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Test DotA 2 (PC) : 0/10 sur JeuxVideo.fr



Publiée le 12/07/2013 à 00:07, par Yse

Test de DotA 2

Initiateur d’un genre tout entier à son époque, DotA, le mod de Warcraft III, a depuis trouvé moult successeurs à l’impact plus ou moins important tels Demigod, Heroes of Newerth ou encore SMITE. C’est cependant un certain League of Legends qui a réussi à s’imposer comme nouvelle référence du genre. Après un rachat en bonne et due forme de la marque, et une bêta longue de deux ans, Valve a décidé qu’il était grand temps pour DotA 2 de reprendre sa place légitime sur le trône. Nous sommes allés disputer quelques parties pour vous livrer notre verdict final sur un MOBA sans grandes surprises mais fort de bases solides.

Le retour du roi ?Retour au sommaire
retour-roi
Dans DotA 2, les victoires se méritent.
Pour ceux qui seraient encore à la rue alors que le MOBA a acquis ses lettres de noblesse il y a quelques années, rappelons le principe du genre. Deux équipes de cinq joueurs s’affrontent dans une arène. Chacun dispose d’un camp composé de bâtiments de production, de tourelles défensives, et surtout d’une bâtisse centrale dont la perte est synonyme de défaite. Chaque joueur incarne un héros sélectionné parmi une large liste et s’en va-t-en guerre au cœur de la carte contre les autres héros, mais aussi contre des unités gérées par l’IA. Le but est alors de gagner en expérience en tuant des héros et des monstres adverses, d’acquérir de puissants objets avec l’or glané au fil des combats, et de devenir assez puissant pour enfoncer les lignes ennemies et détruire le bâtiment principal. Dit comme ça, on pourrait penser que DotA 2 adopte des mécaniques similaires à League of Legends. C’est vrai dans les grandes lignes. Ce serait toutefois une grande erreur de mettre les deux concurrents dans un même panier. En tant que joueur de League of Legends, il m’a fallu de longues heures pour m’adapter aux subtilités de DotA 2, du calcul des statistiques aux synergie des héros en passant par la méta du jeu en elle-même (les règles qui conditionnent une partie grosso modo). A contrario, un joueur du premier DotA se retrouvera en terrain connu en abordant ce second volet : les héros sont les mêmes, la carte et ses spécificités sont inchangées, même les objets adoptent des caractéristiques équivalentes. Un copier/coller du contenu qui, s’il plaît aux puristes, ne fera pas l’unanimité auprès de la critique et du grand public en droit d’attendre de vraies nouveautés.

N/A
Le mode observateur est un excellent moyen d'apprendre des meilleurs.
Pour faire pencher la balance en sa faveur, Valve a pensé à intégrer de nombreuses fonctionnalités bien pratiques. A commencer par un hub simple d’utilisation à partir duquel on peut accéder à tout le contenu du jeu, qu’il s’agisse d’actualité concernant les mises à jour, de tournois etc. On retrouve également un tutoriel permettant d’assimiler les bases du jeu, sans jamais toutefois rentrer dans les mécaniques les plus subtiles comme le deny (le fait de tuer un monstre/héros/tour pour priver l’ennemi d’une partie de sa récompense). Il existe heureusement d’autres moyens de se perfectionner, en regardant des parties de haut niveau via le mode observateur par exemple. Il est d’ailleurs même possible d’assister à des matchs en attendant que notre partie se lance, le matchmaking pouvant nous soumettre à des files d’attente assez importantes lors des heures creuses. On regrette toutefois que les tournois ne soient pas accessibles gratuitement et demandent d’acheter un accès pour être visionnés, tandis que la concurrence (on parle bien de LoL) rediffuse gratuitement les rencontres et les fait commenter par des professionnels.

