à condition de s’habituer, et vite ! Comment les habitants viennent dans ma ville ? Que faire pour les aider ? Que puis-je faire de plus ? Où faut-il placer tout le monde ? Est-ce que mon sphinx, euh mon chat, ne serait pas en train de manger mes chaussettes ? Pourquoi ai-je oublié de fermer le lavabo ? Pourquoi tant de questions sans réponse ?
Telles sont les trop nombreuses questions que l’on se pose durant longtemps, puisque l’aide fournie jour après jour par le jeu est nettement insuffisante : où se situent mes problèmes, pourquoi, que faire ? Et ces réponses, si elles existent, se trouvent dans un interminable descriptif…. De plus, comme l’on ne connaît pas très bien les pensées et besoins de nos habitants, il est difficile de savoir ce que l’on a à faire quand tout va bien…
Diriger la création de votre ville, puis laisser le jeu faire, et cela se passera bien, tel est votre raisonnement de départ ! *Fatal Error* !
Passé cet énorme défaut, la durée de vie est excellente, comme dans de nombreux jeux de gestion, car l’on peut toujours beaucoup s’améliorer dans Les Enfants du Nil (le Nil, justement, est omniprésent quelle que soit la cité que vous choisissez).
Le plus dommage dans tout cela, c’est que le début du jeu est important pour la suite : en effet, votre objectif principal est de bien maîtriser votre population, qui saura elle-même bien maîtriser votre ville et vos ressources. Alors forcément, pour savoir comment se fera la disposition de votre cité par la suite, le début sera crucial. Ce côté tacticien est d’ailleurs très intéressant, on peut même se comparer à un architecte pour étudier votre structure, vos routes, vos carrefours... Une liberté totale vous est accordée sur ce point-là, ce qui est assez plaisant. Malheureusement, une fois de plus, vous devez vous débrouiller tout seul en espérant faire les bons choix d’emplacement dès le début, et donc vous rendre compte de la taille future de votre ville pour savoir où placer chaque zone et où construire les murailles. Un jeu difficile à prendre en main donc, mais passé ce stade, vous allez vous régaler de par la variété des possibilités de construction.
Passons à un point d’habitude négligé par les jeux de gestion : l’Intelligence Artificielle. Les individus se déplacent normalement, dans un but précis, sans détour et sans passer au travers des arbres. Vous pouvez en fait entièrement faire confiance à vos habitants qui se débrouillent très bien seuls, notamment les agriculteurs et les porteurs de la chaise de sa majesté le pharaon, c’est-à-dire vous.
En définitive, ce jeu, quoique très loin d’être exempt de défauts, provoque un plaisir de jouer intense, de par la montée d’adrénaline résultant de votre travail de pharaon, de l’œil duquel l’observation de l’évolution de votre cité s’avère passionnante. Ce jeu culturel est si planant qu’après avoir cliqué sur « Quitter l’Egypte », le choc du retour à la normale est assez brutal ! En effet, ce jeu vous scotche devant votre ordinateur tellement il est envoûtant sur tous les points. Si les nombreux défauts du jeu sont corrigés, une suite pourrait s’avérer absolument exceptionnelle. Un essai à transformer, mais un bon essai tout de même. Un conseil : si le concept et la thématique vous tentent, n’hésitez pas : achetez-le !
