Test de Brink : rien que pour le multijoueur ?
SOMMAIRE
Sp�cialiste du jeu d'action comp�titif en �quipes, Splash Damage r�cidive, mais semble avoir du mal � trouver le rythme sur consoles.
Sans doute parmi les plus populaires des concepteurs de jeux d'action multijoueur, les Anglais de Splash Damage n'ont pourtant que deux titres � leur actif. Ainsi, ils se sont fait conna�tre en 2003 avec la sortie de Wolfenstein : Enemy Territory avant de r�cidiver - quatre ans plus tard - en commercialisant le tr�s bon Quake Wars. Ces deux jeux mettent l'accent sur ce que l'on appelle le teamplay (travail en �quipe) et il n'est donc pas surprenant que pour leur troisi�me production, les Anglais soient rest�s sur ce registre. Publi� par Bethesda, Brink sort sur PC, PlayStation 3 et Xbox 360, mais doit tirer le meilleur de chaque support pour renouveler le FPS multijoueur...
Une fois n'est pas coutume, le sc�nario de Brink fait dans l'originalit� et nous propose de constater les cons�quences d'une catastrophe environnementale. Les d�veloppeurs ont imagin� la mise au point d'une ville flottante - baptis�e l'Ark - afin d'anticiper l'in�luctable mont�e des eaux. Mais, pr�vue pour accueillir 5 000 personnes, la cit� a d� faire face � un afflux de plus de 50 000 d�sesp�r�s ! Cette vague d'arrivants n'a pas �t� sans poser des probl�mes - de violences notamment - entra�nant de multiples d�gradations dans la ville. Petit � petit, deux factions se sont alors cr��es avec d'un c�t�, la R�sistance qui se plaint des d�cisions prises par les leaders de l'Ark. Elle souhaite chercher de l'aide � l'ext�rieur alors que la ville est coup�e du monde depuis 20 ans. A contrario, la S�curit� veut sauver ce qui peut encore l'�tre et tient � d�fendre l'Ark.
Vous vous en doutez, le joueur a le choix de son all�geance, mais - plus surprenant - cette d�cision se prend juste apr�s une cin�matique destin�e � planter le d�cor, avant m�me l'apparition du menu principal... H�las, si le sc�nario est prometteur, on d�chante rapidement pour se rendre compte - qu'une fois encore - il ne sert que de pr�texte. Ainsi, rejoindre la R�sistance ou la S�curit� ne change pratiquement rien � une succession de missions qui reste tr�s �loign�e de ce que l'on appelle g�n�ralement une campagne solo. Il y a bien ici quelques s�quences pour faire office de briefing, mais ces vid�os doivent plut�t �tre per�ues comme des didacticiels pour mener � bien la mission, accomplir les diff�rents objectifs propos�s... Autant �tre clair d�s maintenant, dans Brink, le mode solo n'est qu'une mise en jambe pour se pr�parer au c�ur du jeu, le multijoueur.
Si, compte tenu de l'historique de Splash Damage, ce solo rachitique n'est pas une surprise, il n'en reste pas moins regrettable. Dans Brink, il faut effectivement se contenter de 8 cartes reprenant le concept du deathmatch (opposition � � mort � de deux �quipes) et faire confiance � une intelligence artificielle (IA) pas toujours �vidente � cerner... et c'est un bel euph�misme que de dire �a. Qu'il s'agisse de nos co�quipiers ou de nos adversaires, ils ont une mani�re bien � eux de g�rer le principe des objectifs principaux / objectifs secondaires et ont g�n�ralement tendance � se � mettre sur la tronche � avec un enthousiasme d�sarmant ! Malgr� la pr�sence de quelques vid�os explicatives, les premi�res heures de jeu ne ressemblent donc pas � grand-chose et on se demande vraiment ce que va devenir le disque du jeu !
Heureusement, les choses se d�cantent assez rapidement et m�me le mode solo - quoique toujours tr�s limit� - commence � prendre quelques couleurs. On commence alors � mieux comprendre le syst�me de double objectif : alors que le principal est bien s�r destin� � faire avancer la mission, les secondaires (plusieurs � la fois) sont l� pour donner de l'int�r�t aux diff�rentes classes de personnages et pour faciliter la r�solution de la cible primordiale. Il peut ainsi �tre utile de prendre le temps de faire sauter une porte de s�curit� (secondaire) plut�t que de rester focalis� sur la progression de notre engin blind� (principal) : une fois d�truite, la porte en question r�v�le effectivement un raccourci pour prendre les d�fenseurs � revers et s'offrir un bel avantage tactique !



