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Test Chessmaster 10ème Edition (PC) : 0/10 sur JeuxVideo.fr



Sortie le 21 Octobre 2004 , PC
Publiée le 26/09/2006 à 00:09, par Guillaume D

Test de Chessmaster 10ème Edition

En matière de jeu d’échecs sur PC, la référence a toujours été Chessmaster. Cela faisait de nombreuses années que la 9e édition était sortie, et Shredder a profité du vide ainsi laissé pour frapper un grand coup et relancer la course au titre. Visant clairement un public de joueurs confirmés, le titre édité par Anuman Interactive n’a toutefois pas comblé le large panel des joueurs d’échecs. Qu'en est-il donc de cette 10e Edition de Chessmaster : arrivera-t-elle à concilier les attentes des plus exigeants comme celles des joueurs occasionnels ? Comment réussir à renouveler un jeu dont les règles n’ont pas évolué depuis plus de 300 ans ?

Le retour du roiRetour au sommaire
Dès qu’on lance le jeu pour la première fois, on sent qu’un effort tout particulier a été fait pour que le titre puisse s’adapter au niveau du joueur. En créant un profil et en indiquant à quel niveau approximatif vous vous situez, un classement ELO virtuel vous est attribué. En tant que joueur occasionnel, vous vous retrouvez ainsi avec un niveau de 900 (pour ceux à qui cela ne parle pas, le classement ELO monte jusqu’à 2600 pour les plus grands joueurs d’échecs). Ce classement, évolutif bien sûr, permet d’une part de se situer par rapport à la myriade d’adversaires virtuels (eux aussi classés ELO), et d’autre part d’initier les nouveaux venus à ce classement particulier des échecs.

Une fois un profil crée, on se retrouve donc face au menu principal, divisé en trois catégories : apprendre, loisir et jouer. Ces trois catégories en disent plus longs qu’une longue présentation sur l’axe de développement du logiciel. En effet, le soft parvient parfaitement à couvrir fort bien ces trois domaines.
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Avoir son profil personnalisé permet de faire connaître au soft son niveau de jeu.
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Le menu est sobre mais clair.


L’homme qui voulut être roiRetour au sommaire
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Les leçons sont à la fois nombreuses et utiles.
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350.000 parties de grands maîtres sont enregistrées.
Que ceux qui ne savent pas jouer aux échecs se rassurent : les petits gars d’Ubisoft ont pensé à vous. La courbe d’apprentissage du soft est vraiment douce, grâce à une aide de jeu particulièrement bien pensée. L’apprentissage se fait par voie de leçons nombreuses et progressives qui sont à la fois claires, simples et audio-visuelles. En effet, on a droit à une explication audio pour chaque point abordé, en plus de la classique vue d’échiquier. Ces leçons peuvent être vues et revues dans n’importe quel ordre, ce qui permet aux joueurs qui connaissent quelques principes de base de ne se concentrer que sur les points qui les intéressent.

Plutôt que de simplement proposer les règles basiques de mouvement des pièces, ce tutorial offre également des leçons sur la structure des pions, les fins de partie suivant les pièces restantes, ou encore l’art des échanges. Les domaines abordés sont à la fois variés et pertinents. On regrettera simplement le manque total d’interactivité de ces éléments. Impossible par exemple d’interrompre une leçon en plein milieu pour modifier un élément d’une partie présentée, afin de voir les conséquences d’une action non expliquée, du type « que se serait-il passé si au lieu de jouer le cavalier en C3, j’avais avancé le pion en E4 ? ». Heureusement quelques quiz en fin de leçon viennent animer un peu l’ensemble et donner la main au joueur apprenti.

Ceux qui ont un certain niveau pourront faire des recherches dans la base de données de parties, qui compte plus de 350 000 parties enregistrées. De quoi trouver son bonheur, et Chessmaster se paye même le luxe de dépasser de 100 000 le nombre de parties enregistrées de son rival Shredder 8.

Enfin, on pourra également, par ce menu, accéder à la référence des ouvertures, véritable bible des joueurs désireux de varier leur éventail de début de partie. Les références sont nombreuses et bien classées par ordre de coup, ce qui facilite les recherches.

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La référence des ouvertures est exhaustive.
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De nombreux adversaires avec leur propre style permettent de varier le plaisir de jeu.
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Comme au football, on a droit à l’analyse après-match à chaud !
Ceux qui veulent essayer de mettre en pratique ce qu’ils auront appris grâce au mode Apprendre (tout comme au demeurant les vieux briscards) choisiront ensuite le mode Jouer. De l’entraînement au tournoi en passant par la partie classée ou le mode multijoueur, rien n’a été oublié. Là encore, on sent qu’un effort a été fait afin de pouvoir facilement trouver joueur virtuel à son niveau.

En passant par l’entraînement, on peut ainsi disputer une partie contre un adversaire proposé par la machine, en fonction de ce classement ELO évoqué plus haut. En plus de proposer un challenge plus ou moins ardu, les joueurs virtuels ont un style de jeu propre à chacun. A l’issue du jeu, le programme offre un bref résumé de la partie, et propose ensuite d’analyser plus en détails chaque mouvement afin de souligner les opportunités de mat ou les erreurs commises. On peut régler la profondeur d’analyse suivant le temps laissé au programme.
L’analyse semble pertinente mais un peu indigeste, à cause de sa présentation assez austère et manquant cruellement de souplesse, contrairement à Shredder , qui permet de revenir sur chaque coup et de rejouer la partie avec un nombre de variante infinie. Ici, impossible de modifier un coup une fois la partie terminée. Cela est d’autant plus dommage que pouvoir constater par soi-même les erreurs effectuées est le meilleur moyen de progresser.

