Dark Messiah Of M&M : le Messie � l'�preuve du feu
D�voil� depuis plus d'un an par Ubisoft, Dark Messiah Of Might And Magic n'est que le deuxi�me titre d�velopp� par les Fran�ais d'Arkane Studios et pourtant, il est attendu au tournant...

Depuis le temps qu'Ubisoft fait la promotion de Dark Messiah Of Might And Magic, difficile d'�tre pass� � c�t� du second titre des petits Fran�ais d'Arkane Studios. Il faut dire qu'en plus d'Heroes Of Might And Magic, ce jeu est l� pour rentabiliser la licence sans doute achet�e � prix d'or par l'�diteur... Il s'agit donc, pour nous autres joueurs, d'incarner un jeune homme du nom de Sareth. Le petit gars vient tout juste de boucler son apprentissage aupr�s du puissant Phenrig et il ne r�ve que d'une seule chose : mettre en pratique les sympathiques sortil�ges que lui a inculqu� son ma�tre. Pas de crainte � avoir pour lui comme pour nous, Arkane Studios n'a pas l'intention de nous laisser nous ennuyer ! Le premier chapitre de l'aventure solo d�bute effectivement sur les chapeaux de roue : Sareth est charg� par Phenrig d'apporter un cristal � un puissant magicien du nom de Men�lag. H�las, � peine arriv� dans la cit� libre de Heaumeroc, le joueur doit faire face � une attaque de grande envergure.



Comme de bien entendu, le calme de la s�quence d'introduction ne dure pas...
Cette attaque est en r�alit� le pr�texte trouv� par Arkane Studios pour enfoncer le clou apr�s le didacticiel / prologue : il s'agit de mettre en pratique de mani�re on ne peut plus guid�e ce que l'on vient d'apprendre. C'est �videmment un peu gros et cela risque de d�cevoir les vieux routards du jeu d'action, mais il faut bien reconna�tre que cela permet de bien mettre les jeunes joueurs dans le bain. On insiste donc sur les commandes essentielles pour manipuler son personnage et on y ajoute l'utilisation de quelques objets du d�cor comme une baliste. Particuli�rement script�e, l'action n'est h�las pas tr�s int�ressante et on aurait donc aim� pouvoir passer plus rapidement cette partie gu�re convaincante. Plus sympathique, le premier chapitre est aussi l'occasion de faire connaissance avec Xana. Jeune femme fort avenante, elle a plus ou moins �lu domicile dans le corps de Sareth dans le but de lui porter assistance tout au long de la partie et sa voix aussi suave qu'envo�tante donne des frissons tout partout ;-)

Ainsi, les comp�tences ne sont pas de simples valeurs sur une fiche de personnage et elles influencent r�ellement les actions du joueur qui aura donc tout int�r�t � exploiter les caract�ristiques qu'il a fait progresser. Chaque combat, chaque objectif peut effectivement �tre abord� de diff�rentes mani�res selon que Sareth d�veloppe sa ruse ou sa force physique. Dans le premier cas, il tentera plus volontiers de passer dans le dos de ses ennemis pour leur ass�ner une terrible � attaque tra�tre � ou pour exploiter les �l�ments du d�cors � son avantage. Dans le second cas au contraire, il usera des nombreuses techniques de combat � l'�p�e, des parades avec bouclier et des coups de pied pour d�stabiliser ses adversaires, les projeter dans le vide ou leur trancher purement et simplement la t�te ! Les techniques sont vraiment tr�s nombreuses et pour peu que vous soyez joueur, vous aurez sans doute � coeur de tenter diverses approches � un m�me probl�me.



Les ennemis peuvent mourir de nombreuses fa�on diff�rentes... � vous de trouver les plus incongrues !
Cette vari�t� des actions possibles, cette richesse du d�cor et cette pr�cision des actions est un v�ritable bonheur et de m�moire de joueur, cela fait longtemps qu'un titre ne permettait pas autant de fantaisie. On joue avec les caisses, on tranche des cordes pour rel�cher des lustres, on enflamme les ennemis � distance, on pousse les m�chants dans le vide... les possibilit�s sont vraiment tr�s nombreuses et le gameplay s'en trouve constamment renouvel�. H�las, ce bonheur ne dure qu'un temps et � partir du chapitre six on va dire que les choses se g�tent. Sans d�voiler quoi que ce soit du sc�nario, disons que Sareth doit retrouver divers cristaux dans des catacombes et plut�t que d'exploiter les richesses que nous venons de d�tailler, les d�veloppeurs nous invitent � une sorte de cache-cache avec des zombies trop nombreux pour �tre attaqu�s de front, mais �galement trop lents pour �tre vraiment dangereux.

Nous avons d�j� parl� des possibilit�s d'action du joueur, il nous faut encore mentionner les qualit�s, que certains connaissent bien, du moteur graphique. Il s'agit comme nous l'avons d�j� dit du Source mis au point par Valve pour Half-Life 2 et ce moteur permet de nombreuses fantaisies, notamment au niveau de la gestion de la physique. Ainsi, il est possible de balancer des objets � la t�te des ennemis, de faire rouler des tonneaux pour les emporter dans les escaliers ou de briser des piliers pour qu'une partie du d�cor s'effondre sur ses pauvres bougres qui n'en demandaient pas tant. Analyser de loin la configuration d'une salle pour exploiter au mieux les accessoires mis en place par les d�veloppeurs est v�ritablement jubilatoire et dans ces moments l�, Dark Messiah fait penser � une sorte de croisement entre Hitman et Dark Project : on r�fl�chit avant d'agir et ensuite on prend un malin plaisir � torturer ses victimes... niark niark !



