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Test de 80 Jours
Petit rappel historique tout d�abord. 2005 est l�ann�e du centenaire de la mort du c�l�bre �crivain Jules Verne, mort en 1905 donc. Les comm�morations sont souvent l�occasion de red�couvrir les �uvres les plus connues du cher disparu. Le secteur du jeu vid�o n��chappe pas � cette r�gle puisqu�on a d�couvert cette ann�e plusieurs adaptions vid�o ludiques du romancier, notamment Retour sur l��le myst�rieuse et Voyage au C�ur de la Lune.
La compagnie ukrainienne Frogwares avait d�j� inaugur� le programme des r�jouissances 2 ans auparavant avec une r��criture libre de � Voyage au centre de la Terre �, qui constituait sa premi�re v�ritable exp�rience dans le jeu d�aventure, exp�rience mitig�e d�ailleurs. Heureusement, ils avaient rectifi� le tir l�ann�e suivante avec � Sherlock Holmes : la Boucle d�Argent � en ayant acquis les droits de la licence de l��uvre d�Arthur Conan Doyle. Voici donc qu�ils se sont occup�s de l�une des �uvres les plus connues de Jules Verne (mais pas forc�ment la meilleure), le � Tour du monde en 80 jours �, v�ritable apologie du progr�s technique. Comment s�en sont-ils sorti cette fois-ci ?
Voyons un peu tout d�abord l�histoire. Celle-ci se passe en 1899. Vous incarnez Oliver Lavisheart, jeune id�aliste et casse-cou de bient�t 23 ans. Sa famille lui a arrang� un mariage de raison, dans son int�r�t, enfin dans son int�r�t financier comprenons-nous. Se jugeant un peu jeune pour fonder une famille, il va demander � son oncle, Mathew Lavisheart, inventeur de g�nie, de l�aider � se sortir de ce gu�pier. Celui-ci accepte � 2 conditions :
- Oliver devra faire le tour du monde en 80 jours, comme Phileas Fogg 27 ans auparavant, Mathew s��tant en effet vant� un peu � la l�g�re que refaire ce p�riple � l�or�e du 20�me si�cle n��tait plus qu�une plaisanterie. Le parcours devra �tre le suivant : Londres - Le Caire - Bombay �Yokohama - San Francisco � Londres.
- Il lui faudra profiter de ces escales pour r�cup�rer les brevets officiels de fabrication de 4 inventions de son oncle, sans quoi ce dernier perdra son titre d� �inventeur compulsif �.
On l�aura compris, le sc�nario n�est qu�un pr�texte pour revivre les aventures tr�pidantes de Phileas Fogg, mais la recherche des brevets d�invention apporte la touche qui permettra d�introduire les �nigmes du jeu. Certains personnages en relation � l��poque avec l�aristocrate du � Reform Club � essaieront de vous faciliter la t�che, d�autres s�emploieront � vous mettre des b�tons dans les roues, comme le fils de l�inspecteur Fix, celui-l� m�me qui pensait que Fogg �tait un escroc et avait essay� par tous les moyens, mais en vain, de l�emp�cher d�accomplir son tour du monde.
Ces �nigmes se pr�sentent sous la forme de missions � accomplir, de mani�re tr�s dirigistes, ce qui rend le jeu lin�aire bien s�r, dans des villes o� l�on peut se d�placer librement, � pied, ou en utilisant divers v�hicules, allant du classique au futuriste, en passant par le conte des 1001 nuits, avec le c�l�bre tapis volant ou encore le pittoresque � couleur locale � avec l��l�phant ou le chameau. Vous disposez d�une esp�ce de radar GPS pour vous localiser, mais attention, ce n�est pas toujours �vident, car les villes contiennent de nombreuses impasses. 3 niveaux de difficult�s sont pr�sents, le mode touriste o� vous avez tout votre temps, o� le h�ros n�est jamais fatigu� et o� il a des ressources financi�res illimit�es. Il y a �galement le mode globe trotter et aventurier, o� il faudra g�rer sa fatigue, son argent, et le temps bien s�r qui joue en votre d�faveur. Et ceci en limitant les d�placements inutiles, en louant des moyens de locomotion confortables et rapides, en achetant de la nourriture, en allant dormir r�guli�rement dans v�tre h�tel�.etc. L�argent n�cessaire pourra �tre trouv� ou gagn� en r�ussissant certaines missions. En lisant ce paragraphe, on aurait presque l�impression d�avoir � faire au dernier GTA, et il para�t clair que les d�veloppeurs ont un peu repris le syst�me � leur compte. Cependant, le titre de Rockstar Games est beaucoup plus �volu� avec des villes plus grandes, des moyens de locomotion beaucoup plus nombreux, et surtout pl�thore de sous missions facultatives, alors que dans � 80 jours �, toutes les missions sont indispensables et obligatoires.