L’implantation de tournois est bien plus qu’un ajout anodin et permet d’apporter une certaine émulation et un aspect ludique fort bienvenus dans un jeu d’échec. Là encore, il y en a pour tous les niveaux ; on peut même créer son propre tournoi avec ses propres règles.

Rien de spécial à préciser concernant les parties notées, si ce n’est que ce sont elles qui feront évoluer le classement ELO du joueur. C’est également en gagnant des parties qu’on pourra débloquer certaines petites options, comme de nouveaux thèmes modifiant l’apparence du jeu, ou encore différents échiquiers en 3D.

A ce sujet, le moteur 3D du titre est sans faille, et offre des pièces de toute beauté. Aucun ralentissement n’est à déplorer durant les animations de mouvements ; l’ensemble est très fluide. L’aspect esthétique n’a pas été oublié, comme cela est pourtant souvent le cas dans ce genre de jeu, et il faut avouer que le résultat est très convaincant. Bien que la vue 2D soit classiquement la plus claire, on perdra volontiers un peu de temps à admirer tous les sets disponibles. Il y a d’ailleurs bien plus d’échiquiers en 3D qu’en 2D. On ne s’en plaindra pas. Divers réglages vidéo sont possibles afin que même les configurations modestes puissent afficher le jeu sans problème. On peut même activer l’anti-aliasing ! En 1280x1024, celui-ci est toutefois inexistant.

Le fou du roiRetour au sommaire
Le dernier mode s’adresse aux plus petits d’entre nous. Trois choix sont possibles ici :
- Apprendre à jouer, semblable à ce qui a été vu précédemment, mais avec un niveau de difficulté adapté aux enfants en bas âge. Les questions sont du type : « cliquez sur la case F7 ».
- Problèmes, qui offre des petites énigmes comme on peut en trouver dans certains journaux. Cela va du mat à trouver jusqu’au coup salvateur permettant la nulle.
- Jouer, qui cible là aussi un public clairement jeune. L’échiquier est peuplé de pièces animées qui font des bruits amusants en bougeant. On croirait presque regarder un cartoon !

Plusieurs types de problèmes sont disponibles, et leur niveau est globalement très accessible Qui a dit que les échecs étaient un loisir réservé aux gens sérieux ?

Loin d’être révolutionnaire, les possibilités de ce mode faciliteront à n’en pas douter l’accès des plus jeunes au plus vieux jeu de société du monde.
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Plusieurs types de problèmes sont disponibles. Leur niveau est globalement très accessible.
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Qui a dit que les échecs étaient un loisir réservé aux gens sérieux ?


Le roy sans cœurRetour au sommaire
Malgré tous ces bons points, Chessmaster 10ème Edition n’est pas exempt de défaut. Son principal reste le manque de souplesse du soft après les parties. Impossible de rejouer une partie en changeant juste un coup en plein milieu pour tester une nouvelle variante. Ce manque cruel ampute grandement l’aspect analyse du titre. Dans le même registre, les commentaires d’une analyse complète de partie sont rares, le logiciel se contentant d’énumérer les variantes possibles menant à un échec ou une meilleure position.

Mis à part cela, le soft s'avère stable et sans faille. L’interface est claire et les options très aisées à trouver. Un véritable modèle du genre.
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Alors, D4 ou E4 ?Retour au sommaire
Chessmaster 10ème Edition est à n’en pas douter une réussite. Avec ce nouvel opus qui se démarque clairement de son vieillissant ancêtre Chessmaster 9000, Chessmaster nous revient donc plus en forme que jamais. Les développeurs ont réussi à offrir un logiciel qui s’adresse à la fois aux débutants et aux joueurs plus aguerris. Les possibilités d’analyse combleront les uns, alors que les tournois ou les parties en loisirs satisferont les autres. Plus fort encore, on a vraiment l’impression de jouer en disputant une partie. En effet, le fait de pouvoir débloquer certains petits bonus ou de faire évoluer son classement à son rythme amène un côté ludique rare pour un jeu d’échecs.

Alors, Chessmaster 10ème Edition est-il l’achat obligé de tous les fans ? Comme souvent, la réponse sera mitigée.
Les débutants ainsi que les joueurs occasionnels peuvent se précipiter dessus sans problème : le jeu s’adresse parfaitement à eux, et saura proposer un challenge digne de ce nom, puisque le programme monte à plus de 2600 ELO.
En revanche, les joueurs de club ou ceux qui ont déjà un certain niveau et qui sont plus intéressés par un moteur d’analyse que par l’aspect ludique d’un programme d’échecs choisiront plutôt Shredder, bien plus interactif en la matière.

Chessmaster est une belle réussite, et on prend un réel plaisir à enchaîner les parties. Les échiquiers virtuels sont de toute beauté, et le soft possède en plus une courbe d’apprentissage idéale qui sait s’adapter à tous les niveaux. Il s’impose sans mal comme le titre du renouveau des jeux d’échecs sur PC.

Les avis des internautes

1 BONNE RAISON D'Y JOUER
L'avis de : Chris1er
Très bon
Excellent jeu d'échecs. Il y en a pour tous les niveaux.
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