flechePublicité
Publiée le 20/02/2006 à 00:02, par Aymeric

Les jeux video liés aux Jeux Olympiques

De la Coupe du Monde de football au Tour de France en passant par Roland Garros, le Paris-Dakar ou encore les 24 heures du Mans, chacun des principaux évènements sportifs a, tant bien que mal, été l'origine d’un ou plusieurs jeux vidéo. Naturellement, les mythiques Jeux Olympiques n’ont pas, loin de là, échappé à la règle, au point qu’une dizaine de jeux ont été créés au fur et à mesure des années pour retranscrire cet événement de façon vidéo-ludique.

Le début de l’aventureRetour au sommaire
En réalité, le premier jeu pleinement consacré à l’évènement date de 1992, année où se chevauchèrent les jeux d’hiver d'Albertville et les jeux d’été de Barcelone. Malgré l’engouement populaire suscité par l’arrivée des Jeux Olympiques en France, Albertville 1992 ne sera jamais adapté en jeu. Par contre, cinq mois plus tard, les Jeux Olympiques espagnols suscitèrent (enfin ?) l’intérêt des éditeurs. Sega développa alors The Games '92 - España, qui marqua le début de la relation entre les JO et le jeux video.

Ce jeu se révéla un franc succès de par sa durée de vie excellente pour un jeu de l’époque, son excellent gameplay et sa bande son presque parfaite. Et ne vous y trompez pas au vu des captures ci-dessous : même les graphismes étaient satisfaisants pour un jeu de l’époque. The Games '92 - España contenait une dizaine d’épreuves : le lancer de marteau, le plongeon, le saut à la perche, le tir à l'arc, l’escrime le 110 mètres haies, le 200 mètres nage libre et, bien sûr, l’inévitable 100 mètres... Dans ce jeu, il fallait choisir son pays, ses athlètes et les compétitions auxquelles ils allaient participer. Pour améliorer les statistiques des athlètes, il fallait passer par la salle d'entraînement. Pendant la partie, vous deviez souvent appuyer comme un fou sur 3 touches (x, y et z) pour réaliser vos épreuves.

The Games '92 - España bénéficia d’une publicité particulièrement intensive pour faire valoir ses arguments et réaliser de bons chiffres de vente.
le-debut-aventure
image 1
le-debut-aventure
image 2
le-debut-aventure
image 3
le-debut-aventure
image 4


Des débuts peu convaincantsRetour au sommaire
des-debuts-peu-convaincants
Winter Olympics : Lillehammer '94
des-debuts-peu-convaincants
Olympic Games Atlanta 1996
des-debuts-peu-convaincants
Sydney 2000
Les premiers jeux consacrés aux JO d’hiver

A cette bonne surprise succéda un nouveau succès avec Olympic Winter Games – Lillehammer 94 (exclusivement sur Super Nintendo), également développé par Sega. Le jeu se situait dans la lignée du précédent : même développeur, donc, mais aussi même éditeur, mêmes consoles, même qualité graphique… Le titre proposait 6 épreuves différentes : le biathlon, le patinage de vitesse, le bobsleigh, le ski alpin, le saut à skis et… le ski de bosses ! Il passa cependant presque inaperçu, car lui ne bénéficia d’aucune mise en avant marketing particulière.

En même temps sortit Winter Olympics : Lillehammer '94, édité par U.S. Gold. Ce jeu officiel semble, dès le générique, constituer une véritable publicité pour le CIO (Comité International Ollympique), dans un jeu peu fun, même s'il comportait 10 épreuves assez variées.


Atlanta 1996 et Nagano 1998, deux jeux peu vendus

Suite aux premiers jeux liés aux JO, les joueurs eurent droit à Olympic Games Atlanta 1996, qui fut un nouveau jeu PC traitant des Jeux Olympiques. Le jeu, quoique plutôt réussi, ne réalisa pas des chiffres de vente formidables.

On eut alors bien peur qu’Olympic Games soit le dernier jeu PC consacré aux JO, d’autant plus lorsque les jeux de Nagano ne donnèrent le jour qu’à des jeux consoles, en l'occurence Nagano Winter Olympics 98 (Playstation et Nintendo 64) et Nagano Olympic Hockey 98 (Nintendo 64), qui furent de piètre qualité.


Mais heureusement arriva, un beau jour d'août 2000, Sydney 2000, le fameux succès de chez Eidos Interactive… Rarement un jeu aura autant partagé les observateurs : stupide pour certains, amusant pour d’autres. Sydney 2000 s’avère toutefois être une déception, sans être un désastre. En effet, son gameplay consistait à appuyer sur deux touches le plus rapidement possible pour courir le plus vite possible : autant dire que l’intérêt du soft était très limité.


