Test Star Trek : Elite Force 2 (PC) : 7/10 sur JeuxVideo.fr

En nombre de fois qu'une licence est utilis�e dans un jeu vid�o, si ce n'est pas Star Wars qui d�croche la palme, c'est assur�ment Star Trek. Star Trek : Armada, Star Trek : New Worlds, Star Trek : Deep Space 9, Star Trek Away Team ne sont que quelques-uns des jeux d�velopp�s en s'inspirant de la s�rie � succ�s. Aujourd'hui, c'est le deuxi�me volet de la saga Elite Force qui nous arrive de la galaxie Activision. Un �ni�me fps spatial ?

Cette fois-ci, ce n'est pas � l'ancienne �quipe que l'on doit ce deuxi�me opus, l'�diteur ayant pr�f�r� confier le projet � l'�quipe de Ritual, certainement pour laisser � Raven le loisir de s'occuper de Quake 4 et / ou Jedi Knight : Jedi Academy.




S'il fallait pr�senter en quelques mots Star Trek : Elite Force 2 (STEF2), cela serait assur�ment suivant ces mots "un FPS de plus bas� sur le moteur de Quake 3". Le jeu marche en effet sur les traces de son pr�d�cesseur mais s'inspire aussi all�grement des grandes sagas Hollywoodiennes que sont Star Wars et Alien. Avant de se plonger dans l'action, voyons toutefois ce qui nous am�ne dans la peau d'Alex Munro, le chef de la "Hazard Team".

Lors du pr�c�dent �pisode et pendant la premi�re mission de STEF2, notre cher Alex a ramen� avec brio le vaisseau USS Voyager du quadrant Delta de notre galaxie. Ses sup�rieurs ne comprennent malheureusement pas que c'est la qu�te d'aventure et la recherche du danger qui anime notre h�ros et nous le collent � l'instruction des nouvelles recrues... Heureusement que le capitaine Jean-Luc Picard (NDLR : d�cid�ment, les fran�ais ont la cote dans les sc�narios am�ricains ;-) de l'USS Enteprise-E voit en lui la force et le talent n�cessaire pour d�barrasser l'univers des (toujours plus) m�chants aliens qui le hante.

Les cin�matiques sont vari�es et color�es.
Il va donc falloir se remettre au taf' et guider la "Hazard Team" aux quatre coins de la galaxie. Avec un nom pareil, on aurait pu penser que la solitude caract�ris�e � laquelle on doit faire face dans la plupart des jeux de shoot n'en serait plus. Que s'en serait termin� des explorations, parfois dans le noir, brrr, de vaisseaux abandonn�s. Qu'enfin des compagnons allaient pouvoir nous prendre par la main jusqu'au bout des niveaux... H�las, il n'en est rien. A part vous, la � Hazard Team � ce sont plut�t des planqu�s. Ils savent vous guider par t�l�transmission depuis le vaisseau USS Entreprise, vous faire un rapport en fin de mission dans le genre "Spock � Entreprise" ou bien encore arriver... apr�s la bataille ! Ils ne seront par contre pas d'un grand secours pour se d�barrasser des m�chantes b�b�tes. Pourtant, les rencontres sont fr�quentes dans STEF2, mais les d�veloppeurs n'ont visiblement pas souhait� / pu r�aliser une IA digne de ce nom et c'est plus pour �tayer le sc�nario que pour soutenir l'action qu'elles sont pr�sentes. Voyez plut�t : lorsqu'il faut escorter un alli�, celui-ci reste presque toujours en retrait. Le moteur semble en effet incapable de lui faire monter des �chelles ou prendre les ascenceurs pour vous guider. On a donc souvent l'impression qu'il est comme t�l�port� de point difficile en point difficile jusqu'� l'objectif. Et si au cours du parcours, il est attaqu�, vous pourrez tirer dans le tas, il est compl�tement insensible aux "friendly-fire"... Pas tr�s r�aliste tout �a !

Le moteur Quake 3 (am�lior�, dixit le d�veloppeur), est ici bien visible et outre le sempiternel �cran de lancement du jeu et le traditionnel red�marrage � chaque changement de r�solution c'est aussi la taille exigu des niveaux qui caract�rise STEF2. Les phases d'action sont donc assez courtes. Les interruptions pour chargement sont malgr� tout quasi-absentes en �tant remplac�es par de nombreuses cin�matiques r�alis�es avec le moteur du jeu. Celles-ci donnent un r�el corps � l'histoire et mettent en avant des personnages d�taill�s et riches en diversit�. Le d�veloppeur disposait semble-t-il d'un budget cons�quent pour l'aspect sc�naristique du jeu et ne s'en est visiblement pas priv�.