Des exemples de ce type, les cartes de Brink en regorgent et apr�s plusieurs heures de jeu, il nous reste encore pas mal de recoins � d�couvrir afin de parfaire nos techniques d'approche. Nous l'avons dit, nous regrettons l'absence d'un mode solo digne de ce nom, mais en proposant une sorte de pr�lude au multijoueur, Splash Damage permet �galement de r�fl�chir aux diff�rentes cartes avant de se � jeter dans le grand bain � ! Une bonne pr�paration qui ne peut cependant pas faire oublier une autre lacune de taille : le manque de contenu. Qu'il s'agisse du solo ou du multi, Brink se limite effectivement � 8 cartes. Aussi r�ussies soient-elles - et elles le sont ! - ces cartes pourraient lasser les joueurs et on se prend � leur r�ver une dur�e de vie aussi longue que des monuments tels que de_dust ou de_aztec... Seul l'avenir nous le dira...
En solo comme en multijoueur, l'int�r�t de ces cartes est aussi de permettre une utilisation astucieuse des sp�cificit�s de chacune des classes de personnage. Nous l'avons dit, au premier lancement de Brink, il faut choisir entre R�sistance et S�curit� : il n'est en revanche pas question d'opter directement pour une classe : celle-ci peut m�me �tre chang�e durant une mission, en se connectant � l'une des consoles pr�sentes dans les cartes. Ces consoles permettent donc d'ajuster notre tactique � la situation et de choisir entre espion (capable de se d�guiser), ing�nieur (roi des mines et des tourelles), m�decin (monsieur piq�re de soin) et soldat (fournisseur de munitions) celui qui nous semble le plus indiqu� � l'instant T : s'il faut pirater un syst�me informatique, ce sera plut�t l'espion alors que pour tenir une position, l'ing�nieur est plus indiqu� bien s�r !



Pour comprendre ce changement - libre - de la classe d'un personnage, il est important de bien avoir en t�te le d�roulement d'une partie. De mani�re assez sch�matique, chaque carte s'organise autour du concept d'attaque / d�fense : sur certaines, c'est la R�sistance qui attaque alors que dans d'autres, ce r�le �choit � la S�curit�. Pour la faction offensive, le but est alors d'encha�ner une succession d'objectifs principaux jusqu'� la victoire finale sur la carte : une victoire finale qui peut se traduire par la destruction d'un r�acteur ou la fuite d'un otage par exemple. L'autre camp se voit bien s�r attribu� des objectifs en contradiction avec l'�quipe offensive alors que tout un tas de cibles secondaires permettent de se faciliter les choses ou simplement de d�tourner l'attention de l'adversaire.
Il se peut alors qu'un espion - indispensable pour pirater la porte de s�curit� du r�acteur - ne soit plus d'aucune utilis� pour le faire sauter ! Le joueur peut alors d�cider de troquer son petit gars pour les seringues d'un m�decin... Si ce changement de classe ne vous convainc, cela ne change rien au fait que le ma�tre-mot d'une partie de Brink reste l'adaptation. Adaptation aux objectifs propos�s par la carte bien s�r, mais aussi et surtout adaptation � la composition et aux techniques de jeu de son adversaire : inutile par exemple de s'encombrer de soldats s'il n'y a personne pour les soigner ! Cet �quilibre des forces - qu'il faudra v�rifier dans les jours et les semaines � venir - semble particuli�rement bien r�gl� dans Brink et la r�putation de Splash Damage dans ce domaine n'est d'ailleurs plus vraiment � faire.
De fil en aiguille, le joueur est amen� � boucler de nombreuses fois les m�mes cartes et � se constituer un petit capital de points d'exp�rience. Ces derniers sont utilis�s sur l'aspect personnalisation / progression du jeu. Dans un premier temps, il faut effectivement savoir que des aptitudes peuvent �tre d�bloqu�es afin de booster un peu son personnage. Splash Damage s'est arrang� pour que les choses ne soient pas trop d�s�quilibr�es, mais les aptitudes en question permettent tout de m�me de jolies �volutions tactiques avec un m�decin qui se change par exemple en v�ritable h�risson bard� de seringues pour soigner ses potes � un rythme de dingue ! L'ing�nieur peut de son c�t� compter sur des tourelles de plus en plus efficaces alors que le mod�le de base est d�j� un redoutable opposant s'il est plac� � un endroit strat�gique.
Autre aspect personnalisable et li� � la progression du joueur : la silhouette de notre h�ros fait la part belle au style graphique pour le moins singulier du jeu. Vous pouvez en juger par vous-m�mes sur les diff�rentes captures, il est possible d'aboutir � un personnage qui a vraiment � de la gueule � ! M�me tonalit� du c�t� des armes avec des changements esth�tiques pas piqu�s des vers, mais avec aussi de vraies modifications techniques : histoire que nos p�toires co�ncident mieux avec notre style de jeu, on peut ainsi ajouter un viseur, un silencieux ou un stabilisateur, modifier le chargeur ou la crosse et am�liorer la port�e. Ces petites options ajout�es � la tr�s grande quantit� de flingues disponibles (pistolets, fusils � pompe, lance-grenades, mitrailleuses) devraient suffire � bien enrichir les affrontements.