Dans l'arène, terrible arène, Lion est mort ce soirRetour au sommaire
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Utilisés à bon escient, les objets peuvent changer le cours d'une partie.
Après avoir passé pas mal de temps à naviguer sur une interface riche en contenus, on peut se lancer dans une partie. Contrairement à son concurrent qui oblige le joueur à débloquer des personnages avec au choix de la monnaie du jeu ou des euros, DotA 2 a le mérite de proposer l’intégralité de son roster gratuitement. Pas moins d’une centaine de champions sont donc disponibles, chacun avec des capacités uniques qu’il faudra connaître sur le bout des doigts pour les jouer ou les contrer. Une fois la sélection des joueurs effectuée, nous sommes lâchés sur le champ de bataille. Les contrôles répondent bien, les serveurs se montrent stables et aucun bug n’est à signaler, une petite prouesse pour le lancement d’un jeu aussi attendu On notera quand même un pathfinding parfois capricieux, et un équilibrage bancal sur certains champions, faisant d’eux des machines à tuer ou des cibles de choix. Comme chez la concurrence, il existe effectivement une sélection de héros plus en vogue que d’autres. Le souci de DotA 2, c’est que certains sont tout bonnement impossibles à arrêter une fois l’écart creusé : ils peuvent alors combattre à 1 contre 5 et remporter la bataille, ne laissant alors que peu de chances aux adversaires pour revenir dans la partie. La différence de puissance se fait d’autant plus ressentir lorsqu’un de nos coéquipiers fait le choix de quitter la partie. Fort heureusement, le départ d’un membre de l’équipe n’handicapera jamais les statistiques des joueurs puisque dans un tel cas, la défaite n’est pas comptabilisée. Enfin, toutes les phases d’une partie profitent d’un rythme soutenu de sorte que l’on n’a jamais l’occasion de s’ennuyer.

N/A
On a vite fait de se perdre dans les boutiques du champ de bataille.
N’espérez pas acquérir une connaissance à toute épreuve de DotA 2 en seulement quelques parties. Une bonne maîtrise du jeu demande des centaines d’heures et de nombreux échecs. Oubliez également toute forme de meta game tant que vous n’avez pas atteint un niveau raisonnable. Comme sur LoL, il va falloir sortir son épingle du jeu pour espérer un jour disputer des parties propres où chacun endosse un rôle précis et s’y tient (carry, offlaner, support…). Le matchmaking quant à lui propose des parties plus ou moins équilibrées et adopte des mécaniques simples : plus un joueur gagne de parties, plus il a de chance de tomber avec des coéquipiers de niveau inférieur afin de le faire perdre. A contrario, plus il perd, plus il a de chances de tomber dans de bonnes équipes de sorte à maintenir un ratio de victoires proche des 50%, plus s’il est bon, et moins s’il est mauvais. Dans un cas comme dans l’autre, le joueur n’a pas le temps de s’ennuyer tant les champions sont nombreux et différents dans leur prise en main. Quelques modes de jeu sont également de la partie pour renouveler l’expérience (mode draft pour bannir puis choisir des héros tour à tour, mode aléatoire etc.). Le gros point noir au niveau du contenu c’est bien évidemment l’absence de carte originale, les combattants n’ayant que la map de base sur laquelle se promener tandis que des jeux tels que Heroes of Newerth et League of Legends en proposent trois voire plus. On aurait également préféré un zonage plus intelligent des serveurs, de sorte à ne pas tomber avec des joueurs russes refusant de communiquer en anglais par exemple.

N/A
Les combats ne se font jamais à la loyale, jamais.
Sur le plan technique, force est de constater que DotA 2 est très agréable à l’œil. Les animations des héros sont travaillées, les effets des sorts de toute beauté, reconnaissables facilement et le tout tourne à 60 fps des premières minutes du combat au dénouement de la partie. La bande-son est quant à elle un point fort du titre puisqu’on retrouve le fameux annonceur d’Unreal Tournament et sa voix d’outre-tombe gratifiant les meilleurs joueurs de la partie de « Mega kill », « Killing Spree » et autre « Dominating ». A côté, chaque personnage dispose de sa propre voix et de citations diverses. Un petit tour sur le cash shop permet de nous rassurer sur un point : DotA 2 n’est pas un pay-to-win, les seuls objets en vente étant des sets d’armures permettant de modifier l’apparence de certains champions. On soulignera malgré tout quelques ralentissements au niveau du hub après quelques heures de jeu, sans aucun doute une fuite de mémoire que Valve ne tardera pas à régler.

Ce ne sera une surprise pour personne : DotA 2 est un excellent MOBA pouvant se vanter de rivaliser avec l’ogre League of Legends. Nerveux, fluide, complet, on reprochera au titre de Valve d’être trop fidèle à son aîné puisqu’il ne prend pas le risque de modifier une miette de son contenu. Techniquement irréprochable et addictif à souhait, DotA 2 souffre tout juste d’un pathfinding et d’un équilibrage perfectibles ainsi que d’un zonage de serveurs maladroit. D’ores et déjà une référence du genre, il n’aura aucun mal à séduire un grand public en quête de nouveauté, et surtout d’une alternative de qualité au poulain de Riot.
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