Test de Beyond Earth : Civilization � la conqu�te de l'espace
SOMMAIRE
Firaxis et 2K se lancent � la conqu�te des exo-plan�tes avec un clone de Civilization qui n'est pas sans rappeler Alpha Centauri.
Clone extra-terrestre de Civilization, Sid Meier's Alpha Centauri est sorti en 1999 et, malgr� d'excellentes critiques, il est consid�r� comme l'�pisode le moins rentable de la s�rie. Pas �tonnant qu'il ait fallu attendre pr�s de quinze ans pour voir Firaxis se pencher � nouveau sur son concept. Beyond Earth se pose donc comme une sorte de suite spirituelle qui tente de faire le lien entre les principes d'Alpha Centauri et les innovations apport�es par Civilization 5. Hexagones, ressources strat�giques et diplomatie �tendue sont quelques-uns de ses traits les plus caract�ristiques.
� la base de Beyond Earth, nous retrouvons donc sans surprise, l'exact concept de Civilization. Nous y incarnons une faction - ou un peuple, � vous de voir - et il s'agit de le faire prosp�rer jusqu'� atteindre une des conditions de victoire. Une progression qui passe par l'�tablissement de nouvelles cit�s, la production d'unit�s diverses et la n�gociation - plus ou moins muscl�e - avec d'autres factions. Les habitu�s auront reconnu les principes de base d'un 4X comme on les appelle dans le jargon : un jeu de gestion / strat�gie architectur� autour des concepts de l'eXploration, l'eXpansion, l'eXploitation et l'eXtermination.
L� o� Beyond Earth se d�marque de son illustre mod�le, c'est dans le cadre choisi par les d�veloppeurs. Il n'est plus ici question de cette bonne vieille Terre. De fait, le d�but d'une partie est l� pour mat�rialiser l'�quipement emport� par les colons humains vers cette nouvelle plan�te inconnue. Pr�f�rer le soutien de la Polystralie pour notre entreprise permet d'obtenir davantage de routes commerciales quand la Coop�rative panasiatique apporte un bonus li�s � la construction de merveilles. Divers bonus sont ensuite � s�lectionner, et il est aussi possible de se d�cider parmi six niveaux de difficult�, quatre vitesses de jeu et cinq tailles de carte.
Vous en conviendrez, rien de bien original jusque l� et le classicisme de Beyond Earth se poursuit une fois que la partie est lanc�e. Nous n'explorons pas l'espace ou quoi que ce soit de ce style : une partie d�bute au moment o� notre vaisseau se pose sur la plan�te et nous d�marrons comme dans n'importe quel autre Civilization avec une (minuscule) capitale et une unit� de combat ou d'exploration. Les premiers tours sont consacr�s aux fondamentaux : on d�couvre les environs imm�diats de notre premi�re cit�, on rep�re des vestiges et on lance les sciences primordiales alors que la rencontre avec les premiers autochtones - oui, oui, des extra-terrestres ! - ne tarde pas.
Difficile dans ces conditions de ne pas ressentir le c�t� simple skin d'un jeu qui peine � introduire de nouveaux concepts. Il nous faut tout de m�me �voquer la question des affinit�s qui peuvent faire penser � un syst�me de religion. Au cours du d�veloppement de notre faction, on peut effectivement se voir attribuer des points d'affinit�s qui permettent de progresser sur trois �chelles : l'harmonie, la puret� et la supr�matie. Comme son nom l'indique, la premi�re se propose de vivre en harmonie avec le nouveau monde et donc de s'adapter aux conditions nouvelles : on ne d�truit pas la faune extra-terrestre, mais on l'assimile.
Dans le m�me ordre d'id�e, l'harmonie apprend � tirer des b�n�fices du miasme, une esp�ce de substance qui recouvre certaines zones et inflige des d�g�ts aux unit�s humaines : parvenus � un certain stade, les tenants de l'harmonie gagnent de la vie au lieu d'en perdre quand ils se tiennent dessus. La puret� vise pour sa part � conserver ce qui fait de l'humain... un humain. Enfin, la supr�matie vise � am�liorer l'humanit� au travers de nouvelles technologies telles que la cybern�tique et la nanotechnologie. V�ritables dogmes, ces concepts s'apparentent donc bien � l'id�e des religions des pr�c�dents Civilization.
Reste que ces changements mis bout � bout donnent aux d�cisions des joueurs une importance cruciale pour le bon d�roulement d'un partie... en particulier � haut niveau. Ainsi, la strat�gie d'une faction se d�cide d�s la s�lection des bonus de d�but de partie et se prolonge logiquement avec les choix d'affinit� et de technologie. � ce titre, Beyond Earth fonctionne comme bon nombre de 4X : il s'agit d'une course dans laquelle on ne peut pas se permettre de prendre du retard, surtout, comme nous le disions, aux niveaux les plus �lev�s ou en multijoueur.
Puisque nous parlons de difficult�, il n'est pas inutile de pr�ciser que les progr�s d'intelligence artificielle rep�r�s au travers des diff�rentes mises � jour de Civilization 5 sont ici de mise. Les sp�cialistes auront t�t fait de se tourner vers les parties en r�seau pour un vrai d�fi, mais nombre de joueurs auront d�j� de quoi faire en mode Soyouz ou Apollo... surtout qu'il faut d�j� quelques parties pour bien comprendre les tenants et les aboutissants de la nouvelle toile des technologies. Plus question d'un arbre et les embranchements sont maintenant plus nombreux avec des passages oblig�s sans doute moins �vidents et plusieurs voies possibles.
De la m�me mani�re, les doctrines ch�res � Civilization 5 sont ici remplac�es par les � valeurs �. Une fois encore, il s'agit d'un changement essentiellement cosm�tique, pas une r�elle refonte du syst�me. On retrouve finalement les m�mes orientations au travers de ces quatre axes de progression : puissance, prosp�rit�, savoir et industrie. Petite nouveaut� sympathique : la pr�sence de bonus transverses. Ces derniers sont li�s au fait que chaque axe est divis� en trois segments : niveau 1, 2 et 3. D�bloquer un certain nombre de valeurs de chaque segment, peu importe leur axe, est l'occasion d'avantages bien pratiques.
Des avantages qui nous sont apparus d�terminants en multijoueur, mais reconnaissons � ce niveau un l�ger manque de recul. C�t� technique en revanche, il ne faut pas plus de quelques minutes pour se rendre compte que Beyond Earth souffre de la comparaison avec son ain� : certains d�cors sont particuli�rement ternes et les graphistes ont sans doute un peu exag�r� sur le c�t� � froideur spatial �. Signalons aussi une lisibilit� pas toujours id�ale alors qu'en fin de partie, l'attente entre les tours peut �tre un peu longue. Bon point en revanche : le moteur graphique semble mieux ma�tris� que sur Civilization 5 et le jeu s'av�re plus fluide.
Test PC r�alis� sur une machine � base de Core i7 4 GHz, 16 Go de m�moire vive et GeForce GTX 780 Ti. Le jeu semble � son aise � partir d'un processeur double-c�ur 3 GHz, �paul� par 4 Go de m�moire vive et une GeForce GTX 560.



