Test À prendre Ou À Laisser (PC) : 0/10 sur JeuxVideo.fr

« 24 sommes, 24 boîtes, qu’avez-vous dans la votre ? », cette catch line résume à elle seule tout le principe du jeu. Le soft de Mindscape vous propose en effet de vivre ou revivre l’émission de chez vous, les tripotages du sieur Arthur en moins. Pourtant, au vu du contenu famélique du jeu, on en viendrait presque à regretter l’absence de l’animateur, par ailleurs bien présent en photo sur la jaquette. A concept minimaliste, modes de jeu minimalistes. Une fois l’installation réalisée et le titre lancé, trois modes font leur apparition : Jeu standard, Jeu du banquier, ou Jeu des gages. Le premier reprend trait pour trait le principe de l’émission. En début de partie, il vous sera demandé de choisir votre région parmi les vingt-quatre proposées. Une décision qui, nous allons le voir, ne pèsera pas bien lourd au vu du hasard total qui régit toute la partie.

La suite, vous la connaissez si comme moi, vous avez déjà végété devant TF1 entre 19 et 20 heures en attendant le Ding ! du micro-ondes. Pour tenter de remporter une somme comprise entre 1 centime et 500 000 euros, il faudra éliminer des boîtes les unes après les autres, la chance et le fait de préférer –ou non- la Picardie à la Lorraine remplaçant toute forme de logique . Pour corser un peu les choses, le banquier, qui comme chacun sait est fort vil, se chargera de jouer les gros lourds en proposant, soit de racheter votre boîte, soit de l’échanger contre une autre. Encore une fois, un choix qui n’a aucun intérêt puisqu’on le répète, tout l’intérêt du jeu original était basé sur le stress de remporter telle ou telle somme. Point amusant, si la partie se termine logiquement en choisissant de vendre votre boîte au banquier, le jeu demandera si vous souhaitez néanmoins continuer la partie pour le plaisir. Mais bien sûr.

Les dix minutes de durée de vie du Jeu standard épuisées, le joueur tenace aura peut-être envie d’explorer les autres modes de jeu, par pur esprit aventureux. Il est comme ça le joueur tenace, il va au bout des choses. Bref. Si le second mode, le Jeu du banquier, ne mérite même pas qu’on s’attarde sur son cas –un deuxième joueur fait le candidat, vous le banquier- évoquons deux minutes cette grande arnaque de remplissage vidéo ludique qu’est le Jeu des gages. Une formidable machine à vide censée animer vos longues soirées entre amis ou en couple. Pour faire simple, ce Jeu des gages remplace tout simplement les sommes dans les boîtes par un gage à réaliser en fin de partie. Ca y est, vous avez saisi l’essence même du truc. Ouvrir mollement vingt-trois boîtes pour se retrouver à poil dans l’escalier ou faire la vaisselle dix jours de suite. Que du bonheur.

Raffinement suprême, vous aurez la possibilité de customiser les gages en fonction de vos envies. Encore faudrait-il que vous l’ayez, l’envie. Et ça, rien n’est moins sur. Finissons sur un peu de technique. A prendre ou A Laisser tourne en 1024 et aura au moins le mérite de fonctionner sur toutes les bécanes, même ce vieux PC qui traine à la cave et que vous auriez du balancer aux ordures il y a une éternité. Ironie du sort, c’est exactement là où notre exemplaire de test ira finir sa maigre existence et, espérons-le, tous les autres.

Difficile de conclure sans tomber dans la répétition ou le lynchage bête et méchant de ce qui reste une des plus belles bouses du moment. On n’en voudra pas aux développeurs, probablement tenus par un budget et des timings serrés mais plutôt à TF1 et Mindscape qui, il faut le dire, prennent –après Intervilles- une fois de plus le consommateur pour une vache à lait et, chose plus grave, un abruti. 18,99 euros, le prix de la honte ?