STALKER : l'ombre de Tchernobyl plane sur le PC
Un suspens de plusieurs ann�es prend fin cette semaine avec la sortie de STALKER, l'un des jeux d'action les plus attendus sur PC. Alors triomphe ou cagade ?

�videmment li� � la catastrophe du 26 avril 1986, STALKER repose tr�s largement sur les r�gions ukrainiennes bordant la tristement c�l�bre centrale L�nine, plus connue sous le nom de Tchernobyl. Si le contexte intrigue, le sc�nario ne d�bute cependant pas sous les meilleurs auspices et � d�faut d'�tre originale, disons que la s�quence d'introduction est techniquement bien fichue : nous y d�couvrons notre futur meilleur ami, un STALKER retrouv� � proximit� d'une carcasse de camion au beau milieu de � la Zone �. Soign� par un marchand du nom de Sidorovich, ce dernier est rapidement sur pied, mais il ne se souvient ni de son nom, ni de son m�tier, ni m�me de ce qu'il fait dans cette r�gion on ne peut plus inhospitali�re. Les seules informations dont il dispose se r�sument en fait � un tatouage 'STALKER' sur son bras et � un laconique ordre de mission sur son PDA... Tuer Strelok.



En d�but de partie, il faut d�j� se familiariser avec les lieux, l'architecture sovi�tique et l'interface du PDA
C'est ainsi et apr�s la s�lection de la difficult� (quatre niveaux) que le jeu d�bute. Sidorovich se propose de nous expliquer les bases : une fa�on comme une autre pour GSC d'int�grer le didacticiel. Les commandes ne sont de toute fa�on pas bien compliqu�es et largement param�trables. On apprend donc � manipuler l'interface (pas terrible) du PDA, � g�rer notre inventaire et � se d�placer / agir dans � la Zone �. Si vous commencez tout juste � vous int�resser au titre, sachez que cette � Zone � est notre � terrain de jeu � : une r�gion d'environ 30 kilom�tres carr�s autour de la centrale de Tchernobyl. STALKER se d�roule en 2012 alors que six ans seulement se sont �coul�s depuis la seconde explosion de la centrale : la � Zone � est devenue encore plus �trange et l'arm�e commence tout juste � la rendre de nouveau accessible.

Ce p�riple, nous l'avons dit, d�bute alors que Sidorovich vient de sauver la vie de notre h�ros. Mieux, le bonhomme pense avoir quelques informations sur le Strelok de notre PDA. �videmment, le bougre compte sur notre aide en �change de ses loyaux services et c'est ainsi que la premi�re mission du joueur arrive. Tr�s simple, celle-ci nous permet de faire connaissance avec d'autres Stalkers solitaires. Il s'agit de sympathiques gars encore tr�s inexp�riment�s, mais qui comptent sur notre bravoure pour tenter de lib�rer un certain Allegro. � partir de cette premi�re mission, le gameplay est tr�s ouvert. Moins riche que des jeux de r�le comme Oblivion ou Gothic 3, STALKER nous laisse tout de m�me tr�s libre de nos actions avec, comme souvent, un sc�nario principal relativement script� qui fait office de fil conducteur.



Quelques dialogues de la qu�te principale sont (assez bien) doubl�s : pour le reste, il faut lire... ce n'est heureusement pas g�nant
Le sc�nario principal nous permet effectivement de d�couvrir une � une les factions en pr�sence et nous conduit, au fil des missions, � visiter l'int�gralit� de la � Zone �. Cela dit, il est tout � fait possible de suivre son propre chemin. Chaque membre influent d'une faction dispose d'informations int�ressantes et aura le plus souvent quelques qu�tes � donner. Petit regret cependant, ces qu�tes ne sont gu�re passionnantes dans le sens o� elles n'influent jamais sur le monde qui nous entoure : l'objectif est ici de r�cup�rer tel objet, l� de tuer telle personne, mais c'est tout, il n'y a jamais de suite. Au contraire, le sc�nario principal propose �videmment une qu�te de longue haleine qui, ind�pendamment des missions annexes et selon le niveau de difficult� choisi, devrait au moins vous occuper quinze � vingt heures.