Le type d��nigmes est assez vari� : il y en a de tr�s simples, qui ne constituent qu�en allers-retours et accomplissement d�actions �videntes. Ce genre d��nigmes est malheureusement un peu trop pr�sent, et les d�placements s�av�rent rapidement longs et fastidieux. D�autres sont assez semblables, toute proportion gard�e, � celles que l�on rencontre dans la s�rie des � Tomb Raider �, � savoir quelques sauts sur plates-formes et activation de leviers, dans un certain ordre parfois. Elles sont assez peu nombreuses, et pas bien difficiles, mais leur difficult� est rehauss�e par la maniabilit� un peu d�licate de notre h�ros, on y reviendra au paragraphe suivant. Enfin, il y a des �nigmes de type � Myst �, mais � notre soulagement beaucoup plus abordables, et les indices pour les r�soudre sont laiss�s de mani�re plus visible �galement que dans le mondialement c�l�bre jeu de Cyan. Pour obtenir une comparaison plus juste, on pourra rapprocher ce dernier type d��nigmes avec celles de � Riddle of the Sphinx �, si vous connaissez (jeu de 2000-2001, uniquement disponible en langue anglaise pour l�heure). Le tout vous assure une dur�e de vie tr�s correcte, plus de 20 heures, ce qui est plut�t dans la moyenne haute des jeux d�aventure de ces derni�res ann�es.
Parlons maintenant du maniement comme je l�ai d�j� bri�vement �voqu�, ou du gameplay si vous pr�f�rez. � 80 jours � n�est pas un point and click, ou tout du moins la souris ne sert qu�� relativement peu de choses, pouvoir acc�der aux commandes du menu, � l�inventaire, et � effectuer certaines actions comme prendre ou utiliser un objet, et parler � un personnage. Pour tout le reste, et m�mes pour celles-l� si vous le souhaitez, il vous faudra vous servir du clavier dont on pourra � loisir param�trer les touches. Pour les aventuriers peu habitu�s au clavier, il est fortement conseill� de choisir ses touches en utilisant des moyens m�mo techniques simples pour s�en rappeler. Par exemple, la touche I conviendrait tr�s bien pour acc�der � l�inventaire, la touche M ou O semble toute adapt�e pour se rem�morer les missions ou objectifs, la touche T utile pour voir le temps d�avance ou de retard que l�on a par rapport � l�itin�raire de Phileas Fogg��. Ce maniement est un peu compliqu� pour plusieurs raisons : le h�ros se d�place assez lentement, m�me en mode course, les touches ne r�pondent pas tr�s bien parfois, et la conduite de v�hicule un peu hasardeuse, car si � pied, la souris sert d�orientation dans la direction de d�placement, comme dans l��crasante majorit� des FPS, ce n�est pas le cas quand on est motoris�, rendant les trajectoires plus hasardeuses, surtout qu�on ne peut pas utiliser de joypad. Les v�hicules ont aussi la f�cheuse tendance de s�arr�ter net au moindre obstacle, un peu comme avec les buissons de Colin Mac Rae.