Des affrontements qui souffrent cependant d'un probl�me plus ou moins important selon votre plateforme. Malgr� un style graphique tr�s original, Brink souffre effectivement de gros probl�mes d'optimisations. Difficile de dire si le moteur id Tech 4 est en cause, mais le fait est que sur Xbox 360 en particulier, le r�sultat est � peine passable : il faut m�me faire avec de v�ritables s�quences de bouillies de pixels d�s lors que les assauts sont intenses. Sur PlayStation 3, le probl�me est un peu moins perceptible et la plus jolie des versions - mais encore loin des standards du moment - est la mouture PC. Des probl�mes techniques qui se retrouvent �galement sur les animations des personnages (�trangement raides), mais qui - fort heureusement - ne vient pour ainsi dire jamais v�ritablement ralentir l'action.
Une action rendue tr�pidante par le respawn tr�s rapide des joueurs descendus et par la relative exigu�t� des cartes. Il faut en outre signaler la pr�sence du fameux syst�me SMART qui doit permettre de simplifier les contr�les afin de donner au jeu un petit c�t� Mirror's Edge : Splash Damage voulait que les joueurs puissent franchir les obstacles (portes, caisses, murs, pipeline...) sans que l'action ne soit exag�r�ment ralentie. Dans les faits, le SMART sert principalement sur consoles et s'il n'est pas question d'atteindre le niveau de fluidit� du jeu de DICE, le r�sultat est assez probant. C�t� PC, l'utilisation des sauts et la pr�cision de la souris rendent cet artifice beaucoup plus dispensable m�me si sa pr�sence ne devrait g�ner aucun joueur.
Quand le FPS se met � casser des Brink ?Retour au sommaire

Vous vous en doutez, le joueur a le choix de son all�geance, mais - plus surprenant - cette d�cision se prend juste apr�s une cin�matique destin�e � planter le d�cor, avant m�me l'apparition du menu principal... H�las, si le sc�nario est prometteur, on d�chante rapidement pour se rendre compte - qu'une fois encore - il ne sert que de pr�texte. Ainsi, rejoindre la R�sistance ou la S�curit� ne change pratiquement rien � une succession de missions qui reste tr�s �loign�e de ce que l'on appelle g�n�ralement une campagne solo. Il y a bien ici quelques s�quences pour faire office de briefing, mais ces vid�os doivent plut�t �tre per�ues comme des didacticiels pour mener � bien la mission, accomplir les diff�rents objectifs propos�s... Autant �tre clair d�s maintenant, dans Brink, le mode solo n'est qu'une mise en jambe pour se pr�parer au c�ur du jeu, le multijoueur.
Vid�o-Test de Brink sur Xbox 360
Un solo pas bien folichonRetour au sommaire

Heureusement, les choses se d�cantent assez rapidement et m�me le mode solo - quoique toujours tr�s limit� - commence � prendre quelques couleurs. On commence alors � mieux comprendre le syst�me de double objectif : alors que le principal est bien s�r destin� � faire avancer la mission, les secondaires (plusieurs � la fois) sont l� pour donner de l'int�r�t aux diff�rentes classes de personnages et pour faciliter la r�solution de la cible primordiale. Il peut ainsi �tre utile de prendre le temps de faire sauter une porte de s�curit� (secondaire) plut�t que de rester focalis� sur la progression de notre engin blind� (principal) : une fois d�truite, la porte en question r�v�le effectivement un raccourci pour prendre les d�fenseurs � revers et s'offrir un bel avantage tactique !



