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Test Sid Meier's Civilization : Beyond Earth (PC, Mac) : 7/10 sur JeuxVideo.fr



Sortie le 24 Octobre 2014 , PC , Sortie 2014 sur Mac

Les +

  • Cadre futuriste réussi
  • Durée de vie remarquable
  • Le concept des affinités
  • Intégration des quêtes

Les -

  • Pas assez « stellaire »
  • Visuellement en retrait
  • Affinités pas assez tranchées
  • Lisibilité perfectible
La note de jeuxvideo.fr
7.0
bon
La note des internautes
7.0

(51 votes)
Publiée le 23/10/2014 à 15:10, par Nerces

Test de Beyond Earth : Civilization à la conquête de l'espace

Firaxis et 2K se lancent à la conquête des exo-planètes avec un clone de Civilization qui n'est pas sans rappeler Alpha Centauri.

Clone extra-terrestre de Civilization, Sid Meier's Alpha Centauri est sorti en 1999 et, malgré d'excellentes critiques, il est considéré comme l'épisode le moins rentable de la série. Pas étonnant qu'il ait fallu attendre près de quinze ans pour voir Firaxis se pencher à nouveau sur son concept. Beyond Earth se pose donc comme une sorte de suite spirituelle qui tente de faire le lien entre les principes d'Alpha Centauri et les innovations apportées par Civilization 5. Hexagones, ressources stratégiques et diplomatie étendue sont quelques-uns de ses traits les plus caractéristiques.

Les colons dans l'espace...Retour au sommaire
Sid Meier s Civilization : Beyond Earth
À la base de Beyond Earth, nous retrouvons donc sans surprise, l'exact concept de Civilization. Nous y incarnons une faction - ou un peuple, à vous de voir - et il s'agit de le faire prospérer jusqu'à atteindre une des conditions de victoire. Une progression qui passe par l'établissement de nouvelles cités, la production d'unités diverses et la négociation - plus ou moins musclée - avec d'autres factions. Les habitués auront reconnu les principes de base d'un 4X comme on les appelle dans le jargon : un jeu de gestion / stratégie architecturé autour des concepts de l'eXploration, l'eXpansion, l'eXploitation et l'eXtermination.

Sid Meier s Civilization : Beyond Earth
Là où Beyond Earth se démarque de son illustre modèle, c'est dans le cadre choisi par les développeurs. Il n'est plus ici question de cette bonne vieille Terre. De fait, le début d'une partie est là pour matérialiser l'équipement emporté par les colons humains vers cette nouvelle planète inconnue. Préférer le soutien de la Polystralie pour notre entreprise permet d'obtenir davantage de routes commerciales quand la Coopérative panasiatique apporte un bonus liés à la construction de merveilles. Divers bonus sont ensuite à sélectionner, et il est aussi possible de se décider parmi six niveaux de difficulté, quatre vitesses de jeu et cinq tailles de carte.

Vous en conviendrez, rien de bien original jusque là et le classicisme de Beyond Earth se poursuit une fois que la partie est lancée. Nous n'explorons pas l'espace ou quoi que ce soit de ce style : une partie débute au moment où notre vaisseau se pose sur la planète et nous démarrons comme dans n'importe quel autre Civilization avec une (minuscule) capitale et une unité de combat ou d'exploration. Les premiers tours sont consacrés aux fondamentaux : on découvre les environs immédiats de notre première cité, on repère des vestiges et on lance les sciences primordiales alors que la rencontre avec les premiers autochtones - oui, oui, des extra-terrestres ! - ne tarde pas.

Nos premiers pas avec la Franco-Ibérie


Bis repetita placent ?Retour au sommaire
En quelques lignes, nous avons résumé le principal « problème » de Beyond Earth : il reprend les concepts de Civilization 5 et semble se contenter de leur donner un parfum alien. Les autochtones prennent la forme d'insectoïdes répugnants, de vers géants ou de terrifiants krakens. Les villages que nos explorateurs pouvaient découvrir sur Terre sont ici remplacés par des nacelles de ressources, des colonies abandonnées ou des satellites accidentés. La gestion des ressources stratégiques est toujours de mise et l'espionnage ou les combats fonctionnent plus ou moins de la même manière.

