Vid�o-Test de Dishonored : enfin un AAA qui tient ses promesses
SOMMAIRE
Entre les Call of Duty, Assassin's Creed et autres FIFA annuels, une nouvelle licence vient de se faire un nom : Dishonored est bien le poids lourd que nous attendions, et plus encore.
Dishonored est le premier projet de c�ur des lyonnais d�Arkane Studios depuis Dark Messiah of Might & Magic, sorti en 2006 pour le compte d�Ubisoft. Depuis, le studio a essuy� la d�ception The Crossing, jamais financ�, pour vivoter au gr� des partenariats avant que Bethesda ne se d�cide finalement � investir et acquiert le studio : l�arriv�e de cette nouvelle licence d�action/aventure a donc �t� rendue possible par l��diteur am�ricain, qui apr�s The Elder Scrolls et Fallout �toffe encore un peu son catalogue gamer d�un titre de grande qualit�.
Dishonored, c�est avant tout une ambiance. Arkane s�est en effet attach� � cr�er un univers d�riv� des cit�s britanniques industrielles (comme Londres) de la fin du XIX�me si�cle. La ville de Dunwall est en ruine, gangr�n�e par une peste auquel le protecteur de l�imp�ratrice, Corvo Attano, tente de trouver le rem�de. Son retour au bercail marque l�assassinat de la belle, et le d�but de la descente aux enfers pour ce fid�le de la premi�re heure. Accus� � tort du meurtre, il ne devra son salut qu�� quelques maquisards d�sireux de se d�barrasser du despote qui assure la r�gence. L�heure de la vengeance a sonn�.
Voil� pour l�histoire, qui sans atteindre des sommets d�originalit� b�n�ficie de l�excellent travail des d�veloppeurs sur la coh�rence de l�univers. Le peuple soumis qui meurt de faim et de maladie, l�aristocratie qui s�active en coulisse, entre deux soir�es mondaines, pour obtenir/conserver ses privil�ges ou encore les dirigeants aveugles sont autant de portraits superbement dress�s par une intrigue qui prend le temps, sans jamais en faire trop. Les dialogues sonnent justes, tout comme les voix fran�aises qui b�n�ficient d�un doublage soign� � d�faut d��tre tr�s vari� (il faut aimer la voix d�Horatio Caine de CSI : Miami�).
C�est donc un bonheur d�arpenter les ruelles sombres de Dunwall, l�excellent background �tant fortement cr�dibilis� par des inspirations de level design qui se r�percutent sur l�esth�tique comme le gameplay du jeu. Pas ouverte, la cit� offre quand m�me un espace de jeu cons�quent � chaque chapitre, fait d�int�rieurs et d�ext�rieurs judicieusement agenc�s quel que soit l�environnement visit�. Les ruelles sombres infest�es de rats, tr�s dangereux en meutes, mais aussi le phare, le palais de r�ception ou m�me les vieilles usines d�saffect�es font toujours mouche. Le joueur est le t�moin conquis de cette ambivalence permanente entre les promesses de vie faste des pr�misses du capitalisme et la r�alit� implacable d�une maladie qui en a balay� tous les atours. On n�avait pas vu pareille ambiance depuis le premier BioShock.
Le d�cor n�est heureusement pas uniquement l� pour faire joli. Le g�nie de Dishonored vient en partie de sa capacit� � m�langer trouvailles esth�tiques et int�r�t ludique au point d�en flouter compl�tement la fronti�re. Les plus importantes capacit�s de Corvo touchent au d�placement : on apprendra rapidement, gr�ce aux pouvoirs du myst�rieux Outsider, � se t�l�porter sur une courte distance et � sauter plus haut pour accrocher tout ce qui d�passe pour grimper. Pas aussi noskill qu�Assassin�s Creed mais quand m�me tr�s fluide avec un peu de pratique, la navigation se fait aussi bien verticalement qu�horizontalement, si bien que l�on prendra rapidement le r�flexe de bien observer l�environnement � 360� avant d�agir.
Dishonored �tant avant tout un jeu d�infiltration, de nombreux gardes et autres r�deurs infect�s ont t�t fait de mettre � mal le visiteur peu pr�cautionneux : malgr� un champ de vision ennemi tr�s permissif, finir un niveau sans se faire rep�rer requiert un maximum de patience et de toucher (ou des quicksave / quickload tr�s r�guliers sur PC, c�est au choix). C�est pour �a que d�autres atouts sont mis � la disposition de Corvo pour accomplir sa mission du moment, qu�il s�agisse d�un assassinat ou de la collecte d�informations, entre autres. Arr�ter le temps, prendre possession d�un animal (rat ou poisson) ou encore voir � travers les murs font ainsi partie des pouvoirs disponibles, l�offensive �tant assur�e par la temp�te de vent ou la nu�e de rats � lancer aux basques de vos ennemis.
