Test The Elder Scrolls Chapter 2 : Daggerfall (PC) : 0/10 sur JeuxVideo.fr

Le deuxième volet de la saga des Elder Scrolls a pour nom Daggerfall, en honneur au pays dominant la Baie d’Iliaque (ou Iliac, selon les versions linguistiques). Après le succès rencontré par Arena, les développeurs de Bethesda se devaient de frapper encore plus fort mais aussi encore plus juste. Si le premier épisode a fait rêver des milliers de joueurs, il en a aussi frustré plus d’un en raison d’une programmation laborieuse qui entraînait de nombreux bogues. Daggerfall allait-il naître en bonne santé et bien formé ? Malgré le fait que ce soit un beau bébé promis à une longue vie, il faut bien reconnaître que les bogues font toujours partie de sa nature profonde…

L’histoire, pour une fois dans la série, ne vous met pas dans la peau d’un prisonnier (c’est le cas dans Arena, dans Morrowind et dans Oblivion…) mais bien dans celle d’un ami d’Uriel Septim VII, l’empereur. Deux quêtes vous sont proposées d’entrée de jeu : une lettre très importante a été perdue et doit être retrouvée et le fantôme du vieux roi Lysandus doit enfin trouver le repos. Cela paraît simple, comme ça, mais ça ne l’est pas. L’intrigue, ou plutôt les intrigues s’entremêlent et ont des connexions dans les plus hautes sphères du monde de Tamriel. Une fois de plus, le monde est en danger et il faudra un héros pour réussir à y mettre bon ordre. Bien entendu, dans l’esprit de la série, la trame principale peut n’être qu’un prétexte à votre vie d’aventurier.

Si Arena se déroulait sur l’ensemble du continent de Tamriel, Daggerfall se cantonne dans la Baie d’Iliaque. Toutefois, on n’y perd pas vraiment au change lorsque l’on sait que le territoire visitable s’étend sur plus de 45.000 kilomètres carrés, qu’il comprend des milliers de villes, villages et donjons ainsi que des extérieurs vallonnés (une différence par rapport à Arena) à perte de vue. Daggerfall est moins étendu, mais nettement plus fouillé que ne l’était le premier épisode. Ainsi, les possibilités offertes sont multiples. Votre marge de progression est immense et aucune partie ne se ressemblera, à moins de vraiment le vouloir. Et encore, puisque donjons, quêtes et autres sont souvent aléatoires.

Dans Daggerfall, si vous le voulez et si vous le pouvez, vous deviendrez maître d’un temple, paladin dirigeant un ordre chevalier, espion pour le compte de la guilde des voleurs, vous serez le bras droit du Seigneur des Vers ou le patriarche d’une famille de vampires, buvant le sang de ses victimes et souffrant à la lumière du jour… Ou vous serez contraint d’arpenter les terres sous la forme bestiale d’un garou, incapable de lever une arme mais imbattable au corps à corps… Vous pourrez acheter votre petite maison (ou grande,d’ailleurs) n’importe où pour y entreposer votre butin, vous improviser capitaine de navire en acquérant votre bateau ou parcourir le monde à dos de cheval, en tirant votre charrette, comme un marchant itinérant revendant le fruit de ses rapines au plus offrant…

Daggerfall c’est tout cela, mais c’est aussi tout le reste. Un moteur graphique nettement plus évolué que celui d’Arena, même s’il fait doucement pitié aujourd’hui, des donjons labyrinthiques et jamais ressemblants, des millions de possibilités de personnalisation de votre personnage, aussi bien dans ses attributs que dans son équipement… Il y en aura pour tous les goûts, que vous aimiez jouer à la poupée et vous vêtir en fonction des circonstances, posséder la meilleure arme ou enchanter vous-mêmes vos propres objets magiques… Et en plus, la fin sera libre, car vous serez à même de choisir à qui vous confierez votre ultime trophée, décidant ainsi du sort du monde…

Mais comme on l’a écrit plus haut, Daggerfall n’est pas exempt de bogues, parfois assez compromettants. Certaines quêtes sont tout bonnement impossibles à réussir et une fois de plus, ne lésinez pas sur les sauvegardes… Vous resterez parfois coincé à l’angle d’un mur à cause d’un problème de clipping ou vous canarderez des ennemis rendus soudain immobiles pour on ne sait quelle sombre raison. Certains adversaires se feront exploser eux-mêmes en lançant des sorts qui vous étaient destinés… Du danger de la magie ? Quelques patches règlent la plupart des problèmes et offrent donc une version finale assez stable au jeu, mais celui-ci plaira toujours aux amateurs de jeux de rôle par sa richesse et sa diversité…