Les colons dans l'espace...Retour au sommaire


Vous en conviendrez, rien de bien original jusque l� et le classicisme de Beyond Earth se poursuit une fois que la partie est lanc�e. Nous n'explorons pas l'espace ou quoi que ce soit de ce style : une partie d�bute au moment o� notre vaisseau se pose sur la plan�te et nous d�marrons comme dans n'importe quel autre Civilization avec une (minuscule) capitale et une unit� de combat ou d'exploration. Les premiers tours sont consacr�s aux fondamentaux : on d�couvre les environs imm�diats de notre premi�re cit�, on rep�re des vestiges et on lance les sciences primordiales alors que la rencontre avec les premiers autochtones - oui, oui, des extra-terrestres ! - ne tarde pas.
Nos premiers pas avec la Franco-Ib�rie
Bis repetita placent ?Retour au sommaire
En quelques lignes, nous avons r�sum� le principal � probl�me � de Beyond Earth : il reprend les concepts de Civilization 5 et semble se contenter de leur donner un parfum alien. Les autochtones prennent la forme d'insecto�des r�pugnants, de vers g�ants ou de terrifiants krakens. Les villages que nos explorateurs pouvaient d�couvrir sur Terre sont ici remplac�s par des nacelles de ressources, des colonies abandonn�es ou des satellites accident�s. La gestion des ressources strat�giques est toujours de mise et l'espionnage ou les combats fonctionnent plus ou moins de la m�me mani�re.

Course aux bonusRetour au sommaire
Dans la pratique toutefois, harmonie, puret� et supr�matie ne caract�risent pas les factions autant qu'on pouvait l'esp�rer. Bien s�r, les bonus apport�s imposeront de faire des choix cruciaux pour le d�roulement de la partie : nous aurions aim� trouver des unit�s compl�tement diff�rentes en lieu et place de ces subtiles modifications cosm�tiques associ�es � quelques bonus d'attaque / d�fense. Il y a bien quelques b�timents et quelques unit�s r�serv�es � ces dogmes ainsi qu'une condition de victoire qui est propre � chacune d'elles, mais il n'est pas question d'avoir les bouleversements de civilisation auxquels on s'attendait.

Ma�trise technologiqueRetour au sommaire
La ma�trise de la toile technologique constitue sans doute l'un des plus gros d�fis � relever durant les premi�res heures de jeu. Sans surprise, c'est l'une des principales nouveaut�s pour tous les fans de Civilization, mais aussi une relative d�ception dans la mesure o�, l� encore, le bouleversement n'est pas aussi d�lirant qu'on aurait pu l'imaginer. Bien s�r, Firaxis a imagin� un syst�me de technologies satellites, mais alors que l'on s'imaginait une v�ritable guerre en atmosph�re, il s'agit plut�t de disposer un maillage de modules spatiaux par lequel on obtient des bonus de production ou de combat.

ConclusionRetour au sommaire
Beyond Earth ne renie pas son affiliation � la franchise Civilization, bien au contraire. En r�alit�, le nouveau titre de Firaxis est m�me calqu� sur son grand fr�re, Civilization 5. Un calque parfois peut-�tre un peu syst�matique, mais diablement efficace. L'int�gration des affinit�s, la disposition des technologies en toile, le croisement entre les diff�rentes valeurs et la recherche syst�matique des bonus les plus profitables � notre faction sont plus que jamais les clefs de la victoire. Sur bien des aspects, Beyond Earth ressemble un peu trop � une grosse skin, mais plut�t qu'un simple mod, il s'agit d'une total conversion remarquable d'�quilibre. Le syndrome du � encore un tour � fonctionne imm�diatement et ne nous l�che qu'aux premi�res heures du jour.Test PC r�alis� sur une machine � base de Core i7 4 GHz, 16 Go de m�moire vive et GeForce GTX 780 Ti. Le jeu semble � son aise � partir d'un processeur double-c�ur 3 GHz, �paul� par 4 Go de m�moire vive et une GeForce GTX 560.



mymadness�Nerces C'est dire � quel point ton commentaire est pertinent.