Une des caract�ristiques de ce jeu et un de ses points forts principaux est l�humour d�cal�, le sens de la parodie, les clins d��il, et les divers anachronismes pr�sents tout au long de l�histoire. Outre certains moyens de locomotion loufoques ou hors d��poque dont j�ai d�j� parl�, vous serez aid� constamment pendant votre p�riple par une association d�jant�e d��cossais militant incessamment pour la d�fense du port du kilt, ce qui donne droit � des dialogues cocasses, et certaines missions pas piqu�es des vers. Pour rallier les escales, vous devrez voyager � bord de 3 moyens de locomotion sp�ciaux : un train, un paquebot, et un dirigeable. Notez que vous pourrez choisir leur ordre d�utilisation � votre guise, ce qui est un bon point pour briser un peu la lin�arit� du jeu, et qui donne l�occasion � de nouvelles �nigmes car le conducteur est toujours le m�me, un commodore totalement incomp�tent, syst�matiquement d�pass� par les �v�nements, et qui comble de tout n�a pas le pied marin ! Cela donne droit � des situations tr�s comiques. Lors de ces m�mes p�riodes de ralliement d�escales, vous aurez droit � des messages humoristiques des h�tesses d�accueil, par porte-voix. Certains sont un peu lourdingues car on ne peut pas faire mouche � chaque coup, mais d�autres tr�s dr�les. Par exemple, un message qui explique que dans un souci de rationnement, la consommation de bi�re � bord sera limit�e � 50 litres par jour et par personne ! Ou encore l�annonce d�un d�fil� dont les fonds r�colt�s serviront � financer une formation de premier secours aux membres de l��quipage ! Certains personnages rencontr�s sont des pastiches de h�ros de s�rie t�l� c�l�bres, comme le barman du paquebot, Baltimore, qui est le clone parfait du barman de � La croisi�re s�amuse �, la moustache en moins. Enfin, � la fin de certains chapitres, les personnages que vous aurez rencontr�s lors d�une �tape se livreront pour vous � une sorte de chant d�adieu, qui consistera en une reprise l�g�rement modifi�e dans les paroles et la musique de titres connus, comme � Walk like an Egyptian � des Bangles (avec les chameaux qui se dandinent sur le rythme, tordant !), � YMCA � des Village People ou encore � Love Boat �, la bande originale de � La Croisi�re s�amuse �. Bref, sur ce plan l�, on ne s�ennuie pas. D�aucuns trouveront que cet humour est peu compatible avec le style de Jules Verne, plut�t s�rieux, mais ce n�est pas tr�s choquant. Beaucoup moins en tout cas que la pr�sence impromptue de riffs de hard rock ou de musique gothique que l�on trouve dans � Prince of Persia : l��me du guerrier �, qui casse totalement l�ambiance orientale et onirique des pr�c�dents �pisodes.
Les graphismes 3D sont tr�s corrects, peut-�tre un peu trop d�pouill�s il est vrai, sans trop de d�tails, mais tr�s color�s, ce qui change un peu et est tr�s appr�ciable. Les musiques sont tr�s entra�nantes, pour peu qu�on ne se formalise pas d�entendre des chansons disco alors que le jeu se d�roule quelques 80 ans avant leur apparition. Les voix des personnages sont bien r�alis�es, mais parfois un peu caricaturales il est vrai. Ainsi, la plupart des �gyptiens ont un peu un accent � couscous Garbit �, et les europ�ens la voix guind�e d�un majordome britannique mani�r�. On regrettera au niveau des voix que les personnages qui n�ont pas de lien avec l�avancement du jeu, et qui servent uniquement pour peupler le d�cor, ont une unique r�plique, et qui consiste g�n�ralement � vous envoyer promener, ce qui est un peu d�sagr�able.
Mais tout n�est pas idyllique non plus dans 80 jours, et ce principalement � cause de nombreux bugs ou longueurs rencontr�s, et tr�s g�nants. Tout d�abord, le jeu met beaucoup de temps � se charger, et la longueur du chargement est souvent al�atoire pour d�obscures raisons. Le jeu se met aussi parfois � se charger en plein chapitre, pendant une action, ce qui est totalement incongru et d�note qu�il faut sans doute une assez grosse configuration pour le faire tourner de mani�re fluide. D�ailleurs, le jeu emploie un syst�me de � shaders � qui n�est pas support� par la plupart des cartes graphiques datant de plus de 3-4 ans. Lors du chargement de certaines sauvegardes, qui ne sont pas libres, et se font automatiquement lors de check points (syst�me inappropri� pour les jeux d�aventure), l��cran devient tout blanc et il vous faut sortir compl�tement du jeu pour le relancer, en esp�rant que le probl�me disparaisse, ce qui n�est pas garanti � 100 %. Enfin, pour certaines configurations, dont celle qui a �t� utilis�e pour le test du jeu, certains bugs tr�s curieux et pour l�instant irr�solus m�me avec le patch officiel sont pr�sents, qui emp�chent de passer une s�quence d�infiltration ou qui ne lancent pas de cibles lors d�une s�quence de tir. Heureusement que la communaut� de joueurs sur les divers forums est tr�s solidaire et l�entraide efficace ! Pour r�gler ces bugs, il semblerait qu�il faille mettre toutes les options visuelles du jeu � � haut � (graphismes et textures) dans le menu � Options � du jeu.