Sydney 2000 à la rescousse !

Cette immense carence en terme de gameplay était néanmoins plus ou moins compensée par les excellents graphismes, le bon mode multijoueurs… et la durée de vie assez importante. Le jeu comportait en effet pas moins de 12 disciplines : le 100m, le 110m haies, le lancer du marteau, le javelot, le saut en hauteur, le plongeon, le 100 mètres nage libre, le skeet (tir au pistolet), le cyclisme sur piste, le triple saut, l’haltérophilie et même le kayak. Cela permit à Sydney 2000 d'obtenir de très bons chiffres de vente, et de contribuer grandement à lancer les jeux PC sur la voie des Jeux Olympiques, en intéressant réellement les éditeurs.

De vrais titres à l'horizonRetour au sommaire
de-vrais-titres-l-horizon
Salt Lake 2002
de-vrais-titres-l-horizon
Summer Games 2004
de-vrais-titres-l-horizon
Athens 2004, sorti 3 mois après les jeux.

Une relation en bonne voie avec Salt Lake 2002

C’est ainsi qu’arriva Salt Lake 2002, le premier jeu PC reproduisant les JO d’hiver. Une fois de plus, le titre laissa un sentiment mitigé : ses graphismes, sa bande son, son gameplay étaient appréciables, mais quelques bémols étaient venus gâcher le travail dans l’ensemble satisfaisant qu’avait réalisé l'équipe de Attention To Detail.

Le principal défaut de Salt Lake 2002 provenait sans nul doute de sa décevante durée de vie : le jeu ne proposait en effet qu’une piste par épreuve. Cela se révéla d’autant plus gênant que seules 6 disciplines étaient proposées : le ski acrobatique, le slalom, la descente, le saut à skis, le bobsleigh et le snowboard parallèle. Cela dit, elles étaient plus excitantes les unes que les autres, ce qui procurait au soft un intérêt certain.


Avec les jeux sur Athènes 2004, apparaît enfin une réelle concurrence

En 2004, les Jeux Olympiques d’Athènes marquèrent un tournant : en plus du jeu officiel « traditionnel » est sorti un jeu non-officiel, Summer Games 2004. Cela dit, le soft non-officiel s’est révélé particulièrement décevant. Ses graphismes étaient à l’image du jeu tout entier : lamentablement bâclés, tant et si bien que les athlètes avaient l’apparence d’un individu tout ce qu’il y a de plus difforme. En outre, le gameplay était équivalent à celui de Sydney 2000, avec quelques imperfections de plus. Cherchez l’erreur ! Même la durée de vie était décevante, dans la mesure où le jeu ne proposait que 11 épreuves différentes réparties à travers 3 disciplines, en l’occurrence l’athlétisme (100 mètres, 400 mètres, 110 mètres haies et 400 mètres haies, saut en hauteur), la natation (50 mètres, 100 mètres et 400 mètres nage libre, 100 mètres et 200 mètres papillon) et le tir, seule épreuve vraiment satisfaisante.

Quand, en octobre 2004 (soit 2 mois après la fin des Jeux Olympiques d’Athènes, suite au retard de l’adaptation pc…), Eidos Interactive sortit Athens 2004, on espérait enfin avoir l’occasion de bénéficier du premier bon jeu de sports d’été. Mais c’était, une fois de plus, peine perdue. Les graphismes se révélèrent très décevants, mais ce n’était rien à côté du gameplay qui, une fois de plus, consistait à appuyer sur 2 touches le plus vite possible. Un nouveau jeu bâclé, donc, d’autant plus que le titre n’était qu’une copie (ratée, de surcroît !) de la version Playstation. On en vient à se demander si les jeux olympiques sont dignes de subir de tels fiascos… Effectivement, à part Salt Lake 2002, aucun jeu interprétant les JO n’a, depuis 1998, paru convaincant... Malgré tous ses défauts, Athens 2004 a toutefois l’avantage de contenir 21 épreuves et 5 disciplines diverses : l’athlétisme bien sûr, avec le 100 mètres, le 200, le 400, le 800, le 1500, le 100 et le 110 mètres haies, le saut en longueur, le triple saut, le saut à la perche et le saut en hauteur, le lancer du disque, le lancer du javelot et le lancer du poids ; mais aussi la natation (100 mètres brasse, 100 mètres nage libre, 100 mètres dos, 100 mètres papillon), l'haltérophilie, le tir à l'arc et le tir.