Il faut cependant faire attention � la quantit� d'�quipement trimball� avec soit : au-del� de 50 Kg on est ralenti et on se fatigue plus vite, au-del� de 60, on ne peut plus bouger. Il faut �galement veiller � maintenir sa vie � un niveau correct et, plus important, � ne pas laisser monter la jauge d'irradiation. Pour la faire redescendre, de petites seringues sont disponibles, mais quand celles-ci viennent � manquer on peut se rabattre sur la vodka... Attention toutefois � ne pas en abuser : on a vite fait de rouler sous la table ! Autre �l�ment pris en compte : la faim et m�me s'il n'existe pas de jauge visible du joueur, il faut manger de temps � autres. Enfin, et il s'agit sans doute de l'�l�ment le plus jeu de r�le de STALKER, notre h�ros peut s'emparer des pr�cieux artefacts dont nous parlions en d�but d'article.



Armes � gogo, munitions en pagaille et artefacts par dizaines : une seule limite, le poids de tout ce beau monde
Ces petits objets d'environ 500 grammes se placent � m�me la peau au niveau de la ceinture et il est possible d'en choisir un maximum de cinq � la fois. Sachant que les caract�ristiques de ces artefacts varient consid�rablement, il faudra donc faire son choix en fonction de son style de jeu, mais aussi et surtout des besoins du moment. Ainsi, certains artefacts vont augmenter la r�g�n�ration de vie, mais au prix d'une plus grande sensibilit� aux griffures par exemple. D'autres, augmentent les r�sistances � toutes les attaques corporelles, mais sont extr�mement radioactifs ! GSC Game World a ici fait preuve d'une certaine ouverture d'esprit en laissant le joueur ma�tre de son destin et cette ouverture d'esprit se retrouve d'ailleurs � d'autres niveaux du jeu, par exemple dans la r�solution des missions.

L'intelligence artificielle n'est sans doute pas exempte de critique, mais les ennemis ne sont dans l'ensemble pas trop cr�tins. Ils tentent de nous prendre � revers, partent se planquer quand leur puissance de feu est clairement d�pass�e et n'h�sitent pas au contraire � nous d�busquer lorsqu'on joue un peu trop les taupes. Quelques bugs surviennent �a et l�, comme ce garde qui ne me voit pas du tout venir ou qui � oublie � ma pr�sence alors qu'il n'est plus qu'� deux m�tres de moi, mais dans l'ensemble c'est du tout bon et largement suffisant pour quelques moments de stress � pas piqu�s des vers �. Afin de profiter au mieux de ces pouss�es d'adr�naline, il est important de pr�ciser que 1/ les ennemis visent vite et bien, que 2/ ils sont en g�n�ral plut�t teigneux et n'aiment pas trop qu'on d�gomme leurs copains.



� T'as pas une gueule de porte bonheur ! � (� notre ami en capture au centre)
Reste que de nombreux outils permettent heureusement d'en venir � bout. Tout d'abord et pour compl�ter notre paragraphe sur les approches possibles, il est important de pr�ciser que notre Stalker peut piquer de petits sprints pour aller se soigner et mettre � profit deux niveaux d'accroupissement afin de se planquer ou d'avancer plus silencieusement. On regrettera ici le manque de soin apport� au tir de pr�cision (impossible de se coucher, aucune gestion des mouvements de l'arme...), mais � pour compenser �, deux indicateurs sont pr�sents afin de symboliser le bruit fait par notre h�ros ou sa visibilit�. Si l'approche infiltration ne sera sans doute pas exploit�e par de nombreux joueurs, ces outils contribuent � varier encore les techniques possibles... A ce sujet, n'oublions pas la pr�sence de jumelles, compagnons indispensables de l'agent infiltr� en terrain hostile.

