Test Farming Simulator 15 (PC, Mac) : 6/10 sur JeuxVideo.fr

Tous les deux ans et ce, depuis 2010, le d�veloppeur allemand Giants Software nous sert une version mise � jour de Farming Simulator, r�f�rence ultime en termes de simulation agricole. Avec Farming Simulator 15, le contenu de la licence entend prendre de l�ampleur, notamment en introduisant la sylviculture (la culture d�arbres) et tout ce qui entoure cette saine activit�. Afin de profiter au mieux des ajouts, Giants inclut un nouveau terrain de jeu, Bjornholm, un petit village nordique qui sent bon le conif�re.

Une fois la partie lanc�e, nous voil� propuls�s dans un environnement scandinave du plus bel effet. On remarque tr�s vite l��volution du moteur du jeu sur le plan visuel : les graphismes ont pris un coup de jeune bien m�rit�. Les herbes, c�r�ales, arbres et b�timents sont mod�lis�s de fa�on convaincante, m�me si la palme revient une fois de plus aux tracteurs et autres engins agricoles, � la plastique plus r�ussie que jamais. En revanche, le constat est tout autre lorsque vient le moment de tester la physique du jeu. Si les v�hicules ont moins tendance � s�envoler au premier choc, on est encore � des ann�es lumi�res d�un r�sultat r�aliste. Avec le temps, ce d�faut est devenu une v�ritable signature de la licence, bien qu�il tende � s�att�nuer au fil des versions.

Le c�ur du jeu reste lui aussi inchang�, puisqu�une fois de plus, il s�agit de faire fortune en passant toutes les �tapes du succ�s, pour au final, devenir un agriculteur c�l�bre et l�heureux propri�taire de plusieurs hectares de terrain. Bjornholm, contrairement � la carte classique de Westbridge, propose de faire pousser ses cultures sur trois champs de taille diff�rente, dont un, particuli�rement inclin�. On apprend non seulement � g�rer au mieux ses multiples parcelles, mais �galement � y assigner des tracteurs de puissance ad�quate. Il est par exemple impossible de passer un cultivateur avec un tracteur bas de gamme (et donc peu puissant) sur un terrain en pente. Pour la premi�re fois, Farming Simulator donne de l�importance � la puissance des tracteurs tr�s t�t dans la partie.



Comme � son habitude, Farming Simulator nous prend par la main pendant notre premi�re heure de jeu pour nous expliquer comment cultiver ses champs et r�colter les fruits de son dur labeur. Une fois les nombreux tutoriels pass�s et les bases assimil�es, le jeu nous laisse seul ma�tre de notre destin. D�s lors, il faut apprendre � � la dure � comment profiter au mieux d�un march� de c�r�ales et de l�gumes fluctuant. Un march� dont on d�couvre l�existence par hasard en appuyant sur les nombreux raccourcis clavier bien �videmment. Et lorsque vient le moment de planter ses nouvelles r�coltes, seules quelques ic�nes indiquent la nature des semences s�lectionn�es. C�est au joueur de deviner � quelle culture correspond telle ou telle ic�ne. Il devient vite difficile de se rep�rer sans une certaine connaissance du milieu agricole.

Bon courage pour s�y retrouver �galement lorsqu�arrive l�envie de se mettre � la sylviculture. Ici, rien n�est expliqu� pour nous initier aux joies du bucheronnage : ni indications en jeu, ni d�monstration dans la liste des tutoriels. O� planter ses arbres ? Avec quel mat�riel ? Comment couper les arbres ? Comment transporter le bois ? Tant de questions auxquelles il a fallu r�pondre par ses propres moyens, apr�s de multiples erreurs et d�penses inutiles. Une fois la base de connaissance acquise, l�activit� se r�v�le amusante mais ne peut �tre accomplie par des ouvriers contr�l�s par l�IA. C�est donc � nous que reviennent les diverses t�ches jalonnant le processus de culture, � savoir poser ses premiers plans, puis tron�onner, �laguer et d�biter en tron�ons facilement transportables jusqu�� la scierie.

Mais lorsque vient le moment d�utiliser la grue � pinces pour charger les rondins, c�est le drame. Il ne manque pas moins de la moiti� des informations n�cessaires pour man�uvrer le mat�riel forestier. Il a fallu aller chercher sur Internet les diverses commandes � entrer pour arriver enfin � faire quelque chose. Si pour le d�veloppeur, savoir que Ctrl + Maj + N permet de faire pivoter la pince est naturel, ce n�est pas du tout le cas des n�ophytes. Toutefois, m�me si charger son bois dans une remorque s�av�re fastidieux les premi�res fois, la physique des grues et des arbres abattus se montre sup�rieure � celle des v�hicules.

La liste des b�vues ne s�arr�te pas l�, puisque Farming Simulator propose un large �ventail de bugs. On note tout d�abord un clipping omnipr�sent et des particules qui n�apparaissent pas lorsqu�elles sont trop �loign�es. En gros, les grands champs sont syst�matiquement coup�s en deux et n�affichent plus les �l�ments au sol (herbes, cultures, arbres�) � partir d�une trentaine de m�tres. Au-del� des bugs graphiques, on notera que les journaliers que l�on recrute ne consomment ni essence, ni aucune autre ressource lorsqu�ils s�att�lent � leur besogne. Remplissez un pulv�risateur � hauteur de 10 litres, donnez-leur un tracteur au bord de la panne d�essence, et ils vous couvriront dix hectares de champ sans consommer une goutte de carburant et d�engrais. Enfin, les petits boulots, comme d�habitude, rapportent beaucoup trop d�argent par rapport � la vente de cultures : un r��quilibrage des r�compenses aurait �t� le bienvenu.

Le Farming Simulator nouveau est arriv�, et il a comme un arri�re-go�t d�inachev�. Si la sylviculture se montre comme une nouveaut� bienvenue, on aurait appr�ci� qu�elle soit accompagn�e de tutoriels dignes de ce nom. A c�t�, la mise � jour des graphismes se fait �galement � moiti� : aussi rutilants et bien mod�lis�s qu�ils soient, les v�hicules ne suffisent pas � faire oublier les soucis techniques. Bien entendu, le moteur physique, v�ritable signature de la licence, offre de nouveau quelques belles cascades, m�me s�il montre quelques signes d�am�lioration.