Le pari�t peut �galement compter sur diff�rentes armes en cas de grabuge : le pistolet est destructeur mais tr�s bruyant, l� o� l�arbal�te sait rester discr�te, en tout cas �quip�e de ses fl�chettes anesth�siantes (carreaux normaux ou explosifs �galement disponibles). La lame, que Corvo tient en permanence de sa main droite, est n�anmoins votre meilleure alli�e. Elle sert � parer les coups en affrontement direct, mais aussi � ex�cuter silencieusement les cibles prises de dos ou par les airs. Les esth�tes de l�infiltration lui pr�f�reront forc�ment la possibilit� d��touffer l�ennemi � mains nues pour l�endormir. Histoire de soigner les stats.
Si les outils de gameplay ne semblent pas forc�ment originaux de prime abord, c�est la possibilit� de combiner tous ces �l�ments qui assure le renouvellement permanent de l�action ainsi que sa particularit�. Cach� dans l�ombre en mode infiltration, on pr�pare patiemment sa prochaine sortie : bien maitris�, le gameplay permet d�improviser en fonction des �v�nements qui r�sultent de nos choix : le relief prononc� de chacun des environnements invite en permanence le joueur � user des outils � sa disposition pour progresser. Il est tout � fait possible de finir le jeu sans r�aliser deux fois le m�me enchainement d�actions. En plus, diff�rentes am�liorations pour les pouvoirs sont � d�bloquer en trouvant des runes cach�es, tandis que les armes peuvent aussi �tre am�lior�es. Profond, vari� et fun, le gameplay de Dishonored est un r�gal.
Il est d�autant plus surprenant de ne pas lutter avec les commandes pour enchainer les prouesses. Si la gymnastique demande un peu d�abn�gation sur consoles, le couple clavier/souris assure, notamment gr�ce � ses raccourcis ou encore la possibilit� de se pencher facilement. La roue des pouvoirs ralenti le temps, nous permettant de souffler voire de r�fl�chir lors d�un moment chaud. Comme dans BioShock, il est possible de prendre Dishonored comme un jeu d�action au tour par tour, o� l�on prend le temps de r�fl�chir entre deux mouvements. Enchainer les pouvoirs magiques aura t�t fait de vider la jauge de mana, � remplir en utilisant une fiole dont le nombre port� est limit� � dix, tandis qu�une seule utilisation de pouvoir entraine un cooldown de quelques secondes avant que la jauge ne se recharge d�elle-m�me : bien vu de la part d�Arkane, qui bride volontairement l�utilisation de la magie afin de ne pas trop d�s�quilibrer les affrontements, mais qui permet de se d�placer � l�infini dans les superbes d�cors.
Ce d�tail est salutaire dans la mesure o� de nombreuses ressources, objets � collectionner et autres livres se cachent un peu partout, tout comme des PNJ susceptibles de vous donner des qu�tes annexes. Peu nombreuses, celles-ci sont aussi pertinentes qu�int�ressantes, leur sc�narisation l�g�re �tant fil�e tout au long de la campagne pour un d�nouement qui vaut le coup. Il ne s�agit pas de simples qu�tes � FedEx � � r�aliser pour faire progresser son personnage : Arkane n�a absolument rien b�cl� dans son jeu. On a d�j� �voqu� la multiplicit� des cheminements possibles au sein d�un niveau ; plusieurs approches des objectifs sont �galement possibles, votre degr� de violence conditionnant m�me la s�quence de fin du jeu.
On peut par exemple d�cider d��liminer la cible, mais d��pargner la personne qui l�accompagne, tuer les deux ou encore la d�cr�dibiliser en montrant ses exactions au reste du monde et forcer les autorit�s � l�arr�ter. � la Hitman, les choix sont conditionn�s par les actions et non par un simple dialogue vous demandant de s�lectionner l�une ou l�autre des possibilit�s. Il faudra plusieurs passages pour faire le tour de toutes les possibilit�s, qu�elles touchent au gameplay pur, aux objectifs de mission ou aux possibilit�s offertes par l�agencement des niveaux. Pas mal, pour une campagne qui tourne de base autour des 14 heures de jeu en normal.
Une dur�e somme toute acceptable pour un titre hautement rejouable. Ce qui l�est moins, c�est la r�alisation : la simplicit� des textures et les quelques bugs (d�affichage ou de collision) n�arrivent heureusement pas � g�cher le plaisir visuel de la d�couverte d�un lieu, mais on est en droit d�attendre mieux en 2012. Les animations restent excellentes et le jeu tr�s fluide quel que soit le support, m�me si les versions consoles souffrent d�un cr�nelage assez prononc� dans les zones lumineuses. Dishonored paie peut-�tre l� son d�veloppement multi-supports, sans pour autant que cela nuise � l�exp�rience de jeu.
Enfin, c�est un vrai plaisir de retrouver, apr�s Silent Hill Downpour, les sonorit�s m�lancoliques du compositeur Daniel Licht. � l��uvre sur la s�rie Dexter, il apporte la touche finale � l�ambiance par des pistes discr�tes qui appuient sans jamais �craser les situations rencontr�es. Pas grandiloquente, la bande originale de Dishonored se m�lange parfaitement aux bruitages et aux nombreux dialogues des PNJ (Corvo est muet) pour un r�sultat impeccable.



