Pro Evolution Soccer 5 : Konami remporte le titre
Avec quelques semaines de retard sur son �ternel concurrent, Konami propose la derni�re mouture de son c�l�bre Pro Evolution Soccer 5. Mais alors qu'Electronic Arts semble bien mal engag�, comment Konami fait-il �voluer son titre ?

Quelques grammes de football dans un monde de brutes
De prime abord pourtant, les modifications ne sont pas vraiment probantes. C'est ainsi que Konami reste fid�le � sa ligne de conduite et ne propose qu'une adaptation tr�s sommaire � l'interface PC. Les menus ne sont pas tr�s jolis, la souris pourrait �tre mieux utilis�e et les contr�les reposent sur la manette de la Playstation 2. Puisque nous en sommes � parler des petites choses qui f�chent, il nous faut �galement reconna�tre le peu d'efforts r�alis�s sur les licences. Henry et Drogba tr�nent bien sur la pochette du jeu, mais cela ne change pas grand-chose et en dehors des championnats espagnols, italiens et n�erlandais, le bilan n'est pas flatteur. Ainsi, seulement six clubs ext�rieurs � ces trois ligues (Arsenal, Chelsea, Dynamo Kiev, Galatasaray, [logiciel:92614 GLASGOW] Rangers et FC Porto) ont �t� soigneusement reproduits et d'importants oublis question transferts sont � signaler. Le constat n'est pas meilleur au niveau des stades, souvent anonymes, et les �quipes nationales n'ont pas grand-chose � voir avec la r�alit� : maillots et effectifs sont ainsi largement fantaisistes.



Passons d'entr�e sur les quelques �l�ments qui f�chent comme l'interface largement perfectible ou les licences toujours pas satisfaisantes
Cette situation ne surprendra pas vraiment l'habitu� de Pro Evolution Soccer qui doit faire avec ces manques depuis un bon moment. Il est cependant regrettable de voir que Konami ne semble pas parvenir (vouloir ?) faire �voluer les choses tr�s rapidement. Heureusement, les possibilit�s d'�dition de la base de donn�es et le travail de la communaut�, particuli�rement active, permettent d'obtenir rapidement un ensemble plus convenable. Un petit tour du c�t� des menus d'�dition devrait ainsi permettre de donner un peu plus de cachet � un jeu qui, par ailleurs, n'en manque vraiment pas. Pour de nombreux joueurs, PES est la r�f�rence et m�me si Konami s'est laiss� tenter par quelques changements de gameplay, le Roi ne risque pas de perdre sa couronne cette ann�e. Sch�matiquement, disons que ces changements ont une nouvelle fois pour but d'accentuer le r�alisme des parties. Cela passe par diff�rents axes comme les interventions d�fensives, la pr�cision des centres ou encore la simplicit� des passes.
Le Roi est mort, vive le Roi

Les mouvements des joueurs sont plus r�alistes, leurs attitudes �galement, et les d�fenseurs ont un r�le beaucoup moins ingrat que sur les opus pr�c�dents. La gestion des courses leur permet effectivement de se glisser plus simplement entre un attaquant et son ballon. De la m�me mani�re, il devient maintenant tr�s difficile de r�ussir ces grandes ouvertures dans l'axe : les d�fenseurs auront presque syst�matiquement le dessus. Enfin, les dribbleurs fous devront sans doute r�viser leur strat�gie, car � moins de choisir quelques-uns des plus grands joueurs du moment, cela ne passe plus. Le marquage est beaucoup plus serr� d�s que l'on s'approche de la surface de r�paration et la moindre charge de l'�paule permet de contrer un dribble. Attention toutefois � ne pas aller trop loin dans ces charges, car les arbitres ont le sifflet facile. C'est d'ailleurs l'un des d�fauts de cette nouvelle version : les d�veloppeurs ont vraiment durci l'arbitrage. Les cartons ne sont pas plus nombreux, mais les fautes s'accumulent � vitesse grand V.



