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Test de Football Manager 2005
SOMMAIRE
L'avantage avec le football, c'est qu'il s'agit d'un sport tellement populaire que tout le monde s'y connaît forcément un peu. Et si le maniement d'une manette demande un peu de doigté pour tous les fans de foot sur PC, les jeux de management sont par contre accessibles à tous, à condition d'aimer les tableaux...
Transfert de toute une équipe !Retour au sommaire
Pour jouer au football sur ordinateur, il y a deux écoles. La première ne jure que par l’action pure et dure, mais compte des classes rivales comme les nostalgiques de Sensible World Of Soccer, les fanatiques de la série FIFA et les passionnés de la série Pro Evolution Soccer. L’autre école, c’est celle du management. Là où les manettes surchauffées font place aux tableaux et aux comptes d’apothicaire. En gros, il y a les joueurs et il y a les entraîneurs. Les premiers courent bêtement après un ballon et ne parlent que gros sous. Les autres courent derrière des gens qui courent après un ballon et évitent de leur parler gros sous. Vous suivez ? En fait, il y a presque autant de différence entre un jeu de foot sur PC et un jeu de management sportif sur PC qu’il en existe entre la fonction de joueur pro et celle de manager d’un club de foot. Pour la petite histoire, sachez que Football Manager 2005 est la suite presque logique de l’Entraîneur 4. Presque logique car il existe bel et bien un Entraîneur 5 sur le marché, mais que l’équipe qui a pondu la glorieuse série a été débauchée par Sega. Sports Interactive, c’est un peu le Ronaldinho de la gestion sportive sur PC. Et les transferts, ça compte aussi dans le monde du jeu vidéo. En changeant de patron, l’équipe a cependant gardé ses bonnes habitudes, parmi lesquelles un moteur de jeu qui a fait ses preuves et un réseau relationnel réparti dans le monde entier : des professionnels ou des passionnés du ballon rond qui fournissent aux concepteurs une base de données impressionnante comptant près de 250.000 joueurs et membres de staff réels répartis dans plus de 5.000 équipes et de 50 championnats…
Entraîner, tout un métier !Retour au sommaire
Pour ceux qui l’ignoreraient, le principe du jeu est d’endosser le rôle de manager au sein d’un club de votre élection, qu’il s’agisse de l’un des ténors espagnols, anglais ou italiens ou d’une anonyme formation de seconde zone quelque part dans un pays lointain. Une fois nommé, vous aurez à gérer la plupart des aspects de la vie du club au quotidien. La plupart, mais pas tous. Ainsi, la gestion sportive vous sera entièrement dévolue, mais vous n’aurez qu’un impact bien faible sur les finances ou sur les infrastructures de votre matricule. C’est un choix, bien entendu, et la tâche ne s’en trouve pas moindre pour autant. Vous aurez donc à former votre noyau, à le peaufiner, à le protéger des tensions extérieures (rumeurs, médias, approches d’autres clubs), à l’éduquer en matière de tactique et à le rendre imbattable.Pour ceux que la tâche effraierait, sachez qu’il est possible de déléguer la conception de vos entraînements à un adjoint, bien que celle-ci ne soit pas autrement compliquée et soit même améliorée et simplifiée par rapport aux précédentes productions du studio. Mais que vous imposiez vous-même leur programme à vos joueurs ou pas, il vous reste à transférer les éléments qui feront la renommée de votre club. De ce point de vue aussi, les améliorations sont considérables : outils de sélections, agents, négociations serrées, vous devrez non seulement veiller à assurer l’avenir financier du joueur mais aussi à l’accueillir dans de bonnes conditions : il faut travailler au moral, rassurer. Etre patient aussi car même si vous transférez une star, elle devra d’abord passer par une phase d’adaptation à votre tactique et à ses nouveaux équipiers.
Un jeu pour ceux qui ont du temps à tuer...Retour au sommaire
La gestion des matches ressemble beaucoup à celles des précédents titres de Sports Interactive. A savoir : de petits pions de couleur sur un terrain en 2D. Les uns crieront au scandale, les autres s’en contenteront en disant que l’essentiel n’est pas là. Il est vrai que la série des LFP Manager propose rien moins que le moteur allégé des FIFA pour représenter les rencontres. La grande différence c’est que l’on peut désormais diviser l’écran en deux afin de comparer directement son équipe à l’autre sans devoir passer par des pages différentes. On notera aussi une attention toute particulière apportée aux relations avec la presse ou entre les différents managers. On vous interviewera souvent pour savoir ce que vous pensez de tel entraîneur ou de telle équipe, comment votre groupe se passera des services d’untel, blessé. A force, on se rend toutefois compte du caractère creux et répétitif de ces phases, mais elles influent sur le moral des troupes et sont donc importantes.En fait, le jeu souffre d’un gros défaut, propre à toute la série d’ailleurs. Les temps de chargement ou de sauvegarde sont horriblement longs et il faut donc disposer de tout son temps et d’une patience de cafetier pour ne pas s’endormir ou se lasser. Ce surtout si vous désirez jouer dans plusieurs championnats à la fois. Les délais sont déjà longs si vous ne choisissez qu’un seul pays, vous bloquant ainsi les portes d’un éventuel transfert dans un autre club. Alors, si vous panachez votre jeu en sélectionnant une dizaine de pays, attendez-vous à de longues séances de lecture d’un bon roman entre chaque phase de jeu. Pour le reste, dans le domaine, Football Manager est ce qui se fait de mieux, même si ce n’est pas le mieux enrobé. La richesse de sa base de donnée et le caractère pointu de son utilisation raviront les fans de plus en plus nombreux de ce genre de jeu.