Facilit� par les pouvoirs, l'infiltration n'en est pas moins exigeante dans Dishonored
Difficile donc de reprocher quoi que ce soit de grave � Dishonored. On pourrait faire la fine bouche devant l�intelligence artificielle perfectible des ennemis, les quelques incoh�rences de situation (les gens qui ne r�agissent pas quand on les vole, m�me � la vue de tous) ou encore la fin un peu exp�di�e, mais on pr�f�rera sagement se contenter des nombreuses forces de la production fran�aise.
Les possibilit�s de gameplay laissent augurer d�un potentiel �norme dans des environnements encore plus vastes et ouverts : l�impossibilit� d�arpenter la plupart des toits nous emp�che d�avoir une vue d�ensemble de l�environnement explor�, nous for�ant � en parcourir consciencieusement chaque recoin. C'est une bonne chose pour l�immersion et l�appropriation de l�espace, mais reste un petit regret si on se prend � imaginer une ville enti�re travaill�e et construite de la sorte. On esp�re un succ�s commercial pour le titre d'Arkane, qui pourrait alors d�velopper une �ventuelle suite encore plus ambitieuse sur les machines de demain. Qu'il est bon de r�ver !
Test r�alis� sur un PC Intel Core i5@2,67 GHz �quip� de 4 Go de RAM et d'une ATI Radeon 5770. Jeu toujours fluide en 1920*1080, options graphiques au maximum.
Another brick in DunwallRetour au sommaire


