Publié le 12/08/2005, par JeuxVideoPC
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Soluce Rome : Total War : Ciceron

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Ciceron


Nom : Marcus Tullius Cicero

                  


I) Vie politique

Né à Arpinum le 3 janvier 106 ; famille équestre ; homo novus, puisque aucun membre de sa gens n'avait rempli avant lui de fonction curule. Ascension régulière : questeur en 76, à Lilybée (en Sicile) ; consul en 63 et proconsul en Cilicie de mars 51 à juillet 50. En accédant au consulat, il s'estimera au sommet de sa carrière politique.

En tant qu'avocat, il s'est fait connaître juste après la mort de Sylla (en 78) par des procès retentissant contre Verrès, qui attirèrent sur lui l'attention. Après avoir pris position avec éclat contre la noblesse, dans ce procès, il cherche à réaliser un accord entre les chevaliers et les sénateurs, pour assurer l'ordre dans l'État (le concursus bonorum). Mais en réglant la conjuration de Catilina, il s'est attiré l'hostilité du parti démocratique des populares. Ses discours avaient été déterminants : il prononça les Catilinaires entre le 8 novembre et le 5 décembre 63 : les complices de Catilina furent arrêtés et exécutés ; Catilina réussit à s'enfuir mais mourut peu après, les armes à la main.

Partisan de l'ordre, hostile aux démocrates (Catilina, César) et ennemi de Sylla, par conviction et par fidélité à Marius, qui est son compatriote, il rejoint le parti de Pompée dans lequel il essaie de jouer un rôle important. Il estimait que les vertus républicaines se trouvaient incarnées en Pompée et en son parti. Les troubles de l'époque et surtout le conflit qui éclata entre César et Pompée lui ont apporté bien des déceptions. En 60, César, Crassus et Pompée forment le premier triumvirat. Cicéron commet l'erreur d'attaquer César en défendant un ancien collègue, Gaius Antonius Hybrida. C'est le tribun de la plèbe Clodius qui riposte pour César et attaque à son tour Cicéron. Cicéron s'enfuit en Grèce le 17 avril 58, et ne revient qu'un an plus tard, grâce à l'intervention de Pompée. Son retour est triomphal, mais il reçoit bientôt l'ordre de partir pour la Cilicie, province peu convoitée, ni pacifiée ni riche. Son frère Quintus, son fils et son neveu l'accompagnent. Sa femme et sa fille restent en Italie.

C'est alors l'époque du duel entre César et Pompée ; Cicéron ne sait s'il doit rester fidèle à Pompée ou rejoindre le parti de César. Il ne participe pas à la bataille décisive de Pharsale en août 48. Mais il se replie ensuite avec les restes de l'armée pompéienne à Corcyre (actuelle Corfou). Il rencontre à plusieurs reprises César, sans savoir précisément où se situe son devoir. Ses dernières illusions sur le maintien de la république tombent et il se réfugie dans le travail littéraire.

En mars 44, César est assassiné. Cicéron croit encore possible de jouer un rôle politique. Il prononce contre Antoine les quatorze Philippiques ; peu après, il cherche à fuir en Grèce lorsqu'il est rejoint par des hommes de main d'Antoine qui l'assassinent.



II) Vie privée

Il épouse vers 77 Térentia, de famille riche et illustre. C'est à elle qu'appartenait, entre autres, la villa de Tusculum, que Cicéron aimait particulièrement. Ils eurent deux enfants, Tullia, vers 76 ou 75, et Marcus, en 65. Ils divorceront vers 47, mais se trouvaient séparés de fait depuis longtemps. Puis, Cicéron se remaria avec Publilia, en décembre 46, mais lui ferme sa porte après la mort de sa fille, trois mois plus tard !

Cicéron ne fut peut-être pas un bon époux. Il faut toutefois se souvenir que la conception du mariage, à l'époque, diffère beaucoup de la nôtre : le mariage est surtout affaire d'intérêt. On le voit aussi par les différentes fiançailles et le mariage de sa fille Tullia, qui ne semble guère consultée pour cet événement de sa vie.

En 45, il perd sa fille Tullia.. Son chagrin fut immense. Son fils, quant à lui, ne semble pas lui avoir donné beaucoup de satisfaction. Peut-être était-il jaloux de son père.

Les amitiés de Cicéron comptent beaucoup dans sa vie. Sa Correspondance nous évoque d'abord son amitié pour Atticus ; c'est d'ailleurs Atticus qui publiera la correspondance de Cicéron après la mort de celui-ci. Une autre amitié, plus compromettante, le lia à Brutus, neveu de Caton et lié à César. Cicéron voyait en ce jeune homme le restaurateur de la république. Toutefois, il semble peu probable qu'il l'ait incité à assassiner César.



III) Å'uvre littéraire

1. Les Å“uvres oratoires

On y trouve des œuvres oratoires : Cicéron fut d'abord un avocat ; on peut classer les œuvres qui nous sont parvenues en quatre groupes :
- Les discours en faveur de Pompée ;
- Les discours prononcés pendant son consulat, en particulier les Catilinaires ;
- Les discours prononcés lors de son retour d'exil ;
- Les Philippiques.

Les discours de Cicéron sont rigoureusement construits selon les règles de l'art oratoire, en cinq parties. L'élocution et l'utilisation de la voix et des gestes revêtaient beaucoup d'importance. Trois principes, selon lui-même, le guidaient avant tout : la volonté de prouver (docere), de plaire (delectare) et d'émouvoir (movere). En général, Cicéron prépare d'abord minutieusement ses discours ; il les prononce ensuite et les rédige à nouveau, pour la postérité ( !) en tenant compte de toutes les impressions causées sur l'assistance lors de l'exposé oral du discours.

2. Les traités de rhétorique

Il s'agit d'abord du traité intitulé De oratore, publié en 55, alors que sur le plan politique, Cicéron a perdu presque tout son prestige.

Par la suite, il publia d'autres traités, d'une part parce que la montée au pouvoir de César le condamnait au silence sur le plan politique ; d'autre part pour répondre à de jeunes hommes qui préconisaient une autre forme d''loquence, dite "néo-attique".

3. Les traités philosophiques

Cicéron avait étudié la philosophie dans sa jeunesse, à Rome et en Grèce. Il suivit d'abord les cours de Phèdre, un épicurien, puis découvrit les différentes écoles grecques, en compagnie de son frère Quintus. Il pencha finalement en faveur d'un stoïcisme "pratique", et s'opposa nettement aux idées épicuriennes. Certains traités sont d'inspiration platonicienne (De republica ; De legibus).

Dans les Tusculanes, il établit l'immortalité de l'âme et fondent le bonheur sur la vertu. Dans le De officiis, il montre qu'il faut sacrifier l'intérêt personnel à la loi naturelle de la société.


Merci à Guigui145, membre du site Rome Total War France, pour la rédaction de cette partie.

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