Si des progr�s peuvent encore �tre faits, la r�alisation graphique est convaincante, surtout que vous ne voyez pas ce petit monde en mouvement
� Le sifflet �tait charg�, le coup est parti tout seul !�
Ce relatif d�faut d'arbitrage n'est pas r�dhibitoire, mais il casse tout de m�me assez souvent le rythme des parties et donne un petit c�t� � ballerine � � tous ces gaillards de 80-90 kilos ! En fait, il suffit d'une charge un tout petit peu appuy�e pour que l'arbitre joue du sifflet. � quelque chose malheur est cependant bon comme dit le proverbe, et cette � sifflite aigu� � permet d'obtenir des dur�es de temps additionnel beaucoup r�alistes. Il ne faut en outre pas exag�rer son influence et les arbitres ont tout de m�me appris la r�gle de l'avantage. Ils laissent r�guli�rement le jeu se poursuivre, mais n'en oublient pour autant pas de revenir sur la faute pour distribuer un carton si besoin est. Enfin, ce durcissement de l'arbitrage oblige les joueurs � mieux poser leurs actions d�fensives. Nous l'avons dit, Konami nous a donn� les moyens de d�fendre proprement en � chipant � le ballon aux attaquants adverses, le d�veloppeur nous permet aussi d'intervenir facilement jusqu'au dernier instant en mettant une jambe en opposition ou en glissant du bout du pied le ballon en corner.

Cette phase d'apprentissage est heureusement gratifiante, gr�ce notamment � une difficult� progressive et des entra�nements bien con�us. Le joueur apprend d'abord � contr�ler les joueurs, les passes et les frappes. Ensuite, il augmente le nombre d'�toiles pour affronter un ordinateur toujours plus dou�. Les d�fis auxquels il est alors confront� sont assez classiques (matchs amicaux, coupes, ligue masters) et c'est plut�t au niveau du multijoueurs qu'il faut chercher la nouveaut�. Konami s'est enfin d�cid� � ajouter un mode r�seau digne de ce nom et le syst�me de profil donne une certaine profondeur au jeu sur Internet en gardant une trace de son activit� (victoires, d�faites, moyenne de buts...). M�me si Konami peut encore largement am�liorer les choses, il est sur la bonne voie, comme il l'est d'ailleurs au niveau de la r�alisation. Alors que FIFA n'est plus que l'ombre de lui-m�me, on note quelques am�liorations, certes mineures, au niveau des animations ou des visages des joueurs. Sachant que PES 5 tourne au moins aussi bien que PES 4, on ne va pas se plaindre.



Et pour finir ce test, une petite s�ance de � y'est, y'est pas ? �, vous allez voir, c'est facile !
Conclusion
Que dire pour conclure ce test en dehors du fait que Konami semble suivre une voie diam�tralement oppos�e � celle emprunt�e par Electronic Arts ? Alors que l'�diteur am�ricain a compl�tement perdu de vue les forces de son titre en proposant par exemple une r�alisation graphique en net recul par rapport aux �ditions pr�c�dentes, Konami peaufine, Konami fignole sa simulation. Bien s�r, il reste encore du chemin � parcourir et m�me s'il a d�j� r�alis� de jolis progr�s, le Japonais peut encore am�liorer l'interface de son titre, nous offrir une licence autrement plus compl�te que ce qu'il propose actuellement ou bien se fendre d'un moteur graphique plus en accord avec la pr�cision de son gameplay.
De ce c�t�-l�, il faut bien avouer que Konami ne craint pas grand monde et surtout pas son unique concurrent actuel, Electronic Arts. Si l'Am�ricain a tent� de rapprocher son FIFA du titre de Konami, nous mesurons aujourd'hui pleinement l'�cart qui s�pare encore les deux jeux. PES 5 est indiscutablement plus pr�cis, plus complet et plus souple. La vari�t� des actions possibles est sans �quivalent et, malgr� tout, l'ensemble reste assez simple � mettre en oeuvre. Assez simple seulement, car il est inutile de se voiler la face et un jeu de la trempe de PES 5 ne se ma�trise pas en cinq minutes. Les d�butants seront sans doute un peu perdus, mais apr�s quelques heures de pratique, on commence � prendre ses marques.
Apr�s deux versions bien d�cevantes � ce niveau, le mode multijoueurs de PES 5 est en quelque sorte la cerise sur le g�teau. Une cerise qui ne permet pas encore toutes les folies, mais qui constitue sans aucun doute le plus gros argument pour vous faire craquer. Les autres changements bouleversent �videmment les strat�gies mises en place par tous les fanatiques du jeu, mais ne sauraient justifier � elles seules une nouvelle d�pense... Encore que, Konami a, l� encore, fait un bel effort puisque PES 5 se n�gocie � moins de 45 euros en cherchant un tout petit peu.
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