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Publiée le 13/07/2006 à 00:07, par Ty

Les grands noms du jeu PC : Warren Spector

L’histoire vraie d'un barbu qui aimait passionnément le jeu.

parcours
Ultima Underworld (1992) - Un mythe, tout simplement
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System Shock (1994) - L'Après Doom
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Deus Ex (2000) - Le FPS le plus riche jamais créé
Warren Spector fait partie de ces gens qui ont, comme on dit, eu plusieurs vies. Car avant de devenir l’éminence grise du jeu vidéo, le père Warren a officié pendant plusieurs années en tant que professeur d’histoire du cinéma à l’université de Podunk. La vocation du jeu ne lui est venue que plus tard, au début des années 80. Lassé de la fac, il amorce un changement de carrière et, par le biais d’un ami, devient producteur associé puis producteur principal chez Steve Jackson Games, société éditrice de jeux de plateau. Sous son égide sortira entre autres le vénérable Toon, jeu de rôle ayant pour thème l’univers des héros de dessins animés.

Désireux d’aller de l’avant, Warren Spector décide en 1987 d’aller faire un tour du côté de chez TSR, détenteur des droits de Donjons et Dragons, jeu de plateau responsable de la geek-isation de millions d’adolescents à travers le monde. Il y restera deux ans, partageant son temps entre écriture de scénarii et production de nouveaux titres. Seulement voilà, avec la montée en puissance du marché des PC et consoles, notre bonhomme sent le vent tourner. Face à une industrie du jeu de plateau qu’il décrira lui-même plus tard comme mal en point, Spector choisit de prendre le train vidéo-ludique en marche. En 1989, il rejoint Origin Systems, décision qui marquera le point de départ de sa célébrité.

Intégré en tant que simple producteur, il participe néanmoins au développement de plusieurs titres qui auront tôt fait d’être sacrés hits cultissimes, tel le fantastique RPG Ultima Underworld, ou bien encore System Shock, jeu d’action véritablement splendide pour son époque. Autant de noms qui éveillent toujours un sentiment particulier dans le cœur des « vieux » joueurs, ceux qui savent qu’il y a eu une vie avant Half-Life. Après ces succès critiques et populaires, Spector ne veut pas se reposer sur ses lauriers. Il fait donc un passage éclair chez Looking Glass, le temps de mettre en boîte le très original Thief, puis entre en contact avec John Romero, tout juste débarqué de chez Id Software. Quelques bières plus tard, notre barbu s’installe chez Ion Storm, où on lui demande de mettre en place une branche simplement nommée par la suite Ion Storm Austin. Alors que Romero et Ion Storm s’épuisent sur le mirage Daïkatana, à Austin, on travaille à la Spector. Le résultat ne tarde pas. Il s’appelle Deus Ex. Le jeu, innovant et captivant, est une nouvelle fois un succès. En 2004 sort sa suite, intitulée Deus Ex : Invisible War. Mal optimisé, réutilisant des concepts éculés, aussi brouillon que son prédécesseur était génial, ce nouvel opus déçoit les fans. C’est un semi-échec pour Warren Spector et Ion Storm Austin. La fuite des cerveaux de la société commence, marquant le début de la fin du studio. Spector supervise alors la fin du développement de Thief : Deadly Shadows et, fin 2004, décide lui aussi d’aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs.

Passés quelques mois de silence, il fait finalement son come-back et annonce la création de son propre studio de développement, Junction Point Studios. Nous sommes alors au printemps 2005. Depuis cette période, bien peu de choses se sont passées. Le studio travaillerait sur un jeu basé sur un univers Heroic-Fantasy, mais rien de plus n’a filtré sur le projet. Ce titre marquera-t-il les joueurs autant que Ultima Underworld ou Deus Ex l’ont fait ? Prenons-nous un instant à rêver et espérons-le. Warren Spector n’est pas homme à faire les choses à moitié.

Jeux marquantsRetour au sommaire
- 1992 : Ultima Underworld

- 1994 : System Shock
Deux ans avant Quake, ce FPS à l'histoire originale a su trouver le coeur des joueurs.

- 2000 : Deus Ex
D'une richesse remarquable, Deus Ex est le seul jeu d'action a avoir jamais dépassé un RPG en terme de profondeur de gameplay. Toujours une référence.

- 2003 : Deus Ex 2 : Invisible War
Se voulant dans la continuité du premier épisode, ce nouveau Deus Ex n'a pas trouvé son public. Une absence d'innovation qui étonne au regard du parcours de Spector. Pour les fans, définitivement le jeu à oublier.

L'oeil du maîtreRetour au sommaire
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Deus Ex 2 : Invisible War (2003) - Froide et peu innovante, la suite du fantastique Deus Ex a déçu
Décrire la Spector-touch n’est pas chose aisée, car l’homme n’a jamais été à proprement parler créateur de jeux. Seulement voilà, en bon visionnaire, Warren Spector a su flairer l’air du temps et décrypter les attentes des joueurs. En misant sur le développement de RPG complexes à l’époque de l’apogée des Point & Click tout d’abord, puis en privilégiant des jeux d’action intelligents au scénario élaboré à l’heure où le monde s’éclatait sur Doom et Quake. Là réside peut-être tout son talent : savoir innover au bon moment, en proposant de renouveler des concepts apparemment déjà surexploités. Warren Spector, ou comment sublimer le quotidien, passionnément.
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