Press Start #1 - Premiers pas sur la version Xbox ...
C�est donc un bonheur d�arpenter les ruelles sombres de Dunwall, l�excellent background �tant fortement cr�dibilis� par des inspirations de level design qui se r�percutent sur l�esth�tique comme le gameplay du jeu. Pas ouverte, la cit� offre quand m�me un espace de jeu cons�quent � chaque chapitre, fait d�int�rieurs et d�ext�rieurs judicieusement agenc�s quel que soit l�environnement visit�. Les ruelles sombres infest�es de rats, tr�s dangereux en meutes, mais aussi le phare, le palais de r�ception ou m�me les vieilles usines d�saffect�es font toujours mouche. Le joueur est le t�moin conquis de cette ambivalence permanente entre les promesses de vie faste des pr�misses du capitalisme et la r�alit� implacable d�une maladie qui en a balay� tous les atours. On n�avait pas vu pareille ambiance depuis le premier BioShock.
Entre Deus Ex et BioShockRetour au sommaire


Le pari�t peut �galement compter sur diff�rentes armes en cas de grabuge : le pistolet est destructeur mais tr�s bruyant, l� o� l�arbal�te sait rester discr�te, en tout cas �quip�e de ses fl�chettes anesth�siantes (carreaux normaux ou explosifs �galement disponibles). La lame, que Corvo tient en permanence de sa main droite, est n�anmoins votre meilleure alli�e. Elle sert � parer les coups en affrontement direct, mais aussi � ex�cuter silencieusement les cibles prises de dos ou par les airs. Les esth�tes de l�infiltration lui pr�f�reront forc�ment la possibilit� d��touffer l�ennemi � mains nues pour l�endormir. Histoire de soigner les stats.
Une histoire de choixRetour au sommaire


Ce d�tail est salutaire dans la mesure o� de nombreuses ressources, objets � collectionner et autres livres se cachent un peu partout, tout comme des PNJ susceptibles de vous donner des qu�tes annexes. Peu nombreuses, celles-ci sont aussi pertinentes qu�int�ressantes, leur sc�narisation l�g�re �tant fil�e tout au long de la campagne pour un d�nouement qui vaut le coup. Il ne s�agit pas de simples qu�tes � FedEx � � r�aliser pour faire progresser son personnage : Arkane n�a absolument rien b�cl� dans son jeu. On a d�j� �voqu� la multiplicit� des cheminements possibles au sein d�un niveau ; plusieurs approches des objectifs sont �galement possibles, votre degr� de violence conditionnant m�me la s�quence de fin du jeu.

Pas grand chose � jeterRetour au sommaire

Enfin, c�est un vrai plaisir de retrouver, apr�s Silent Hill Downpour, les sonorit�s m�lancoliques du compositeur Daniel Licht. � l��uvre sur la s�rie Dexter, il apporte la touche finale � l�ambiance par des pistes discr�tes qui appuient sans jamais �craser les situations rencontr�es. Pas grandiloquente, la bande originale de Dishonored se m�lange parfaitement aux bruitages et aux nombreux dialogues des PNJ (Corvo est muet) pour un r�sultat impeccable.



Difficile donc de reprocher quoi que ce soit de grave � Dishonored. On pourrait faire la fine bouche devant l�intelligence artificielle perfectible des ennemis, les quelques incoh�rences de situation (les gens qui ne r�agissent pas quand on les vole, m�me � la vue de tous) ou encore la fin un peu exp�di�e, mais on pr�f�rera sagement se contenter des nombreuses forces de la production fran�aise.
Les possibilit�s de gameplay laissent augurer d�un potentiel �norme dans des environnements encore plus vastes et ouverts : l�impossibilit� d�arpenter la plupart des toits nous emp�che d�avoir une vue d�ensemble de l�environnement explor�, nous for�ant � en parcourir consciencieusement chaque recoin. C'est une bonne chose pour l�immersion et l�appropriation de l�espace, mais reste un petit regret si on se prend � imaginer une ville enti�re travaill�e et construite de la sorte. On esp�re un succ�s commercial pour le titre d'Arkane, qui pourrait alors d�velopper une �ventuelle suite encore plus ambitieuse sur les machines de demain. Qu'il est bon de r�ver !
ConclusionRetour au sommaire
Au confluent de sources prestigieuses telles que BioShock, Deus Ex ou m�me Thief et Hitman, Dishonored est une r�ussite magistrale quelle que soit l�approche que l�on en a. L�infiltration passionnante, l�action styl�e et la direction artistique �patante profitent d�un level-design l�ch� et garantissent un plaisir de jeu permanent tout au long de l�aventure. Si le sc�nario n�est pas des plus original et que la technique n�impressionne gu�re, l�ambiance particuli�re et la bande son r�ussie offrent � Dishonored une identit� propre qui le place ind�niablement dans la cat�gorie des jeux dont on se souvient. Autant dire que l'on recommande chaudement le titre d'Arkane � tout le monde.Test r�alis� sur un PC Intel Core i5@2,67 GHz �quip� de 4 Go de RAM et d'une ATI Radeon 5770. Jeu toujours fluide en 1920*1080, options graphiques au maximum.
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