Pr�cisons que du c�t� des protections aussi, cela s'am�liore tr�s vite et plus tard dans la partie il faut m�me jongler entre de grosses armures capables de bien arr�ter les balles ennemies ou des combinaisons plus � leur aise face aux radiations. Enfin, pour �tre parfaitement complets, il nous faut parler des diff�rents types de grenades et des multiples kits de soin alors que les armes blanches sont le parent pauvre de cet interminable arsenal : seul le couteau du d�but de partie nous permet de d�couper des steaks de zombies. Ce d�faut est vite rejoint par un autre qui n'est heureusement gu�re g�nant une fois que l'on commence � bien conna�tre la g�ographique de la zone : l'absence de v�hicule. On rencontre r�guli�rement des jeeps, des camions, des blind�s et m�me quelques chars d'assaut, mais aucun de ces joujoux n'est exploitable.



Paysages splendides, mise en couleurs remarquable et utilisation intelligente des effets graphiques modernes : STALKER est un beau jeu !
Les plus critiques d'entre-nous regretteront �galement une ergonomie parfois discutable du journal de mission ou du PDA dans son ensemble et il faut bien avouer que la r�alisation technique n'est pas toujours au diapason. STALKER tourne globalement mieux sur NVIDIA que sur ATI, mais dans un cas comme dans l'autre, il faudra voir assez gros (GeForce 7800GT / Radeon X1800XT) pour profiter au mieux de l'excellence graphique du jeu de GSC. Il faut dire que contrairement � ce que l'on pouvait craindre du fait des temps de d�veloppement � rallonge, STALKER est tr�s beau. Mieux, sa r�alisation graphique permet de compl�tement rentrer dans la � Zone �. Les jeux de couleurs et de lumi�res sont r�ussis comme rarement et m�me si certaines animations ou certaines cr�atures auraient m�rit� meilleure finition, l'ensemble est remarquable.

Nous ne parlerons pour ainsi dire pas de la musique qui est extr�mement discr�te et ne sert qu'� souligner (fort habilement) l'action, mais il nous faut en revanche nous arr�ter quelques instants sur le mode multijoueur du jeu. Le jeu ne sortant que le 23 mars, il est �videmment trop t�t pour parler communaut�, mais STALKER a toutes les cartes en main pour ravir les amateurs. Les modes de jeu sont relativement classiques, mais l'ambiance que l'on appr�cie tellement en solo se retrouve parfaitement durant les parties r�seau. Un peu lents, les mouvements des personnages ne risquent pas d'en faire le nouvel Unreal Tournament, mais ses modes de jeu (deathmacth, team deathmatch et qu�te de l'artefact), son approche plus � r�aliste � et son environnement contemporain pourraient int�resser les joueurs de Counter-Strike notamment.
Press Start #1 - Entr�e dans la Zone
Vid�o exclu #3 - Splendeur et d�cadence de la Zone
Vid�o exclu #4 - Combats � gogo !
Sorti en temps et en heure, STALKER aurait tr�s certainement marqu� le genre du FPS de mani�re ind�l�bile, mais si les quelques ann�es de retard sur le planning le privent de ce statut � r�volutionnaire �, elles ne l'emp�chent pas d'�tre un grand FPS. Riche, passionnant, bien con�u et dot� d'une dur�e de vie largement sup�rieure � ce que les derniers jeux d'action PC nous ont habitu�, STALKER est incontestablement une r�ussite. Certains joueurs regretteront �videmment les �l�ments que GSC a �t� oblig� de laisser de c�t�, d'autres critiqueront les saccades et l�gers bugs que l'on rencontre parfois, mais il s'agit en d�finitive de d�fauts mineurs qui n'entachent pour ainsi dire pas l'exp�rience offerte par les Ukrainiens. L� o� d'autres auraient sans doute sorti plus rapidement un jeu moins int�ressant, GSC / THQ ont pris le temps qu'il fallait... � vous de ne pas passer � c�t� !
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