Au final, on donnera � ce jeu une note de 12, mais une note qui n�en est pas une. A savoir que ceux qui n�ont pas la patience de supporter les bugs pr�sents et la maniabilit� quelque peu d�ficiente du h�ros et des v�hicules qu�il sera amen� � utiliser pourront retrancher 2-3 points et passer leur chemin. Pour les autres, qui auront su surmonter tous ces obstacles, une note de 15 voire 16 ne serait pas imm�rit�e, car la plupart des critiques ont �t� tr�s s�v�res. Ce jeu a une dur�e de vie assez longue et les d�veloppeurs ont fait un effort pour proposer des �nigmes vari�es et une trame sc�naristique originale.
Voyons un peu tout d�abord l�histoire. Celle-ci se passe en 1899. Vous incarnez Oliver Lavisheart, jeune id�aliste et casse-cou de bient�t 23 ans. Sa famille lui a arrang� un mariage de raison, dans son int�r�t, enfin dans son int�r�t financier comprenons-nous. Se jugeant un peu jeune pour fonder une famille, il va demander � son oncle, Mathew Lavisheart, inventeur de g�nie, de l�aider � se sortir de ce gu�pier. Celui-ci accepte � 2 conditions :
- Oliver devra faire le tour du monde en 80 jours, comme Phileas Fogg 27 ans auparavant, Mathew s��tant en effet vant� un peu � la l�g�re que refaire ce p�riple � l�or�e du 20�me si�cle n��tait plus qu�une plaisanterie. Le parcours devra �tre le suivant : Londres - Le Caire - Bombay �Yokohama - San Francisco � Londres.
- Il lui faudra profiter de ces escales pour r�cup�rer les brevets officiels de fabrication de 4 inventions de son oncle, sans quoi ce dernier perdra son titre d� �inventeur compulsif �.
On l�aura compris, le sc�nario n�est qu�un pr�texte pour revivre les aventures tr�pidantes de Phileas Fogg, mais la recherche des brevets d�invention apporte la touche qui permettra d�introduire les �nigmes du jeu. Certains personnages en relation � l��poque avec l�aristocrate du � Reform Club � essaieront de vous faciliter la t�che, d�autres s�emploieront � vous mettre des b�tons dans les roues, comme le fils de l�inspecteur Fix, celui-l� m�me qui pensait que Fogg �tait un escroc et avait essay� par tous les moyens, mais en vain, de l�emp�cher d�accomplir son tour du monde.
Ces �nigmes se pr�sentent sous la forme de missions � accomplir, de mani�re tr�s dirigistes, ce qui rend le jeu lin�aire bien s�r, dans des villes o� l�on peut se d�placer librement, � pied, ou en utilisant divers v�hicules, allant du classique au futuriste, en passant par le conte des 1001 nuits, avec le c�l�bre tapis volant ou encore le pittoresque � couleur locale � avec l��l�phant ou le chameau. Vous disposez d�une esp�ce de radar GPS pour vous localiser, mais attention, ce n�est pas toujours �vident, car les villes contiennent de nombreuses impasses. 3 niveaux de difficult�s sont pr�sents, le mode touriste o� vous avez tout votre temps, o� le h�ros n�est jamais fatigu� et o� il a des ressources financi�res illimit�es. Il y a �galement le mode globe trotter et aventurier, o� il faudra g�rer sa fatigue, son argent, et le temps bien s�r qui joue en votre d�faveur. Et ceci en limitant les d�placements inutiles, en louant des moyens de locomotion confortables et rapides, en achetant de la nourriture, en allant dormir r�guli�rement dans v�tre h�tel�.etc. L�argent n�cessaire pourra �tre trouv� ou gagn� en r�ussissant certaines missions. En lisant ce paragraphe, on aurait presque l�impression d�avoir � faire au dernier GTA, et il para�t clair que les d�veloppeurs ont un peu repris le syst�me � leur compte. Cependant, le titre de Rockstar Games est beaucoup plus �volu� avec des villes plus grandes, des moyens de locomotion beaucoup plus nombreux, et surtout pl�thore de sous missions facultatives, alors que dans � 80 jours �, toutes les missions sont indispensables et obligatoires.