Sid Meier s Civilization : Beyond Earth
Difficile dans ces conditions de ne pas ressentir le côté simple skin d'un jeu qui peine à introduire de nouveaux concepts. Il nous faut tout de même évoquer la question des affinités qui peuvent faire penser à un système de religion. Au cours du développement de notre faction, on peut effectivement se voir attribuer des points d'affinités qui permettent de progresser sur trois échelles : l'harmonie, la pureté et la suprématie. Comme son nom l'indique, la première se propose de vivre en harmonie avec le nouveau monde et donc de s'adapter aux conditions nouvelles : on ne détruit pas la faune extra-terrestre, mais on l'assimile.

Sid Meier s Civilization : Beyond Earth
Dans le même ordre d'idée, l'harmonie apprend à tirer des bénéfices du miasme, une espèce de substance qui recouvre certaines zones et inflige des dégâts aux unités humaines : parvenus à un certain stade, les tenants de l'harmonie gagnent de la vie au lieu d'en perdre quand ils se tiennent dessus. La pureté vise pour sa part à conserver ce qui fait de l'humain... un humain. Enfin, la suprématie vise à améliorer l'humanité au travers de nouvelles technologies telles que la cybernétique et la nanotechnologie. Véritables dogmes, ces concepts s'apparentent donc bien à l'idée des religions des précédents Civilization.

Course aux bonusRetour au sommaire
Dans la pratique toutefois, harmonie, pureté et suprématie ne caractérisent pas les factions autant qu'on pouvait l'espérer. Bien sûr, les bonus apportés imposeront de faire des choix cruciaux pour le déroulement de la partie : nous aurions aimé trouver des unités complètement différentes en lieu et place de ces subtiles modifications cosmétiques associées à quelques bonus d'attaque / défense. Il y a bien quelques bâtiments et quelques unités réservées à ces dogmes ainsi qu'une condition de victoire qui est propre à chacune d'elles, mais il n'est pas question d'avoir les bouleversements de civilisation auxquels on s'attendait.

Sid Meier s Civilization : Beyond Earth
Reste que ces changements mis bout à bout donnent aux décisions des joueurs une importance cruciale pour le bon déroulement d'un partie... en particulier à haut niveau. Ainsi, la stratégie d'une faction se décide dès la sélection des bonus de début de partie et se prolonge logiquement avec les choix d'affinité et de technologie. À ce titre, Beyond Earth fonctionne comme bon nombre de 4X : il s'agit d'une course dans laquelle on ne peut pas se permettre de prendre du retard, surtout, comme nous le disions, aux niveaux les plus élevés ou en multijoueur.

Sid Meier s Civilization : Beyond Earth
Puisque nous parlons de difficulté, il n'est pas inutile de préciser que les progrès d'intelligence artificielle repérés au travers des différentes mises à jour de Civilization 5 sont ici de mise. Les spécialistes auront tôt fait de se tourner vers les parties en réseau pour un vrai défi, mais nombre de joueurs auront déjà de quoi faire en mode Soyouz ou Apollo... surtout qu'il faut déjà quelques parties pour bien comprendre les tenants et les aboutissants de la nouvelle toile des technologies. Plus question d'un arbre et les embranchements sont maintenant plus nombreux avec des passages obligés sans doute moins évidents et plusieurs voies possibles.

Maîtrise technologiqueRetour au sommaire
La maîtrise de la toile technologique constitue sans doute l'un des plus gros défis à relever durant les premières heures de jeu. Sans surprise, c'est l'une des principales nouveautés pour tous les fans de Civilization, mais aussi une relative déception dans la mesure où, là encore, le bouleversement n'est pas aussi délirant qu'on aurait pu l'imaginer. Bien sûr, Firaxis a imaginé un système de technologies satellites, mais alors que l'on s'imaginait une véritable guerre en atmosphère, il s'agit plutôt de disposer un maillage de modules spatiaux par lequel on obtient des bonus de production ou de combat.

