Call Of Duty
Les d�veloppeurs de Call Of Duty connaissent bien leur boulot. Pour preuve, ils viennent tout droit de chez 2015, l'�quipe � qui l'on doit Medal Of Honor. Alors, quoi de neuf sous le soleil d'Omaha Beach ?

En effet, Call Of Duty nous plonge une fois de plus au beau milieu de la Guerre 1939-1945. Pas question toutefois d'incarner un erastz de John Rambo au milieu des bosches puisque notre avatar h�ros est beaucoup plus proche du soldat inconnu que du glorieux comme nos voisins d'outre-Atlantique savent si bien en fabriquer. Les choses sont d'ailleurs mises au point d�s la s�quence d'introduction avec une phrase que d'aucun pourrait presque consid�rer comme une attaque contre Medal Of Honor : "La guerre a chang� la face du monde mais ce n'est pas un seul homme qui l'a remport�e". Ca tombe d'ailleurs tr�s bien puisque ce n'est pas un mais trois soldats que nous incarnons tout au long de la campagne solo : un Am�ricain, un Anglais et un Sovi�tique.
Medal Of Duty...
Le d�calage d'avec Medal Of Honor ne s'arr�te cependant pas l�. C'est ainsi que Call Of Duty se caract�rise �galement par la quasi-omnipr�sence d'autres soldats pour �pauler le h�ros que nous incarnont. Il n'est pas possible de les contr�ler ou de leur donner quelque ordre que se soit, mais ils n'en demeurent pas moins pr�sents. Ils jouent leur propre r�le, vous �paulent parfois et tentent de mener � bien la mission confi�e � toute l'�quipe m�me si le plus souvent c'est vous qui les �paulerez ! Par exemple, une mission mal d�but�e, � trop compter sur les copains, et l'on se retrouve seul � terminer le job. De la m�me mani�re, en prenant un peu d'avance on s'assure de conserver un peu de soutien lors de passages plus difficiles. Le comportement de ces soldats bien que tr�s script� est toutefois �paul� par une IA suffisante. Bien s�r, ils attendent souvent que vous passiez devant (hooo, les couards...) mais savent aussi se cacher derri�re un obstacle et faire tomber quelques ennemis. C'est tout � fait correct et surtout suffisamment bien fait pour que l'on ne se sente ni seul � faire le boul�t, ni oubli� en arri�re.



Que ce soit dans les assauts ou pour tenir un poste, nous n'�tes pas seul
La campagne solo d�bute non loin des c�tes normandes. Rassurez-vous, les d�veloppeurs n'ont pas pouss� le plagiat jusqu'� nous proposer un d�barquement (nous verrons plus tard que Call Of Duty propose aussi sa s�quence d'anthologie). L'objectif consiste en fait � pr�parer le terrain avant l'arriv�e en masse des troupes d�barqu�es sur les fameuses plages Omaha et Utah. Il ne faut que quelques secondes pour rentrer dans l'ambiance bruyante et chaotique du premier assaut, apr�s le calme et la tranquillit� du didacticiel : quel contraste ! Nos compagnons courent dans tous les sens, les tirs fusent d'un peu partout et les mitrailleuses ennemies p�taradent tant qu'elles le peuvent. Je ne sais pas vraiment pourquoi mais �a donne une furieuse envie de foncer dans le tas avec tous les autres... Tout simplement la peur de se retrouver tout seul, perdu comme un poltron au second plan ? On comprend peut-�tre un peu mieux ce qui fait que pendant ces foutues guerres, les soldats se ruent ainsi vers une mort presque certaine ! Apr�s ce passage d'intense r�flexion existentielle sur la condition du troufion de base, poursuivons sur ce qui nous occupe aujourd'hui : le test de Call Of Duty.

... Ou Call Of Honor ?



Les situtations et les lieux sont suffisemment diversifi�es pour que l'ennui ne s'installe pas
En proposant un jeu si proche de Medal of Honor, les gars de chez Infinity Ward ne pouvaient pas se permettre de ne pas le surpasser techniquement. Graphiquement parlant, le pari est r�ussi. Bien que les deux fps utilisent le moteur de Quake 3, les mod�les sont plus pr�cis et en ext�rieur, le champ de vision est plus �tendu. Les animations sont elles aussi beaucoup plus vari�es. Quelques exemples : les soldats enjambent les barri�res, s'effondrent de tout leur long sous un tir de mitrailleuse ou sont �ject�s deux m�tres au-dessus du sol dans une gicl�e de boue apr�s un tir d'obus. Ca change du brouillard de Medal Of Honor ! Autre belle am�lioration : l'IA. Proprement mis�rable sous Medal Of Honor, elle tient bien plus la route sous Call Of Duty. Les ennemis ne se d�placent pas en "Danse de St Guy" pour �viter les tirs, mieux, ils se permettent m�me parfois de battre en retraite pour mieux se prot�ger derri�re une caisse. Attention tout de m�me, nous sommes toujours dans un jeu d'action et les attaques s'encha�nent avec une pr�cision d'horloger Suisse.

Conclusion
La d�mo de Call of Duty avait fait un tabac � sa sortie, c'�tait bien m�rit�. Bien qu'il n'apporte rien (mais alors rien du tout) de neuf, le jeu de chez Infinity Ward est fort agr�able � parcourir. En combinant des situations vari�es, un moteur 3D et un maniement qui ont fait leurs preuves, Call Of Duty nous propose un divertissement "fast food" mais fa�on "menu best of". Le principal reproche que l'on puisse faire � Call Of Duty, c'est bien entendu sa dur�e de vie qui le hisserait presque sur le podium des jeux les plus courts. En mode normal, on boucle en effet le jeu en 8 heures environ. A 50 euros la boite, �a fait cher de l'heure de jeu !
Les meilleurs joueurs seront sans doute encore plus frustr�s car m�me le niveau de difficult� le plus ardu ne peut pr�tendre les tenir bien longtemps. Enfin, il manque � Call Of Duty ce qui fait qu'on s'attache plus particuli�rement � tel jeu plut�t qu'� un autre. Le "truc en plus", le "d�tail qui tue", ce machin indescriptible qui fait qu'on adoooore un jeu : dommage !
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