Le type d��nigmes est assez vari� : il y en a de tr�s simples, qui ne constituent qu�en allers-retours et accomplissement d�actions �videntes. Ce genre d��nigmes est malheureusement un peu trop pr�sent, et les d�placements s�av�rent rapidement longs et fastidieux. D�autres sont assez semblables, toute proportion gard�e, � celles que l�on rencontre dans la s�rie des � Tomb Raider �, � savoir quelques sauts sur plates-formes et activation de leviers, dans un certain ordre parfois. Elles sont assez peu nombreuses, et pas bien difficiles, mais leur difficult� est rehauss�e par la maniabilit� un peu d�licate de notre h�ros, on y reviendra au paragraphe suivant. Enfin, il y a des �nigmes de type � Myst �, mais � notre soulagement beaucoup plus abordables, et les indices pour les r�soudre sont laiss�s de mani�re plus visible �galement que dans le mondialement c�l�bre jeu de Cyan. Pour obtenir une comparaison plus juste, on pourra rapprocher ce dernier type d��nigmes avec celles de � Riddle of the Sphinx �, si vous connaissez (jeu de 2000-2001, uniquement disponible en langue anglaise pour l�heure). Le tout vous assure une dur�e de vie tr�s correcte, plus de 20 heures, ce qui est plut�t dans la moyenne haute des jeux d�aventure de ces derni�res ann�es.
Parlons maintenant du maniement comme je l�ai d�j� bri�vement �voqu�, ou du gameplay si vous pr�f�rez. � 80 jours � n�est pas un point and click, ou tout du moins la souris ne sert qu�� relativement peu de choses, pouvoir acc�der aux commandes du menu, � l�inventaire, et � effectuer certaines actions comme prendre ou utiliser un objet, et parler � un personnage. Pour tout le reste, et m�mes pour celles-l� si vous le souhaitez, il vous faudra vous servir du clavier dont on pourra � loisir param�trer les touches. Pour les aventuriers peu habitu�s au clavier, il est fortement conseill� de choisir ses touches en utilisant des moyens m�mo techniques simples pour s�en rappeler. Par exemple, la touche I conviendrait tr�s bien pour acc�der � l�inventaire, la touche M ou O semble toute adapt�e pour se rem�morer les missions ou objectifs, la touche T utile pour voir le temps d�avance ou de retard que l�on a par rapport � l�itin�raire de Phileas Fogg��. Ce maniement est un peu compliqu� pour plusieurs raisons : le h�ros se d�place assez lentement, m�me en mode course, les touches ne r�pondent pas tr�s bien parfois, et la conduite de v�hicule un peu hasardeuse, car si � pied, la souris sert d�orientation dans la direction de d�placement, comme dans l��crasante majorit� des FPS, ce n�est pas le cas quand on est motoris�, rendant les trajectoires plus hasardeuses, surtout qu�on ne peut pas utiliser de joypad. Les v�hicules ont aussi la f�cheuse tendance de s�arr�ter net au moindre obstacle, un peu comme avec les buissons de Colin Mac Rae.
Une des caract�ristiques de ce jeu et un de ses points forts principaux est l�humour d�cal�, le sens de la parodie, les clins d��il, et les divers anachronismes pr�sents tout au long de l�histoire. Outre certains moyens de locomotion loufoques ou hors d��poque dont j�ai d�j� parl�, vous serez aid� constamment pendant votre p�riple par une association d�jant�e d��cossais militant incessamment pour la d�fense du port du kilt, ce qui donne droit � des dialogues cocasses, et certaines missions pas piqu�es des vers. Pour rallier les escales, vous devrez voyager � bord de 3 moyens de locomotion sp�ciaux : un train, un paquebot, et un dirigeable. Notez que vous pourrez choisir leur ordre d�utilisation � votre guise, ce qui est un bon point pour briser un peu la lin�arit� du jeu, et qui donne l�occasion � de nouvelles �nigmes car le conducteur est toujours le m�me, un commodore totalement incomp�tent, syst�matiquement d�pass� par les �v�nements, et qui comble de tout n�a pas le pied marin ! Cela donne droit � des situations tr�s comiques. Lors de ces m�mes p�riodes de ralliement d�escales, vous aurez droit � des messages humoristiques des h�tesses d�accueil, par porte-voix. Certains sont un peu lourdingues car on ne peut pas faire mouche � chaque coup, mais d�autres tr�s dr�les. Par exemple, un message qui explique que dans un souci de rationnement, la consommation de bi�re � bord sera limit�e � 50 litres par jour et par personne ! Ou encore l�annonce d�un d�fil� dont les fonds r�colt�s serviront � financer une formation de premier secours aux membres de l��quipage ! Certains personnages rencontr�s sont des pastiches de h�ros de s�rie t�l� c�l�bres, comme le barman du paquebot, Baltimore, qui est le clone parfait du barman de � La croisi�re s�amuse �, la moustache en moins. Enfin, � la fin de certains chapitres, les personnages que vous aurez rencontr�s lors d�une �tape se livreront pour vous � une sorte de chant d�adieu, qui consistera en une reprise l�g�rement modifi�e dans les paroles et la musique de titres connus, comme � Walk like an Egyptian � des Bangles (avec les chameaux qui se dandinent sur le rythme, tordant !), � YMCA � des Village People ou encore � Love Boat �, la bande originale de � La Croisi�re s�amuse �. Bref, sur ce plan l�, on ne s�ennuie pas. D�aucuns trouveront que cet humour est peu compatible avec le style de Jules Verne, plut�t s�rieux, mais ce n�est pas tr�s choquant. Beaucoup moins en tout cas que la pr�sence impromptue de riffs de hard rock ou de musique gothique que l�on trouve dans � Prince of Persia : l��me du guerrier �, qui casse totalement l�ambiance orientale et onirique des pr�c�dents �pisodes.