2006, le nouveau tournant d’une histoire incertaine ?Retour au sommaire
2006-nouveau-tournant-histoire-incertaine
Le patinage de vitesse dans Torino Winter Olympics 2006.
2006-nouveau-tournant-histoire-incertaine
image 2
2006-nouveau-tournant-histoire-incertaine
La descente vue par Winter Challenge.
Les Jeux Olympiques touchèrent vraiment le fond en 2006, avec la sortie de Torino Winter Olympics 2006, proposé par Take Two Interactive. Le jeu se distingua d’emblée par ses graphismes indignes d’un jeu de 2006, son gameplay désastreux et son manque de réalisme. Et que dire du plaisir de jeu, pratiquement absent ? Voilà sans doute l’un des jeux les plus décevants de 2006, qui ne fit que confirmer tout ce que l’on pensait des adaptations des JO en jeu vidéo. Pourtant, tout semblait bien parti lorsque l’on avait appris que le jeu contenait 16 épreuves (slalom, super , géant, descente, bobsleigh à 4, bobsleigh féminin, luge, saut à skis petit et grand tremplin, patinage de vitesse sur 500, 1000 et 1500 mètres, ski de fond, biathlon, combiné nordique).


Heureusement, la même année, un jeu nous a montré qu’il était possible d’adapter les JO en jeu sans pour autant faire du titre un fiasco. A ceci près que Winter Challenge, une réussite de plus pour le studio français Cyanide, ne peut pas être rigoureusement considéré comme un jeu sur les JO d’hiver, comme l’a précisé Patrick Pligersdorffer, président de la société, dans l’interview qu’il a consacré à JeuxVideoPC.com : « C’est un jeu de sport d’hiver qui ne se limite pas aux JO. ». Par ailleurs, ce jeu n’a certes pas bénéficié des licences, mais c’est le premier à proposer un mode Carrière, ce qui dope indéniablement la durée de vie. Comparativement à tout ce qui s'était fait jusqu'à présent, Winter Challenge fut une petite merveille qui, par ses graphismes, son réalisme et les sensations qu’il offre, laisse espérer de grandes choses. En effet, Patrick Pligersdorffer, dans l’interview précédemment citée, a évoqué l’envie de réaliser d’éventuelles suites à Winter Challenge. Affaire à suivre.


Malgré un départ poussif, les développeurs de jeux vidéo ont donc bien su appréhender le formidable engouement occasionné par les Jeux Olympiques, en développant tous les 2 ans des jeux connaissant généralement un certain succès commercial, sans pour autant être des titres inoubliables. Et c'est un euphémisme, car depuis 1996, les déceptions se multiplient, sans pour autant qu'une évolution se profile à l'horizon. Alors que l’on pourrait croire que les 7 jeux PC (si l’on inclut Winter Challenge) ont contribué à explorer pleinement l’univers des mythiques JO, on peut regretter que les épreuves retranscrites dans les jeux soient toujours les mêmes, aussi bien pour les jeux d’été que pour les jeux d’hiver. Alors qu'il suffit d'allumer son téléviseur pour constater combien la diversité des épreuves est beaucoup plus prononcée dans la réalité que dans les jeux...


En cette année de Jeux Olympiques d’hiver à Turin, on pouvait en effet légitimement attendre du ski acrobatique, du patinage de vitesse, du hockey sur glace, du patinage artistique, du snowboard… et pourquoi pas du curling ? Car le ski de fond, ski alpin, saut à skis et autre bobsleigh finissent par ne pas offrir d’innovation. Les seuls jeux qui, de ce côté-là, offrirent quelques épreuves supplémentaires étaient souvent décevants au niveau de la réalisation, à l'image du catastrophique Torino Winter Olympics 2006
Il en est exactement de même en ce qui concerne les jeux d’été, pour lesquels on aimerait bien voir de l’escrime, de l’aviron, du badminton, de la gymnastique (artistique, rythmique ou trampoline), du judo, du tennis de table, du VTT, du beach volley, du triathlon, du taekwondo ou encore de la lutte. Rendez-vous en 2008, à Pékin, pour un véritable bouquet de merveilles ? Malheureusement, rien n’est moins sûr…


Peut-être que Cyanide, qui a réussi son entrée en matière avec son Winter Challenge, proposera en 2008 un titre sur le thème des jeux d’été ?
flechePublicité

Partenaires Jeuxvideo.fr

Idées cadeaux JV

flechePublicité
flechePublicité