Sid Meier s Civilization : Beyond Earth
De la même manière, les doctrines chères à Civilization 5 sont ici remplacées par les « valeurs ». Une fois encore, il s'agit d'un changement essentiellement cosmétique, pas une réelle refonte du système. On retrouve finalement les mêmes orientations au travers de ces quatre axes de progression : puissance, prospérité, savoir et industrie. Petite nouveauté sympathique : la présence de bonus transverses. Ces derniers sont liés au fait que chaque axe est divisé en trois segments : niveau 1, 2 et 3. Débloquer un certain nombre de valeurs de chaque segment, peu importe leur axe, est l'occasion d'avantages bien pratiques.

Sid Meier s Civilization : Beyond Earth
Des avantages qui nous sont apparus déterminants en multijoueur, mais reconnaissons à ce niveau un léger manque de recul. Côté technique en revanche, il ne faut pas plus de quelques minutes pour se rendre compte que Beyond Earth souffre de la comparaison avec son ainé : certains décors sont particulièrement ternes et les graphistes ont sans doute un peu exagéré sur le côté « froideur spatial ». Signalons aussi une lisibilité pas toujours idéale alors qu'en fin de partie, l'attente entre les tours peut être un peu longue. Bon point en revanche : le moteur graphique semble mieux maîtrisé que sur Civilization 5 et le jeu s'avère plus fluide.

Beyond Earth ne renie pas son affiliation à la franchise Civilization, bien au contraire. En réalité, le nouveau titre de Firaxis est même calqué sur son grand frère, Civilization 5. Un calque parfois peut-être un peu systématique, mais diablement efficace. L'intégration des affinités, la disposition des technologies en toile, le croisement entre les différentes valeurs et la recherche systématique des bonus les plus profitables à notre faction sont plus que jamais les clefs de la victoire. Sur bien des aspects, Beyond Earth ressemble un peu trop à une grosse skin, mais plutôt qu'un simple mod, il s'agit d'une total conversion remarquable d'équilibre. Le syndrome du « encore un tour » fonctionne immédiatement et ne nous lâche qu'aux premières heures du jour.

Test PC réalisé sur une machine à base de Core i7 4 GHz, 16 Go de mémoire vive et GeForce GTX 780 Ti. Le jeu semble à son aise à partir d'un processeur double-cœur 3 GHz, épaulé par 4 Go de mémoire vive et une GeForce GTX 560.

Sid Meier s Civilization : Beyond Earth
Sid Meier s Civilization : Beyond Earth

Sid Meier s Civilization : Beyond Earth

Tous les commentaires

  • Nerces
    28/10/2014 08:35:41

    mymadness Nerces C'est dire à quel point ton commentaire est pertinent.

Les avis des internautes

Note moyenne des internautes : 7.0
1 BONNE RAISON D'Y JOUER
L'avis de : Anonyme
Très bon
Un nouveau monde C'est un excellent jeu, au croisement entre Civilization V Brave New World et Sid Meier's Alpha Centaury. Les +: - Bande son magnifique, mettez "soundtrackplease" dans le menu BETA des preferences du jeu de steam (sans les ") - L'espionnage - Les affinités - Les factions sont bien équilibrées Les -: - Graphismes aucune évolution par rapport à civ V - Les Formes de vi suite ...
1 BONNE RAISON DE NE PAS Y JOUER
L'avis de : Anonyme
Bof
Otez ce bleu fluo si moche, que je ne saurais voir. La plupart des joueurs de Beyond Earth auront eu Civ V. Ils viendront sur ce nouvel opus futuriste, mais pour y trouver quoi ? Des extraterrestres pénibles qui transforment les débuts de parties en calvaire ? La disparition du plaisir qu'était celui de voir sa civilisation passer de l'âge de pierre au XXIe siècle au profit d'un passage du "futur" au "encoreplusfutur" suite ...
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