Les graphismes 3D sont tr�s corrects, peut-�tre un peu trop d�pouill�s il est vrai, sans trop de d�tails, mais tr�s color�s, ce qui change un peu et est tr�s appr�ciable. Les musiques sont tr�s entra�nantes, pour peu qu�on ne se formalise pas d�entendre des chansons disco alors que le jeu se d�roule quelques 80 ans avant leur apparition. Les voix des personnages sont bien r�alis�es, mais parfois un peu caricaturales il est vrai. Ainsi, la plupart des �gyptiens ont un peu un accent � couscous Garbit �, et les europ�ens la voix guind�e d�un majordome britannique mani�r�. On regrettera au niveau des voix que les personnages qui n�ont pas de lien avec l�avancement du jeu, et qui servent uniquement pour peupler le d�cor, ont une unique r�plique, et qui consiste g�n�ralement � vous envoyer promener, ce qui est un peu d�sagr�able.
Mais tout n�est pas idyllique non plus dans 80 jours, et ce principalement � cause de nombreux bugs ou longueurs rencontr�s, et tr�s g�nants. Tout d�abord, le jeu met beaucoup de temps � se charger, et la longueur du chargement est souvent al�atoire pour d�obscures raisons. Le jeu se met aussi parfois � se charger en plein chapitre, pendant une action, ce qui est totalement incongru et d�note qu�il faut sans doute une assez grosse configuration pour le faire tourner de mani�re fluide. D�ailleurs, le jeu emploie un syst�me de � shaders � qui n�est pas support� par la plupart des cartes graphiques datant de plus de 3-4 ans. Lors du chargement de certaines sauvegardes, qui ne sont pas libres, et se font automatiquement lors de check points (syst�me inappropri� pour les jeux d�aventure), l��cran devient tout blanc et il vous faut sortir compl�tement du jeu pour le relancer, en esp�rant que le probl�me disparaisse, ce qui n�est pas garanti � 100 %. Enfin, pour certaines configurations, dont celle qui a �t� utilis�e pour le test du jeu, certains bugs tr�s curieux et pour l�instant irr�solus m�me avec le patch officiel sont pr�sents, qui emp�chent de passer une s�quence d�infiltration ou qui ne lancent pas de cibles lors d�une s�quence de tir. Heureusement que la communaut� de joueurs sur les divers forums est tr�s solidaire et l�entraide efficace ! Pour r�gler ces bugs, il semblerait qu�il faille mettre toutes les options visuelles du jeu � � haut � (graphismes et textures) dans le menu � Options � du jeu.
Au final, on donnera � ce jeu une note de 12, mais une note qui n�en est pas une. A savoir que ceux qui n�ont pas la patience de supporter les bugs pr�sents et la maniabilit� quelque peu d�ficiente du h�ros et des v�hicules qu�il sera amen� � utiliser pourront retrancher 2-3 points et passer leur chemin. Pour les autres, qui auront su surmonter tous ces obstacles, une note de 15 voire 16 ne serait pas imm�rit�e, car la plupart des critiques ont �t� tr�s s�v�res. Ce jeu a une dur�e de vie assez longue et les d�veloppeurs ont fait un effort pour proposer des �nigmes vari�es et une trame sc�naristique originale.