8 cartes d'une grande richesseRetour au sommaire

En solo comme en multijoueur, l'int�r�t de ces cartes est aussi de permettre une utilisation astucieuse des sp�cificit�s de chacune des classes de personnage. Nous l'avons dit, au premier lancement de Brink, il faut choisir entre R�sistance et S�curit� : il n'est en revanche pas question d'opter directement pour une classe : celle-ci peut m�me �tre chang�e durant une mission, en se connectant � l'une des consoles pr�sentes dans les cartes. Ces consoles permettent donc d'ajuster notre tactique � la situation et de choisir entre espion (capable de se d�guiser), ing�nieur (roi des mines et des tourelles), m�decin (monsieur piq�re de soin) et soldat (fournisseur de munitions) celui qui nous semble le plus indiqu� � l'instant T : s'il faut pirater un syst�me informatique, ce sera plut�t l'espion alors que pour tenir une position, l'ing�nieur est plus indiqu� bien s�r !



Des classes pour �quilibrer les assautsRetour au sommaire


Progression et personnalisationRetour au sommaire

Autre aspect personnalisable et li� � la progression du joueur : la silhouette de notre h�ros fait la part belle au style graphique pour le moins singulier du jeu. Vous pouvez en juger par vous-m�mes sur les diff�rentes captures, il est possible d'aboutir � un personnage qui a vraiment � de la gueule � ! M�me tonalit� du c�t� des armes avec des changements esth�tiques pas piqu�s des vers, mais avec aussi de vraies modifications techniques : histoire que nos p�toires co�ncident mieux avec notre style de jeu, on peut ainsi ajouter un viseur, un silencieux ou un stabilisateur, modifier le chargeur ou la crosse et am�liorer la port�e. Ces petites options ajout�es � la tr�s grande quantit� de flingues disponibles (pistolets, fusils � pompe, lance-grenades, mitrailleuses) devraient suffire � bien enrichir les affrontements.




Pas beau !Retour au sommaire

Une action rendue tr�pidante par le respawn tr�s rapide des joueurs descendus et par la relative exigu�t� des cartes. Il faut en outre signaler la pr�sence du fameux syst�me SMART qui doit permettre de simplifier les contr�les afin de donner au jeu un petit c�t� Mirror's Edge : Splash Damage voulait que les joueurs puissent franchir les obstacles (portes, caisses, murs, pipeline...) sans que l'action ne soit exag�r�ment ralentie. Dans les faits, le SMART sert principalement sur consoles et s'il n'est pas question d'atteindre le niveau de fluidit� du jeu de DICE, le r�sultat est assez probant. C�t� PC, l'utilisation des sauts et la pr�cision de la souris rendent cet artifice beaucoup plus dispensable m�me si sa pr�sence ne devrait g�ner aucun joueur.
Gameplay #8 - Mode multi sur la version finale
ConclusionRetour au sommaire
En digne successeur des Wolfenstein : Enemy Territory et autres Quake Wars, Brink ne fait pas injure � la r�putation de Splash Damage, mais il ne faut cependant pas y voir la r�volution du FPS comp�titif que certains attendaient. Il faut tout d'abord avoir � l'esprit que depuis la sortie Team Fortress 2, Splash Damage n'est plus seul sur le cr�neau. Le titre de Valve a convaincu de nombreux joueurs qu'il sera difficile de faire changer de cr�merie. Interviennent alors les diff�rentes lacunes de Brink : un mode solo largement dispensable, seulement 8 cartes disponibles et une r�alisation en dents de scie. Autant d'�l�ments qui sont particuli�rement sensibles sur PlayStation 3 et plus encore sur Xbox 360, mais qui ne devraient pas trop g�ner des joueurs PC, bien mieux lotis. Au final, on peut donc dire que Brink est un titre qui souffle le chaud et le froid, mais dont l'int�r�t va grandissant � mesure qu'on lui donne sa chance : les strat�gies multijoueur sont int�ressantes, elles semblent devoir bien se renouveler et gageons que Splash Damage assurera un suivi digne de ce nom !-
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