Le sc�nario d'un jeu est incontestablement un plus mais revenons-en � ce qui nous int�resse avant tout : l'action. STEF2 ne sera � ce titre pas � marquer d'une pierre blanche tellement le titre ne fait que se contenter du tout-venant. L'armement assez cons�quent est d�livr� avec parcimonie au fil des missions mais aucun des instruments de destruction propos�s ne laisse le souvenir d'une exp�rience de tir imp�rissable. Les niveaux, outre le fait qu'ils soient fractionn�s comme cit� plus haut, sont aussi tr�s lin�aires et s'apparentent, m�me en ext�rieur, � des r�seaux de couloirs. La progression est parfois bloqu�e par un syst�me d'ouverture endommag� et c'est g�n�ralement en cherchant une trappe, une �chelle ou un m�canisme que l'on contourne le probl�me : rien de bien sorcier ! L'aspect r�flexion de STEF2 est toutefois l�g�rement rehauss� par des s�quences qui s'apparentent aux jeux de r�flexion que l'on trouve en freeware (synchronisation de deux signaux sinuso�daux, cheminement de flux dans le style de pipemania...). Assez simples, sans limite de dur�e dans les premiers temps, ils donnent quelques pouss�es d'adr�naline lorsqu'il s'agit de les boucler rapidement.

Le moteur de Quake 3, tout ancien qu'il soit, suffit � produire des d�cors qui tiennent la route. On est loin derri�re Unreal 2 et rien ne ressemble plus � l'int�rieur d'un vaisseau que celui d'un autre vaisseau mais les th��tres d'op�ration des 11 missions sont suffisamment vari�s pour qu'on accroche sur ce point. Les personnages "amis" ont eux aussi �t� soign�s, certainement car ils participent aux cin�matiques, mais on ne peut pas en dire autant des aliens. Sans �tre franchement moches, on aurait presque l'impression qu'ils sortent tous de la m�me m�re pondeuse. Un peu plus de diversit� n'aurait pas fait de mal. Les "boss" que l'on rencontre �a et l� ont b�n�fici�, eux, d'un peu plus d'attentions dans leur mod�lisation mais c'est au niveau de la cervelle qu'il manque vraisemblablement un petit quelque chose !

Une bonne partie de l'action se d�roule dans des vaisseaux.
Bien qu'il ne joue pas en la faveur du renouveau des Jeux Vid�o, le moteur de Quake 3 a toutefois l'�norme avantage de ne pas n�cessiter de machine � 2000 € pour fonctionner et se contentera d'un "vulgaire" processeur � 1 Ghz et d'une carte graphique de 32 Mo pour tourner correctement. C'est assez agr�able de nos jours et les "power users" pourront de leur c�t� pousser la r�solution en 1600x1200 en activant antialising et autres anisotropic filtering. Le multijoueur utilise bien sur le "netcode" de Quake 3 mais reprend aussi ses modes de jeu. Deathmatch solo ou en �quipe et Capture de drapeau sont les seuls modes propos�s et on en serait m�me r�duit � la portion congrue s'il n'y avait pas des "modificateurs" qui permettent � la mani�re de Unreal Tournament de changer des param�tres de jeu (gravit� diminu�e, one shot/one kill...). L'�diteur annonce toutefois mettre � la disposition des fans un kit de d�veloppement pour la cr�ation de mods.




On ne s'ennuie pas vraiment dans Star Trek Elite Force 2, le jeu, bien que classique, fonctionne tr�s correctement et le sc�nario accompagn� de nombreuses cin�matiques suffit presque � maintenir l'int�r�t du joueur au fil des missions. Pour ne rien g�cher, la dur�e de vie est correcte (autour des 15 heures). Mais, de la part d'une �quipe � qui l'on doit Sin et Heavy Metal F.A.K.K. 2, il ne fallait peut �tre pas s'attendre � un torrent d'originalit�... Et c'est bien de cela qu'il s'agit !

Star Trek : Elite Force 2 ne r�volutionne en rien (mais vraiment rien) le genre. L'intelligence, que ce soit celle des ennemis ou celle des alli�s est au niveau le plus bas et le jeu est terriblement script�. Pas suffisament beau pour faire trembler Unreal 2, pas assez original pour esp�rer brusquer None Lives Forever, Star Trek Elite Force 2 n'est qu'un shoot 3D de plus pour les joueurs estivaux en manque de frag... Ou pour les fanatiques des petits hommes en pyjamas ;)