Tr�s r�ussi graphiquement, Dark Messiah ne p�che qu'au niveau des temps de chargement
Sur le plan graphique, Dark Messiah est une r�ussite. Le moteur d'Half-Life 2 ne g�re pas au mieux les lumi�res dynamiques, mais ce d�faut mis � part, c'est remarquable. Les d�cors sont splendides, les cr�atures poss�dent des animations tr�s d�taill�es et la bande-son plonge le joueur dans l'ambiance. Il est d'ailleurs amusant de constater que les d�veloppeurs ont choisi, comme pour Dark Project, de limiter les musiques pour insister sur les bruitages, tous plus r�ussis les uns que les autres. Ces derniers sont l� pour donner de pr�cieuses indications au joueur qui ne tarde pas � augmenter le son de ses enceintes pour en profiter : les ennemis parlent entre eux, s'arr�tent s'ils entendent du bruit et s'enfuient m�me parfois... L'aspect technique des choses est donc r�ussi, m�me s'il faut signaler quelques bugs que la premi�re mise � jour ne corrige pas encore et surtout des chargements � rallonge qui d�sesp�reront les possesseurs de machines avec � seulement � 1 Go de m�moire vive.

Les moins habitu�s pourront sans doute doubler cette estimation, mais difficile de ne pas regretter l'orientation de plus en plus grand public prise par l'industrie dans son ensemble. C'est d'autant plus dommage qu'il suffirait d'�tablir de vraies diff�rences entre les niveaux de difficult� pour que tous les joueurs puissent y trouver leur compte. En l'�tat actuel des choses, les habitu�s devront faire contre mauvaise fortune bon coeur et se reporter sur le mode multijoueur une fois la campagne solo �puis�e. Ce module r�seau est ind�pendant du reste du jeu et a d'ailleurs �t� d�velopp� par un autre studio, Kuju Entertainment. 32 joueurs peuvent s'y massacrer au travers de cinq modes diff�rents : deathmatch, deathmatch en �quipe, capture du drapeau, colys�e et croisade. Les trois premiers ne n�cessitent aucune explication alors que le colys�e n'est qu'une simple ar�ne o� les joueurs s'affrontent les uns apr�s les autres.



Une jolie galerie de � vilains - pas beaux � que l'on peut occire de mani�res bien cruelles
Plus original, le mode croisade met en opposition une �quipe d'Humains et une �quipe de Morts-Vivants. La croisade prend alors la forme d'une mini-campagne de cinq cartes qui d�bute en � terrain neutre �, sur une carte centrale (3). D�s qu'une �quipe est victorieuse, on passe � la carte suivante (2 ou 4) qui se rapproche de la � base � de la formation vaincue. Le but �tant bien s�r de l'emporter sur la carte finale de chaque camp (1 et 5) qui correspond � la forteresse des Humains ou des Morts-Vivants. Contrairement � la campagne solo, il faut ici choisir une classe de personnage (archer, assassin, chevalier, magicien, pr�tre), mais il est encore possible d'am�liorer son personnage gr�ce � l'exp�rience accumul�e au fil des batailles. S'il est encore un peu t�t pour juger de l'int�r�t � long terme du mode r�seau de Dark Messiah, on peut d�j� dire que l'originalit� est de mise et que les combats fonctionnent plut�t pas mal.
Vid�o exclusive PC #1 - La force ne fait pas tout
Vid�o exclusive PC #2 - Les Boss sont de sortie
Absolument jubilatoire durant les premi�res heures de jeu, Dark Messiah Of Might And Magic fait honneur � la c�l�bre licence, et ce, m�me si la campagne solo a un peu de mal � tenir la longueur. On regrettera notamment que les choses d�marrent relativement doucement et que le personnage devienne vraiment trop puissant sur la fin. Alors que la campagne n'est d�j� pas bien longue, cette surpuissance de Sareth g�che un peu le plaisir du joueur qui n'a plus vraiment int�r�t � se creuser la cervelle pour mettre en d�route ses adversaires. Du coup, le gameplay si subtil des premiers chapitres perd un peu de sa superbe et si nombre d'entre nous auront � coeur de reprendre la campagne pour tester d'autres approches, ils risquent de se limiter aux chapitres deux � cinq. Ensuite, ce sont surtout les affrontements multijoueurs, plut�t originaux et bien con�us, qui emp�cheront Dark Messiah d'aller s'empoussi�rer � c�t� de tous ces bons FPS dont la dur�e de vie est d�cid�ment trop courte. Un titre int�ressant au gameplay impressionnant de ma�trise, mais qui fera regretter l'orientation de plus en plus grand public prise par les jeux PC.
Ce jeu vous int�resse ? Retrouvez-le dans le













Pour finir et � r�compenser � ceux qui regardent l'article jusqu'au bout, voici un aper�u de ce que donne Dark Messiah Of Might And Magic en bi-�cran : pas tr�s jouable avec le r�ticule � entre les deux moniteurs �, mais plut�t joli !



( les afficher maintenant )